"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C’est un roman qui tourne autour de la danse. Il est divisé en « actes » et non en « chapitres ». Dans ce ballet, il y a des corps qui se frôlent et s’évitent. Corps qui s’exhibent ou au contraire se cachent.
Le corps n’est parfois qu’une enveloppe charnelle pour ne pas être complètement éthéré (mère de Baptiste), il peut être absent (la mère de Sandy), ou une paroi lisse et froide (mère de Raoul), le corps d’autres mères sont juste une présence.
Il y est beaucoup question de féminité. Le haut potentiel sexuel préoccupe tous ces ados. Certains savent en jouer, d’autres au contraire s’y refusent. L’adolescence est une dure période de mutation, ce n’est pas évident à apprivoiser.
La vie de ces personnages nous est présenté avec un côté théâtral qui se joue ici en III actes. Le positionnement des personnages sur scène fait penser à une pièce de théâtre qui se joue.
Dans le premier acte. L’un deux se prend pour un marionnettiste, mais ce n’est pas évident d’être le metteur en scène et l’un des personnages pivot. Il positionne ses acteurs sans tous les connaître. On fanfaronne beaucoup pour mieux se cacher.
Dans l’acte II, on sent monter les tensions et la problématique se met en place, jusqu’à atteindre le moment climax… Amour, jalousie, trahisons…
Et enfin dans l’acte III nous avons la conclusion. Tout le monde reprend sa place chacun à une nouvelle cicatrice.
Leur rapport à la famille et aux relations familiales jouent évidemment un grand rôle dans leur comportement. Rejeter ne suffit pas à les protéger. Aucun ne se livrera. Chacun essai de se préserver un jardin secret.
La passion pour la danse pourrait combler les manques et les failles, mais non. Ils ne font rien pour préserver leur corps, ils fument et boivent. Ils se mettent en danger, cherchent à faire tomber l’autre, cherchent des limites. On ne les voit pas aller au bout de leur passion en dehors des cours. Il est question de la danse dans le cadre festif, lors d’une battle de hip hop (scène assez brève), une sortie voir un spectacle. Leur prof les prépare pour une rencontre mais le trimestre s’achève sans que vraiment on les sente très impliqués.
En fait ce n’est pas le propos de se roman, on n’a pas affaire à une histoire tel que « fame » ou « un, dos, tres ». Le monde de la danse c’est presque un décor. Et pourtant c’est ce que j’ai préféré. J’ai adoré les scènes où la prof de danse contemporaine fait son cours, comment elle les fait bouger, comment elle parle de la gestuelle. C’est poétique et très visuel.
Le roman parle surtout des relations très particulières qui lient ces ados. Nous avons d’un côté le groupe autour de la danse. Les relations sont assez superficielles. De l’autre le groupe de Raoul qui vit dans un quartier populaire, là aussi il y a des artistes mais avec un autre regard, plus près de la réalité. Ce groupe là est plus intime. On n’est pas dans le clivage quartiers chics et quartiers populaires, cependant on sent les influences différentes.
Je n’ai pas aimé les personnages. Ils sont rarement eux-mêmes. Ils ont une forme de violence et d’agressivité qui ne m’a pas plu. Je ne suis pas vraiment arrivé à les cerner. Il y a des scènes et des propos qui m’ont un peu déstabilisée.
C’est un roman qui me laisse perplexe sur la vision de l’adolescence. Un monde assez sombre qui ne s’arrange pas avec le monde adulte qu’elle nous propose. Le mal-être des adultes déteint sur les enfants. On est dans un monde sans illusions.
On retrouve ici certains personnages de "Mock Boy", il n'est pas nécessaire de l'avoir lu mais cela vous permet d'avoir déjà l'ambiance. C'est une bande de jeunes de la cité "Les orgues de Flandres" on va surtout mettre en avant deux personnages "Natacha et Franck". Elle est blonde, toujours en quête d'amour qui se donne facilement, entièrement, sincèrement et qui bien sûr souffre et se dévalorise à chaque fois qu'on la prend juste pour une fille facile, c'est une spirale infernale qui vont la conduire à ... je vous laisse le découvrir.
Franck lui aussi est en manque d'amour et de reconnaissance mais réagit d'une autre façon différente, il donne image de pitre, de doux dingue... il aime une fille qui elle aussi c'est créé une carapace pour ne pas souffrir autant ne pas aimer... Ainsi de suite on va se rendre compte que ces jeunes jouent des rôles.
Pour certains la danse, pour d'autres le théâtre va permettre d'extérioriser des choses.
On va se rendre compte que ce qui soude tout le groupe c'est l'amitié et qu'ils ont tous les relations avec leur famille assez compliqué.
J'ai préféré ce livre à "Mock Boy" qui est aussi à lire pour découvrir une image de notre jeunesse actuelle.
J'ai pris ce roman au hasard à ma médiathèque, j'adore choisir mes livres selon la couverture ou selon des thèmes. Parfois je tombe sur des pépites, parfois non.
Là, je suis navrée de dire que ça n'a pas été une bonne lecture pour moi. Ou alors, je suis passée à côté de l'histoire. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, ni à m'attacher au personnage principal (je trouve ça important quand même). J'ai attendu qu'il se passe plus ou moins quelque chose tout le long du roman, et finalement, rien ne m'a enchanté.
Retour dans l'adolescence et les histoires de coeur qui vont avec.
Les « mock boys » du lycée, c'est Raoul et Baptiste. Ils sont en seconde, ils sont super potes, ils aiment la danse et leur amitié compte plus que tout pour eux. Pas question qu'une fille vienne semer la zizanie, alors ils se lancent le défi (permettez-moi de rajouter de le qualifier de « stupide ») de sortir avec le plus de filles possible mais sans jamais s'attacher. Sauf que l'arrivée de Sandy va changer la donne…
Présenté ainsi, le livre me fait prendre en aversion Raoul et Baptiste d'entrée de jeu. Alors pourquoi j'ai voulu le lire ? Parce que j'espérais bien que Sandy serait ce grain de sable qui se glisserait dans les rouages de cette amitié.
Et qu'en est-il au terme de cette lecture ? J'ai été un peu surprise par la tournure des évènements et par l'évolution des personnages.
J'aurais dû détester Raoul, cet être complètement désinvolte, qui aime la provoc et qui se moque de tout et de tout le monde, et même de lui-même. Dans sa relation avec Baptiste, c'est lui le dominant. Il dit, Baptiste fait. Mais voilà, tout au long du livre, on découvre sa « face cachée », son côté sensible, ses failles, ce qu'il ne veut surtout pas montrer. Il sera pris à son propre jeu.
J'aurais dû m'attacher à Baptiste, le dominé, le suiveur. C'est un sentimental, mais il le cache pour garder son amitié avec Raoul. Il vit dans un contexte familial compliqué. Oui mais voilà, même si j'ai éprouvé de la sympathie pour lui, j'avais surtout envie de le bousculer, de lui donner des baffes et de lui dire « eh oh ! Réveille-toi et vis ta vie ! ».
Et que dire de Sandy ? Sandy, elle met de la distance, tant avec les garçons qu'avec son lecteur. C'est la fille un peu sauvage, et pour cause : ses parents avaient 19 ans quand ils l'ont eue, sa mère l'a « abandonnée », elle vit avec son père que l'on peut qualifier d'homme volage, ce qu'elle ne cautionne pas. Alors elle s'interdit de tomber amoureuse. Sauf que Baptiste, avec ses manières qu'elle prend pour sincères, va débarquer dans sa vie. J'ai senti la fragilité de Sandy et j'ai eu peur que Baptiste, avec son pari stupide, lui fasse du mal, car alors elle se serait repliée encore plus sur elle-même.
J'ai aimé suivre l'évolution des sentiments de ces trois personnages pendant les trois premiers mois de l'année scolaire, et voir comment Raoul et Baptiste allaient (enfin !) commencer à grandir. Et alors la fin, que je pensais cousue de fil blanc, eh bien j'en ai été surprise. Mon coeur de romantique espérait une autre fin, mais qui n'aurait pas été plaisante pour l'un des personnages ; l'auteure a préféré une fin plus « juste », et c'est tant mieux.
J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman jeunesse, les pages se tournent facilement, il devrait plaire aux ados.
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