"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De nombreux albums jeunesse traitent de l’acceptation de soi et des différences qui forgent chaque être. En choisissant de raconter la vie d’une enfant à la peau verte, les autrices partent vers une certaine fantaisie tout en gardant un œil sur la réalité. Marie-Verte est unique, non parce que sa peau est verte, mais parce que sa personnalité ne se trouve pas ailleurs. Emilie Chazerand et Marion Arbona montrent sa vie dans une réalité, plutôt dans deux réalités. Il y a le monde de Monsieur et Madame de Machin-truc et celui des Tikunu, la ville et la forêt. Marie-Verte pense avoir sa place dans un seul monde alors qu’elle a cette particularité de pouvoir être bien dans plusieurs endroits. Doit-elle choisir et donc renoncer ? Là n’est pas la question. Elle doit prendre le temps de ressentir le plaisir d’être au bon endroit. Selon ses envies, cela bougera. Au cours de cet album, on voit une enfant tenter de séduire, d’apprivoiser tout le monde, aller vers les autres et par fatigue, avoir besoin de s’apprivoiser elle-même. Avec des illustrations hautes en couleurs, cette vie de Marie-Verte est pleine d’énergie et de vigueur. Elle fonce, explore la terre et les airs pour franchir ses propres barrières.
Prêt à embarquer dans le train des vacances ? Les voyageurs sont nombreux et on peut se demander si il y aura de la place pour tous tant les pages sont bien remplies. Avec cet album coloré et bien rempli, pas le temps de s’ennuyer. On fait provision d’une multitude de détails et on n’en revient pas de tous les personnages représentés ici. Un album a multiples facettes avec des bulles remplies d’humour et des ombres pleines de mystères. Il y a tout un jeu d’illusions avec les ombres qui sont très bien faites. On ne sait plus où porter le regard tant on est sollicités par les couleurs vibrantes et les personnages loufoques. A la maison, on a adoré feuilleter ses pages pleines de surprises. Le format est surprenant, puisque c’est un album dont les pages se tournent de haut en bas. Il y a de belles doubles pages avec des vues aériennes et des zooms en gros plans permettant de ne rien rater. Cet album m’a fait penser à la poésie de Jacques Prévert « En sortant de l’école ». N’oubliez pas de prendre vos bagages pour suivre les aventures pleines de poésie et de tendresse et bravo à l’illustratrice qui a fait des merveilles. Bonne lecture.
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