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Jennifer Kerner

Jennifer Kerner

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Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Le tissu de crin » de Jennifer Kerner aux éditions Mercure De France

    Calimero29 sur Le tissu de crin de Jennifer Kerner

    Nous sommes en 1953 à Paris; Ida, la cinquantaine est première d'atelier dans une maison de haute couture où elle est entrée trente ans auparavant. Elle ne vit que pour son travail, seule, desséchée sentimentalement. Elle fait la rencontre de Jean, 22 ans, un mannequin cabine solaire auquel elle...
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    Nous sommes en 1953 à Paris; Ida, la cinquantaine est première d'atelier dans une maison de haute couture où elle est entrée trente ans auparavant. Elle ne vit que pour son travail, seule, desséchée sentimentalement. Elle fait la rencontre de Jean, 22 ans, un mannequin cabine solaire auquel elle voue immédiatement un amour absolu, obsessionnel, jaloux, possessif. Ida peut-elle renaitre à la vie?
    Le personnage d'Ida est très antipathique et inquiétante : elle est dure, sèche, crainte par les petites mains qu'elle dirige d'une main de fer, elle règne en maître tyrannique sur l'atelier, elle évite le contact avec ses semblables; elle a du lutter très fort pour arriver où elle en est et brusquement à l'aube de la vieillesse, elle devient amoureuse pour la première fois. Mais ce sentiment ne l'adoucit pas, bien au contraire : elle est dans la possession, le pouvoir. Jennifer Kerner traite ici un sujet tabou : l'emprise d'une femme de pouvoir sur un jeune homme. La violence faite aux hommes fait souvent sourire, fait l'objet au mieux d'incompréhension, au pire de moqueries mais c'est une situation qui existe, dont les hommes eux-mêmes parlent peu par honte par rapport à l'image stéréotypée ,encore vivace de l'homme fort face à la femme faible physiquement.
    L'auteure nous entraîne dans le Paris des années 50 et décrit avec talent
    le métro et ses bancs en bois, le paiement en francs, l'allusion au vote des femmes qui n'a été accordé qu'en 1945....). Elle nous entraîne également dans l'atmosphère d'une maison de haute couture avec sa hiérarchie qui n'a rien à envier à celle de l'armée : les petites mains, la première d'atelier, les mannequins cabines c'est-à-dire ceux qui ne sont pas assez beaux pour défiler mais à la plastique parfaite pour les essayages, les mannequins podium.
    Mais ce qui est le plus remarquable, c'est l'écriture; les descriptions sont magnifiques de précision, sans perdre de leur pouvoir évocateur et poétique. Les atmosphères sont sublimées par une très belle langue.
    Un très beau primo-roman, à la patte singulière; j'espère que cette auteure ne s'arrêtera pas là.

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    Couverture du livre « Le tissu de crin » de Jennifer Kerner aux éditions Mercure De France

    Babeth_ladreyt sur Le tissu de crin de Jennifer Kerner

    Un premier roman. Les années 1950. Une histoire entre Jean, mannequin-cabine et Ida, première d’atelier d’une grande maison de couture parisienne. Jean est un jeune homme timide et mystérieux. Il est beau. Ida est une femme pleine de pouvoir dans son atelier. Elle a l’âge d’être sa mère. Elle va...
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    Un premier roman. Les années 1950. Une histoire entre Jean, mannequin-cabine et Ida, première d’atelier d’une grande maison de couture parisienne. Jean est un jeune homme timide et mystérieux. Il est beau. Ida est une femme pleine de pouvoir dans son atelier. Elle a l’âge d’être sa mère. Elle va se sentir attirée par cet homme et curieuse de son passé.
    Un roman qui ressemble à un conte. Une histoire de désir peu commune, une histoire d’emprise d’une femme sur un homme, une histoire qui n’a rien d’une histoire d’amour, une histoire de pouvoir.
    J’ai beaucoup aimé ce roman très original, au style maîtrisé, au scénario gothique, au décor inconnu, aux personnages complexes et insaisissables.
    Une écriture lumineuse et élégante pour servir ce texte d’une violence photogénique. Une belle découverte.

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    Couverture du livre « Le tissu de crin » de Jennifer Kerner aux éditions Mercure De France

    Florence Mur sur Le tissu de crin de Jennifer Kerner

    Ouvrir un premier roman est toujours un saut vers l’inconnu, la découverte de l’univers, la confrontation à une nouvelle voix, une nouvelle plume. C’est une attente, une envie de nouveautés, un espoir de surprises. C’est un risque aussi avec en sourdine la crainte de n’être pas séduit . Mais...
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    Ouvrir un premier roman est toujours un saut vers l’inconnu, la découverte de l’univers, la confrontation à une nouvelle voix, une nouvelle plume. C’est une attente, une envie de nouveautés, un espoir de surprises. C’est un risque aussi avec en sourdine la crainte de n’être pas séduit . Mais quand la rencontre se fait, c’est tout simplement magique, et le plaisir de lecture en est décuplé.
    Dans ce roman, j’ai tout aimé. L’ambiance, gothique, un brin mystérieuse, les personnages, d’une complexité et d’une densité remarquable, l’histoire très audacieuse, j’y reviendrai, et surtout l’écriture, sensuelle et éblouissante. Une écriture si belle que je me suis forcée à ralentir ma lecture, et même à relire certains passages.
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    Nous sommes dans les années 50, dans une maison de haute couture. Ida, la première d’atelier, y fait régner l’ordre avec mépris et sévérité. Revêche, elle est à la fois crainte et respectée mais à la cinquantaine sa vie est terne et solitaire. Jusqu’à l’arrivée de Jean, le jeune et beau mannequin cabine, qui viendra, par sa présence, éveiller les sens de cette femme sèche et retorse. Un jeune homme un peu naïf, au cœur lourd de secrets, enserré dans « un bouclier forgé au feu de la souffrance ». Quand jeu te séduction et jeux de pouvoirs s’entremêlent dans une tension croissante.
    .
    Ce roman est audacieux et élégant. Audacieux par son propos, qui ose inverser les rapports de force, les liens de domination, qu’ils soient professionnels ou amoureux. Audacieux dans les scènes qu’il suggère, sans pour autant jamais tomber dans le licencieux ou le déplacé. Audacieux, enfin, dans le parti pris de ne pas rendre ces personnages sympathiques. Ils sont troubles et énigmatiques et ils n’en sont que plus intrigants.L’élégance, elle, se niche dans l’écriture. Précise, ciselée, chaque mot est à sa place, choisi avec soin, et pourtant elle est fluide, jamais pesante, et elle sied à merveille à la description de cet univers du luxe corsetée dans les convenances. Un écrin de velours et de soie qui s’oppose à merveille à la noirceur des âmes.
    Gros coup de cœur pour ce roman noir aux accents baudelairiens. À découvrir sans tarder

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    Couverture du livre « Le tissu de crin » de Jennifer Kerner aux éditions Mercure De France

    H sur Le tissu de crin de Jennifer Kerner

    da a 50 ans elle est première d’atelier dans chez « Jacques Prigent » maison de haute couture parisienne, seule personne qu’elle adore.
    La couture est sa passion, elle y consacre sa vie rien d’autre ne l’intéresse.
    Jean est mannequin cabine.
    Ils ont tous les deux trouvés refuge à Paris où...
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    da a 50 ans elle est première d’atelier dans chez « Jacques Prigent » maison de haute couture parisienne, seule personne qu’elle adore.
    La couture est sa passion, elle y consacre sa vie rien d’autre ne l’intéresse.
    Jean est mannequin cabine.
    Ils ont tous les deux trouvés refuge à Paris où leur secret sera bien gardé.
    Mais l’attirance et les nouveaux sentiments qu’Ida ressent pour ce jeune homme au regard gris, timide, rêveur et pour qui l’immobilité est une force va créer une tension dans l’atelier.
    Il faut se méfier de l’immobilité…

    Les personnages sont déroutants tellement ont ne peut pas les aimer, le cadre est magnifique : la mode, Paris la nuit, les années 50, l’architecture.
    Les mots de Jennifer Kerner sont subtils, l’écriture est sensorielle.
    Le « patron » de ce roman est très réussi !

    « Qu’est ce que l’efficacité sans élégance ? » le roman de Jennifer Kerner est efficace et élégant !

    « Le beau se devrait d’être une exception, une bulle dans laquelle on se réfugie lorsque la crasse des journées de labeur a saturé les pores de la peau au point de s’infiltrer dans l’âme. Le beau devrait demeurer un puissant purgateur de banalité » p11