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Un auteur que je découvre, rencontré au salon Quais du Polar, c'est son deuxième livre qu'il m'a vivement recommandé plutôt que son premier. Je l'ai écouté.
Dans un village provençal écrasé sous la canicule au mois d'avril, j'ai croisé un gendarme et son amie spécialiste des livres anciens, les habitants du village, et même la trace de Xavier Dupont de Ligonnès, qui y a été caché un moment.
Sur fond historique et religieux très ancien, des personnages très actuels se trouvent confrontés à une secte aux noirs desseins que l'on ne connaîtra qu'à la fin même s'il y a des pistes.
Un roman rondement mené, non dénué d'humour, et plutôt agréable à lire.
Des morts, beaucoup de morts, suicides ou meurtres ? Une enquête diligentée par la belle équipe Paule et Guillaume, amis d'enfance que la vie a séparés, et éternel conflit police/gendarmerie, le tout distillé avec humour et bienveillance dans ce magnifique coin de normandie touristique. Et bien sûr, la présence omniprésente des araignées, qui donnent à ce polar les frissons nécessaires. De fil en aiguille on se prend aux multiples rebondissements et découvertes de ce thriller passionnant.
Joseph Macé-Scaron, nous propose ici un polar qui en forme de pastiche, dont il est aisé de retrouver la source ! Hormis le fait que l’intrigue se déroule à Étretat, il suffit de jeter un oeil attentif sur le nom du personnage principal pour que le doute évolue en certitude. La construction elle- même, avec ses rebondissements, les personnages habiles à se grimer, tout cela évoque l’univers de Maurice Leblanc. Mais l’intrigue elle-même est contemporaine, comme en témoignent les évocations des bouleversements liés au climat, ou l‘intervention du GIGN.
On s’amuse de la rivalité gendarmerie-police, on sourit devant les facéties des membres de l’équipe de gendarmes, on s’amuse de l’intrigue amoureuse potentielle. On frissonne aussi pour peu que l’on soit arachnophobe !
Lu sans déplaisir, avec un intérêt suscité par l’intrigue, alambiquée comme le savent être les lupinades classiques, et on apprécie le cadre, la beauté du site, malgré l’afflux énorme du tourisme, depuis qu’une série récente a remis au goût du jour les célèbres falaises.
Beaucoup d’humour, dans les échanges et même dans des remarques pleines d’autodérision :
Paule s’appliquait à n’oublier aucun fait, aucun acteur, car s’il y avait bien une chose dont elle avait horreur dans les romans policiers qu’elle avait lus, c’était le sentiment qui la traversait parfois que la pelote de l’intrigue était encore plus emmêlée après l’explication finale.
304 pages Presses de la cité 20 octobre 2022
#LaFalaiseauxsuicidés #NetGalleyFrance
Paule Nirsen choisit le village de son enfance pour mettre fin à ses jours, mais elle en est empêchée par des cris au bord de la falaise. Le lendemain on découvre le corps de Rose sur les galets. Ce n’est que le cinquantième suicide depuis le début du printemps observe, blasé, l’adjudant chef Lassire. Témoin de cette facheuse nuit, Paule affirme que la jeune femme n’était pas seule au bord de la falaise. Alors désespérée ou victime d’un meurtre? Les suicides s’accumulent, de mystérieuses lettres les accompagnent qui n’ont semblent-ils rien d’authentiques et attesteraient de la présence d’un tueur en série sur la côte d’Albâtre…Paule et l’adjudant Lassire vont mener de front cette enquête qui leur réserve d’étonnantes surprises.
Searit-ce possible que la station balnéaire d’Etretat, mondialement connue, immortalisée par Maurice Leblanc dans le roman l’Aiguille creuse et envahie de touristes depuis le succès de la série Lupin, soit le lieu de prédilection pour que de nombreux désespérés mettent fin à leurs jours? J’ai voulu vérifier ce fait et suis tombée directement sur un article intitulé « La face sombre d’Etretat : deux suicides par mois »… Tel est l’envers du décor d’un des lieux les plus typiques de France, mettant aux aboies les autochtones obligés de surveiller chaque touriste isolé, de passage dans les environs… Après cette macabre introduction, j’en viens à l’enquête elle-même qui, comme je le disais plus haut, révèle de belles surprises. Derrière de prétendus suicides, on comprend rapidement que se cache une mécanique criminelle implacable et cruelle. C’est ce que va découvrir l’adjudant chef flanqué de cette « témoin » Paule dont il est vrai on ne comprend pas vraiment la raison pour laquelle elle peut assister à l’enquête jusque sur les lieux des crimes… L’humour pallie le manque de crédibilté de ce roman, car l’auteur n’en manque pas, prenez en votre partie si vous choisissez de lire ce livre. En ce qui me concerne j’ai aimé le répondant de Paule, les répliques acerbes entre les protagonistes et quelques comiques de situation. Notamment, le concert avorté de Pete Doherty dans la salle des fêtes d’Etretat! Là encore, fait avéré, c’est là que vit le chanteur/acteur dans la vraie vie.
En dépit d’une certaine dérision, le fond de cette enquête reste tout de même assez glaçant (je le déconseille aux purs arachnophobes…), et est servi par un suspense entretenu et un dénouement soigné. Si ce roman est parfois extravagant, il est rythmé, addictif , parfois loufoque et distrayant. En bref, excessif mais sympathique!
Je remercie les Editions Presses de La Cité via Netgalley pour ce partenariat.
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