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Un album tout en demi-teinte, en ton sur ton avec des couleurs pastelles et une harmonie de gris- bleu au gris- vert. Pour ceux qui ont la chance d’avoir lu Le Festin de Raccoon paru en 2014 chez Marmaille & Compagnie, sachez que l’on retrouve la patte de Marianne Ratier, car dans cet album, un feuillage répétitif vient régulièrement faire son apparition au fil des pages où l’on peut retrouver certains des personnages qui apparaissent dans l’histoire. Mais cette fois-ci nous allons suivre la vie trépidante d’une valise, portée par un texte plein d’originalité et des expressions pas toujours facile à expliquer aux enfants, écrit par Thomas Fersen. On va ainsi parcourir à la suite de Germaine, la valise, la chine, les déserts, les forêts enneigées, les grattes ciel de New-York. Petit à petit des personnages surprenants entrent en scène, une poule, un chien, des pandas et des gorilles de quoi inventer un récit qui nous fera voyager. Le texte est composé presque comme une chanson puisqu’on y trouve un refrain qui revient au rythme des doubles pages tout en feuillage et qui rythme l’histoire. Bonne lecture.
« Ma valise, elle s’appelle germaine
Moi, les objets, je les baptise,
Allons où le destin nous mène,
Germain, allons à notre guise. »
Plus qu’un livre, le festin de Raccoon est un très bel album grand format avec de fabuleuses illustrations un peu à la « Où est Charlie ? ». Mais ici il n’est question que de nourriture, c’est le rêve de Raccoon. Manger les bonnes choses en préparation de la fête qui aura lieu dans la maison construite à côté de l’arbre de Raccoon. L’histoire est très bien amenée avec de beaux dessins, tout en simplicité avec un coup de crayon que l’on sent léger et plein de tendresse. Pourtant en découvrant les planches de dessins à répétition un peu comme dans un kaléidoscope démultipliant les images à l’infini, je suis restée en arrêt devant le savoir faire de Marianne Ratier. Avec les enfants, nous avons passé de longs moments à nous perdre dans les différentes pages, afin de tenter de retrouver la trace de Raccoon. Croyez moi ce n’est pas chose aisée car les dessins fourmillent de petits détails si nombreux que l’on y perd vite son latin. Les enfants ont beaucoup apprécié ce moment à jouer à cette partie de cache-cache. Après avoir rêvé de nourritures toutes plus appétissantes les unes que les autres, on passe à la description des menus de la fête. Le jeu à ce moment là est de trouver les différents ingrédients de la recette des plats proposés. Il y a même des ingrédients que je ne connaissais pas comme le coco guanabana .
Les plus :
Le grand format qui permet de se perdre dans la page en cherchant Raccoon.
Le détail du menu qui permet de nommer tous les ingrédients que nous avions découverts sur les pages kaléidoscopes.
Le clin d’œil de raccoon en toute dernière page
Le petit moins :
Raccoon est un raton laveur mais à aucun moment il n’est fait allusion qu’il a besoin de nettoyer sa nourriture à l’eau avant de la manger. C’est dommage.
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