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Julie Otsuka

Julie Otsuka

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Avis sur cet auteur (63)

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    Couverture du livre « La ligne de nage » de Julie Otsuka aux éditions Gallimard

    LaetiF sur La ligne de nage de Julie Otsuka

    Une piscine en sous-sol. Un groupe de nageurs et nageuses aux objectifs dissemblables. Parmi les lignes de nage : Alice. Une fissure dans le fond du bassin : catastrophe.
    Un EHPAD. Une fille qui doit y laisser sa mère, qui perd la mémoire et la tête. Parmi les résidentes : Alice. Des blessures...
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    Une piscine en sous-sol. Un groupe de nageurs et nageuses aux objectifs dissemblables. Parmi les lignes de nage : Alice. Une fissure dans le fond du bassin : catastrophe.
    Un EHPAD. Une fille qui doit y laisser sa mère, qui perd la mémoire et la tête. Parmi les résidentes : Alice. Des blessures à l'âme, une fêlure au cerveau.
    Une famille. Une histoire qui se délite, un naufrage inéluctable. Parmi ses membres : Alice. Des failles à n'en plus finir. Ou plutôt si, on voit venir la fin.
    Et au milieu de tout cela : les regards désolés de nageureuses désœuvré.e.s, d'une fille impuissante et d'un père désarmé.

    Voici un roman pour le moins déstabilisant, ce qui explique peut-être mon avis mitigé.
    D'un côté, j'ai été séduite par le style et les thèmes principaux (à savoir la piscine, la perte de mémoire, le deuil inévitable) et, en même temps, le style a fini par me lasser, un peu comme les thèmes abordés.
    Les sujets sont traités en profondeur, peut-être un peu trop... Cinquante pages sur la piscine et ses aficionados, ce n'est pas rien ! Même si j'adore nager - y compris en piscine municipale, de façon hebdomadaire, à horaire fixe, etc - j'étais contente de changer de décor (presque soulagée par la fissure). Sauf que le "changement de décor" est loin d'être gai : ne cherchez pas dans l'EHPAD Belavista de quoi remonter le moral... La dernière partie est encore plus triste car on y aborde les deuils successifs d'une vie.
    Malgré la qualité du texte, du traitement des sujets et leur potentiel émotionnel, je n'ai pas été émue du tout. Au contraire, je suis restée très à distance de tous les lieux et personnages successifs. Autre source de déception : la présentation mentionnant "un camp pour Nippo-Américains", me faisait espérer plus d'éléments autour des relations Nippo-Américaines.

    La construction est aussi originale que la narration. Le style est travaillé, surtout pour un "roman à listes", avec des phrases courtes, un vocabulaire précis, des redondances poétiques et des accroches percutantes. La construction n'est pas tout à fait chronologique, ni thématique finalement, plutôt placée sous le prisme du "décor" et des points de vue. L'autrice place la narration sous différents pronoms personnels : Nous, puis Elle, puis Tu et Vous. Ces aspects pourraient en faire une lecture exigeante, et c'est un peu le cas, mais le roman se lit très rapidement (moins de 120p). Cependant, je n'aurai pas pu le lire d'une traite sans respirations dans d'autres livres, car j'aurai frôlé la noyade...

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    Couverture du livre « La ligne de nage » de Julie Otsuka aux éditions Gallimard

    Spitfire89 sur La ligne de nage de Julie Otsuka

    Roman découvert lors de la rentrée littéraire 2022 où l'autrice explore la fin de vie, a travers les fissures d'une piscine et l'esprit d'une veille femme. La perte de la mémoire, la mélancolie, une histoire poignante mais aussi heureuse. Souvenir, perte d'un enfant, guerre mondiale, camp une...
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    Roman découvert lors de la rentrée littéraire 2022 où l'autrice explore la fin de vie, a travers les fissures d'une piscine et l'esprit d'une veille femme. La perte de la mémoire, la mélancolie, une histoire poignante mais aussi heureuse. Souvenir, perte d'un enfant, guerre mondiale, camp une litanie dans une langue métaphorique saturée de vitalité. Une lente de désintégration.

    ""Elle ne regarde plus par la fenêtre. Elle ne demande plus après ton père. Elle ne demande plus quand elle va rentrer chez elle. Parfois, des jours entiers passent sans qu'elle prononce un mot. D'autres jours, tout ce qu'elle dit, c'est "oui".
    - Tu te sens bien ?
    - Oui.
    - Les nouveaux médicaments sont efficaces ?
    - Oui.
    - Tu as mal ?
    - Oui.
    - Tu aimes cet endroit ?
    - Oui.
    - Tu te sens seule ?
    - Oui.
    - Tu rêves toujours de ta mère ?
    - Oui.
    - Mon chemisier me serre-t-il trop ?
    - Oui.
    - Si tu avais quelque chose à me dire, ce serait quoi ?
    Silence."

    " Elle paraît calme, peut-être sous tranquillisants. Mais dès qu’elle te voit elle est tellement émue qu’elle est au bord des larmes. " Tu es venue me voir ! "dit-elle . Puis baissant la voix : " c’est tellement gênant. Je suis si impatiente de monter dans la voiture pour rentrer à la maison. " “

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    Couverture du livre « Certaines n'avaient jamais vu la mer » de Julie Otsuka aux éditions 10/18

    H sur Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

    Récit historique sur des femmes japonaises vendues sur photo à des Américains au début du XXeme siècle.
    La traversée entre le Japon et San Francisco est joyeuse, elles pensent se marier avec des banquiers voir des hommes d’affaires mais elles ne trouveront pour la plupart que des hommes rustres...
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    Récit historique sur des femmes japonaises vendues sur photo à des Américains au début du XXeme siècle.
    La traversée entre le Japon et San Francisco est joyeuse, elles pensent se marier avec des banquiers voir des hommes d’affaires mais elles ne trouveront pour la plupart que des hommes rustres voir violents et peu aimants.
    Et ensuite ce sont leurs enfants qui subiront les moqueries racistes et l’isolement.
    La vie est difficile quand on a pas le choix et quand on a tout laisse derrière soi : famille, souvenirs,…
    C’est un livre aux phrases courtes avec un style de narration qui m’a surpris car tout est écrit en « nous », cela apporte une proximité avec ce groupe de femmes.

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    Couverture du livre « Certaines n'avaient jamais vu la mer » de Julie Otsuka aux éditions 10/18

    Sabrina SMAIL sur Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

    "Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka est un récit littéraire puissant et émotionnel qui plonge profondément dans l'expérience des femmes japonaises qui ont immigré aux États-Unis au début du XXe siècle. À travers la prose de l'auteure, on est transporté dans le monde de ces...
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    "Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka est un récit littéraire puissant et émotionnel qui plonge profondément dans l'expérience des femmes japonaises qui ont immigré aux États-Unis au début du XXe siècle. À travers la prose de l'auteure, on est transporté dans le monde de ces femmes courageuses qui ont quitté leur pays natal pour épouser des hommes qu'elles n'avaient jamais rencontrés, dans l'espoir d'une vie meilleure en Amérique. Le livre explore plusieurs thèmes poignants qui résonnent encore aujourd'hui, l’auteure nous offre une plume délicate et sans concession.

    Alors qu’elles finissent par arriver en Amérique, pour ces jeunes filles, leur première nuit de femme mariée, la situation est difficile et elles doivent subir les avances d'un homme qu'elles n'ont jamais rencontré. Nuit de noces ? Abus est un terme plus approprié. La réalité est brutale, violente. Les femmes japonaises sont limitées aux tâches les plus ingrates, travaillant dans les champs et dans des travaux pénibles ; pour certaines un travail comme domestiques au service de familles blanches fortunées. La population se méfie de ces femmes à l’aube de la guerre, lorsque le Japon entre dans le conflit. Pearl Harbor, malgré la distance, a de lourdes retombées pour ces femmes. La souffrance est multiple : avoir des enfants qui renient leurs origines, être internés dans des camps partout dans le pays à cause de la méfiance… Il ne s’agissait pas de la vie espérée, alors qu’elles rêvaient de sortir de la misère.

    L'un des thèmes centraux du roman est l'expérience de l'immigration. Les femmes japonaises du livre ont tout quitté pour suivre leur futur mari aux États-Unis, mais en arrivant, elles se retrouvent dans un monde étranger, avec une langue inconnue et des coutumes différentes. Leur quête pour préserver leur identité tout en s'adaptant à leur nouvelle vie est un élément crucial du récit. L'auteure explore les tensions entre la préservation de la culture japonaise et l'assimilation américaine. À la fois touchant et plein de ténacité, mais également beaucoup de solitude…

    Elles ont souvent rêvé de leurs futurs maris américains comme des sauveurs, d'hommes qui les sortiraient de la pauvreté et de la routine de leur vie au Japon. Cependant, la réalité est souvent brutale, avec des nuits de noces difficiles, des conditions de travail éprouvantes et des discriminations raciales. Le contraste entre leurs rêves et leurs déceptions est déchirant.
    L'auteure utilise une narration collective à la manière d'un chœur pour donner une voix à ces femmes anonymes. Cette approche renforce le sentiment de solidarité entre elles et souligne leur expérience commune en tant qu'immigrantes. Leur clameur collective devient un moyen de faire entendre leurs histoires souvent ignorées de l'histoire américaine. Il y a des histoires dont on ne veut pas parler à voix haute…

    Le roman évoque également le thème de l'effacement de l'histoire. Les enfants de ces femmes, souvent nés aux États-Unis, semblent déconnectés de leurs racines japonaises et sont enclins à oublier le passé de leurs mères. Cette perte de mémoire collective soulève des questions sur la transmission de l'histoire et de l'identité à travers les générations. Pour ces enfants, que leur restent-ils de leur origine si leur propre mère se doit de les mettre de côté pour essayer de s’assimiler au mieux ?

    En dépit des épreuves et des déceptions, les femmes font preuve d'une incroyable résilience. Elles endurent des conditions difficiles, s'efforcent d'apprendre une nouvelle langue, élèvent leurs enfants et maintiennent une certaine dignité dans des circonstances souvent oppressantes. Leur force et leur persévérance sont inspirantes. J’ai ressenti beaucoup de solitude, de peine, et même de la colère contre ces conditions de vie injuste.

    En bref : "Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka est un livre qui explore les thèmes de l'immigration, de l'identité, des rêves et des déceptions, de la collectivité, de l'effacement de l'histoire et de la résilience. À travers ces thèmes, l'auteure offre une perspective profonde sur l'expérience de ces femmes japonaises aux États-Unis, tout en invitant les lecteurs à réfléchir sur les défis de l'immigration et de l'assimilation dans un nouveau pays. Les émotions sont mises à rude épreuve.

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