"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je ne suis pas du tout dans la cible de ce roman young adult que j'ai lu par hasard.
Néanmoins, j'ai bien aimé cette lecture et comprends que des adolescents puissent se projeter.
Il y a une intrigue, des jeunes accusés injustement, une enquête, des personnalités qui se cherchent.
On s'attache aux personnages qui ont leurs failles, leurs faiblesses et aussi leur courage et leur capacité de résilience. Et puis, on a envie de savoir qui a tué Summer.
Bref, même si je ne conseille pas forcément ce roman à des adultes, je l'ai lu sans déplaisir. C'est à cela que sert l'été et les vacances...
Des adolescentes populaires, une soirée alcoolisée qui se termine sur un drame annoncé: la mort accidentelle de la narratrice: Samantha Kingston.
Pourquoi elle? Pourquoi si jeune? Pourquoi comme ça?
Est-elle punie par le destin parce qu'elle n'a pas toujours bien agi? Si elle s'était comportée autrement aurait-elle pu poursuivre son existence?
Elle va avoir l'occasion de le découvrir car juste après sa mort elle a la surprise de se réveiller de nouveau ce matin-là pour revivre cette journée et tester un autre scénario. D'ailleurs, ce schéma va se répéter inlassablement.
Quels nouveaux choix Samantha fera-t-elle? Lui permettront-ils de réintégrer le cours de son existence? Que lui apprendront-ils sur elle et ses relations aux autres?
Ce roman traite en grande partie du thème du harcèlement et nous invite à suivre l'évolution de pensée d'une suiveuse dans l'espoir de faire évoluer les mentalités et endiguer ce fléau qui pourrit la vie de trop de victimes.
A mettre donc dans toutes les mains afin de sensibiliser le plus grand nombre.
https://fantasybooksaddict.blogspot.com/2020/01/panic-lauren-oliver.html?m=1
Je n'en suis pas à ma première lecture de Lauren Oliver car j'ai auparavant découvert Délirium ainsi que Le dernier jour de ma vie. Bien que je sois sortie assez mitigée de ces derniers, le résumé de Panic m'a tout de suite donné envie de lui laisser une nouvelle chance.
Nous côtoyons donc principalement deux personnages à travers l'alternance des points de vue : Heather et Dodge. Ils sont aux antipodes l'un de l'autre, et la dynamique qu'ils nous opposent est très intéressante à suivre.
D'un côté, on a Heather, une jeune femme un peu pommée. En effet, entre une rupture amoureuse, une mère quasiment absente qui ne pense qu'à boire, une petite sœur qui a besoin d'elle et ses sentiments pour son meilleur ami, elle s'inscrit à Panic sur un coup de tête. J'ai eu de la compassion pour elle
D'un autre côté, on découvre Dodge, qui participe à Panic pour une seule raison : venger sa sœur qui s'est retrouvée paralysée suite à sa participation quelques années plus tôt.
Même si ces deux-là méritaient parfois des claques, j'ai beaucoup apprécié leur sens du sacrifice envers leurs proches, leur point commun : leurs sœurs.
Les personnages secondaires qui gravitent autour d'eux sont tout aussi complexes. Je pense notamment à Bishop et son humour, qui cache plus de choses qu'on ne pourrait le penser au premier abord ; Ainsi que Nat. Pour elle, c'est l'inverse. Elle m'a complètement agacé avec son désir de reconnaissance. Tout semble lui être dû.
Par ailleurs, Panic n'est finalement qu'un prétexte alors que je m'attendais à ce que le concept de ce jeu clandestin soit assez poussé étant donné que c'est ce qu'on nous vend dans le résumé. En fait, non pas du tout. C'est donc une grosse déception pour moi car au final, hormis l'un des juges qui est démasqué et l'autre que nous suspectons, nous n'avons rien sur son commencement, sur qui recrute ces fameux juges...
En définitive, la seule chose qui nous tient en haleine est la teneur des épreuves ainsi que l'issue finale.
Pour conclure, le concept avait tout pour plaire mais n'a quasiment pas été exploité. Le jeu Panic n'est donc qu'une occasion pour développer des personnages complexes aussi attachants qu'agaçants.
C’est le concept initial de Replica qui m’a donné envie de le lire en premier lieu. Deux sens pour un seul ouvrage, deux voix différentes qui peuvent se lire indépendamment ou alternativement. La possibilité de découvrir cette histoire au travers de schémas différents m’a bien plu, et l’idée était suffisamment originale pour que je me lance.
Replica nous conte l’histoire de Gemma et Lyra. Gemma, jeune fille solitaire à la santé fragile, n’est pas une adolescente très épanouie. Elle trouve néanmoins un peu de réconfort auprès d’April, sa meilleure amie. Un jour, elle découvre que son père est associé à un institut de recherche qui s’adonne à de mystérieuses expériences sur l’île d’Haven, là où résident tous les secrets scientifiques. Lyra, quant à elle, n’est pas une adolescente comme les autres. Toute sa vie, elle n’a connu que confinement et examens divers. À ses yeux, c’est la vie à laquelle elle est destinée, et elle n’en imagine pas d’autres. Pourtant, son petit univers bien huilé vole en éclats le jour où un incident survient. Lyra va alors croiser la route de Gemma, ce qui risque de changer le cours de leur vie à jamais…
La particularité de ce livre, c’est que chacune de ses faces nous permet de découvrir l’histoire d’un point de vue différent. Gemma a la parole au recto, Lyra au verso. Le roman peut donc se lire suivant les goûts personnels du lecteur, lui offrant ainsi quelques perspectives intéressantes. Une amie m’a conseillé d’alterner les chapitres en commençant par Gemma. Il faut savoir que l’histoire est sensiblement la même, mais que la différence de point de vue apporte une saveur toute particulière à l’intrigue, puisque chaque héroïne possède sa façon de voir les choses et de vivre la situation. Du coup, il n’y a aucune impression de redondance, et même si les événements se ressemblent (puisqu’ils sont identiques), ils ne sont pas abordés sous le même angle.
Lauren Oliver nous brosse deux tableaux bien différents au travers de Gemma et Lyra. Gemma est une adolescente mal dans sa peau, qui souffre de surpoids et d’une santé fragile. Elle n’a rien d’une héroïne sans peur et irréprochable, mais elle est touchante à sa façon. Lyra est celle que j’ai préférée. Toute sa vie n’a été qu’une succession d’expériences. Elle n’a jamais vraiment vécu et ne connaît rien du monde extérieur. Sa candeur et sa naïveté font d’elle un de ces personnages que l’on a envie de protéger envers et contre tout.
Certaines choses m’ont tout de même chiffonnée. Pour commencer, j’ai trouvé la romance inutile et prévisible. Elle n’apporte rien de particulier à l’intrigue. À croire que dans tous les romans jeunesse/young-adult, il est primordial d’intégrer une histoire d’amour, même lorsque celle-ci est superflue. À mes yeux, c’est tomber dans la facilité et le cliché. J’ai également été déroutée par le rythme de l’histoire. Ça se lit relativement vite, mais Lauren Oliver mise sur l’aspect psychologique plutôt que l’action pure et dure. De fait, certaines longueurs sont à déplorer.
En résumé, Replica est une histoire plutôt chouette, qui se distingue des autres par la construction du livre en lui-même. Lauren Oliver nous confronte à deux voix, deux histoires, deux vécus, qui peuvent se lire indépendamment ou étroitement entremêlés, au choix. C’est ce format qui m’a beaucoup séduite. L’histoire n’est pas vraiment inédite, mais elle se lit bien et permet de passer un agréable moment.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/science-fiction/replica-lauren-oliver
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