Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
J'ai rencontré une dame dans le métro alors que je lisais ce recueil et on a échangé. Elle me disait que c'était de l'humour anglais. Il est vrai qu'il y a beaucoup de cynisme mais on ne peut pas vraiment parler d'humour...Je me demande même quel genre d'homme était Maupassant pour écrire des histoires si tristes, qui ne finissent pas toujours bien... Mais aussi parfois réalistes, il faut le dire. La vie n'est pas drôle pour tous. Par contre, j'étais d'accord avec cette dame du métro : j'ai adoré moi aussi "La parure".
Acidulé comme un bonbon fondant en bouche, écrit avec ce calme des matins clairs, la porte s’ouvre, grinçante sur une histoire maîtrisée dont les notes majeures sont vouées au chant heureux d’une écriture intuitive, pragmatique et ciselée. Deux familles que tout oppose vont dans un huis-clos à grande échelle s’affronter, tant le manichéen est l’enrobé de ce récit. Les mouvements vitaux frémissent dans un aller et retour qui prend son temps pour bien insister là où ça fait mal. Cette histoire est semblable à l’huile sur le feu. Les différences sociologiques, idéologiques, les inégalités vont enclencher une tempête qui va tout détruire sur son passage. A St-André-de-Gironde, Les Meunier et les Coquillaud se retrouvent aussi en pavloviennes vacances. Transporter sur son dos son habitus, les affres et les non-dits, les soumissions, et les frustrations vont être le détonateur d’un non-retour possible pour ces familles décalées, aigries dont chacun (e) cache un secret, porte une rancune, une jalousie mesquine à fleur de peau ou une trahison. Claire Meunier est de loin la protagoniste qui remet d’équerre cette histoire dans un jeu de lumière et de sérénité. Heureusement car le lecteur déteste Monsieur Coquillaud, vulgaire, glacé et sournois. Madame Meunier est La Tatie Danielle des temps modernes, mal aimante, égoïste et méprisable. Cette toxicité n’entache pas la trame. L’intelligence et la clairvoyance de Claire Meunier est une véritable soupape de sécurité pour ce roman subtil. Laurence Teper est sereine et éloignée de ses personnages. Claire Meunier est le point d’appui de « Un cadenas sur le cœur ». Celle qui cherche le puits dans le désert, le sable fin de ses origines allouées. Elle est l’astre vivifiant d’un réel qui ne demande qu’à éclore. Et que ça fait du bien ! Elle est ce liant originel et spirituel. Elle trouvera (peut-être) la clé du cadenas symbolique. Ouvrira (peut-être) le Sésame d’une réponse existentialiste. Et, c’est ici, que Laurence Teper écarte les pans d’une littérature aboutie et offre au lecteur l’éclat du renouveau, l’initiation à la vie. Intime, brillant, poignant ce premier roman est une sacrée réussite des plus palpitantes. Edité par Quidam éditeur qui prouve une nouvelle fois une haute qualité éditoriale.
Oh là là ! Quel début fouillis et pénible !
Entre les familles Meunier et Coquillaud, c’est un vrai vaudeville.
Le nom de l’un ou de l’autre est cité toutes les trois lignes, et on finit par s’y emmêler.
Heureusement, à l’acte II, les filles sont devenues adultes, le ton change, et là, ça devient moins méli-mélo.
Claire Meunier se débat dans sa quête de vérité sur ses origines.
Je l’ai trouvée un peu trop sage et docile, comme son père.
Je ne regrette finalement pas d’avoir dépassé l’acte I, bien qu’en ayant été plusieurs fois tentée.
La suite est plus agréable.
Claire est attendrissante malgré ou plutôt grâce à ses faiblesses.
Bref, une histoire de famille assez lourde.
Passons à autre chose.
Je ne pourrais qualifier « Un cadenas sur le cœur » car je ne m’attendais pas du tout à ça… Le début du roman a un ton léger, avec quelques pointes d’humour mais au cours de la lecture, le ton change pour devenir plus sérieux, avec des pointes un peu dramatiques. Je peux dire que j’ai été déstabilisée pendant ma lecture mais cela a été en fait une belle surprise, j’ai été happée par ma lecture, par l’histoire et la vie de Claire.
Le roman se divise en trois actes et la citation d’Arthur Schopenhauer au début du premier acte résume à la perfection l’objet de ces trois actes: « Toute vérité franchit trois étapes. D’abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme une évidence. ». Claire va chercher la vérité, cette vérité que tout le monde semble connaître sauf elle, cette vérité qui saute aux yeux des autres sauf aux siens, cette vérité qui a, sans le vouloir, guider sa vie. Claire va mener une véritable enquête sur sa famille et de ce fait sur elle-même, sur ce qui lui a été caché et qui a construit sa vie. Elle va se rendre compte que toutes ces choses dissimulées, non dites, ont eu des conséquences sur elle, ses choix, sa vie.
« Un cadenas sur le cœur » est un roman fort sur la transmission, sur la vérité, sur les conséquences des non-dits. Au fur et à mesure de la lecture, le ton se modifie et cela en même temps que les découvertes se dévoilent. C’est assez surprenant ce ton léger puis plus sérieux et l’auteure, Laurence Teper, a su effectuer ce changement de ton avec habilité sans perdre son lecteur, bien au contraire car c’est tout l’inverse qui se passe. En effet, plus j’avançais dans ma lecture, plus j’étais accrochée. L’auteure a su me rendre accroc de son histoire, de son personnage Claire dont j’avais qu’une envie: qu’elle vive enfin pour elle! « Un cadenas sur le cœur » est un roman qui a su me surprendre et j’aime ça!!!
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