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Dans la famille Nine on voudra Lucas … Il prolonge sa fable fantastique animalière avec ces déformations graphiques qui donnent parfois l’impression de se retrouver devant des tableaux d’Otto Dix, de l’expressionnisme allemand, mais aussi du Françis Bacon, et autres gribouillages surprenants.
D’une représentation un peu chaotique émergent progressivement des lieux de Paris et on finit par se laisser emporté par ce style si particulier. Et l’histoire remet en scène René Dulac le batracien chroniqueur mondain et les oppositions avec (le méchant) Henri Le Cochon. C’est truffé de références que l’on voit (ou pas).
Néanmoins il peut être difficile d’avoir un avis tranché sur cet Ouvrage Littéraire Non Identifié qui, tout à la fois, heurte avant de se laisser embarquer en ouvrant grand les yeux pour ne rien laisser échapper dans certaines vignettes et / ou pages.
En tout cas il s’agit bien d’un ouvrage singulier qui se démarque et qui mérite de titiller notre curiosité.
René Dulac, alias René La Sueur, de par la moiteur extrême qui se dégage de ses mains (enfin pas seulement de ses mains), est journaliste mondain au journal Le Siècle. Il est constamment moqué par ses collègues qu'il n'apprécie guère d'ailleurs. Même si ce n'est pas son domaine de prédilection, il se retrouve à enquêter sur de nombreux cambriolages plus spectaculaires les uns que les autres. Et tous les éléments le mènent dans l'antre du Gai Cochon...
Ce qui m'a frappé dans cette bd, c'est avant tout cette couverture. Oui une fois de plus j'ai succombé dès le premier regard ! Mais est-ce que le trait et l'histoire de Lucas Nine auteur argentin ont réussi à me captiver de bout en bout ? Ne cherchez pas des visages pleins et précis dans le trait et le graphisme. Tout est en volume comme des esquisses crayonnées et c'est du plus bel effet. Pour l'histoire, Lucas Nine fait appel à notre culture avec de nombreuses références à Rouletabille de Gaston Leroux, au film muet le Cochon Danseur (que j'ai découvert à l'occasion) et à la fameuse Vache qui rit sans oublier un clin d'œil à Degas et à ses danseuses.
Alors en conclusion, comme le dit astucieusement le sous-titre .. "Tout est bon"
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