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Jean Rouaud

Jean Rouaud
Jean Rouaud s'est fait connaître dès son premier roman, Les champs d'honneur (Minuit), qu'a récompensé le prix Goncourt en 1990. Il a poursuivi son cycle familial et autobiographique à travers quatre livres publiés aux éditions de Minuit, et les cinq du cycle de La Vie poétique, d'abord c... Voir plus
Jean Rouaud s'est fait connaître dès son premier roman, Les champs d'honneur (Minuit), qu'a récompensé le prix Goncourt en 1990. Il a poursuivi son cycle familial et autobiographique à travers quatre livres publiés aux éditions de Minuit, et les cinq du cycle de La Vie poétique, d'abord chez Gallimard (Comment gagner sa vie honnêtement, 2011), puis Grasset (Kiosque, 2019). Il est l'auteur de plus d'une une vingtaine d'ouvrages. Non seulement a-t-il creusé le rapport entre mémoire, racines et écriture, mais il s'est intéressé à la préhistoire (La Splendeur escamotée de frère cheval ou Le Secret des grottes ornées, Grasset, 2018), à l'état de notre monde (L'Avenir des simples, Grasset, 2020) ou à des icônes des lettres (La Constellation Rimbaud, Grasset 2021).

Avis sur cet auteur (23)

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    Couverture du livre « Comment gagner sa vie honnêtement » de Jean Rouaud aux éditions Folio

    (M.) Dominique Léger sur Comment gagner sa vie honnêtement de Jean Rouaud

    Depuis ses débuts, Jean Rouaud tire de sa vie l’essentiel de son œuvre. Il la place, sous le regard de la poésie et entreprend de la revisiter éclairée par son époque, annonçant une trilogie dont ce récit est le premier opus.
    Son histoire (lire, relire ses premiers romans) croise l’Histoire :...
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    Depuis ses débuts, Jean Rouaud tire de sa vie l’essentiel de son œuvre. Il la place, sous le regard de la poésie et entreprend de la revisiter éclairée par son époque, annonçant une trilogie dont ce récit est le premier opus.
    Son histoire (lire, relire ses premiers romans) croise l’Histoire : né en 1952, il s’abandonne aux idées de Mai 68, c’est-à-dire à la révolution culturelle : esprit d’enfance contre esprit de sérieux, retour à la terre contre société de consommation, liberté sexuelle contre devoir conjugal, bohème communautaire contre carcan familial, Gardarem lou Larzac contre camp militaire… Et cheveux longs contre bien dégagés derrière les oreilles !
    De cette époque où il est interdit d’interdire, l’auteur garde un souvenir mitigé : trop timide pour jouir des transgressions, trop marqué par son éducation pour s’adonner à une vie débridée, trop honnête (on y vient…) pour voler le bourgeois… Passent ces jours tristes – expression labellisée par l’auteur qui évoque sans cesse sa « compagne des jours tristes » – jalonnés de petits boulots et fermés à toute perspective d’avenir. Sauf que… rôde la littérature joliment évoquée dans ce volume au travers de citations de ses écrivains préférés, tous des anticonformistes : Rimbaud (un Mai 68 à soi seul !), Thoreau, Kérouac, Rezvani… Très joliment amenée aussi, la dédicace à un camarade en chute du livre. Ah mais, Rouaud, c’est un écrivain, un bon, qui nous sert une écriture fluide qu’humour mélancolique et poésie à fleur de mots familiers, ornent de leurs touches légères.

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    Couverture du livre « Evangile (selon moi) » de Jean Rouaud aux éditions Des Busclats

    Agnès Caralp de JAKIN sur Evangile (selon moi) de Jean Rouaud

    Jean Rouaud est, sans qu'il le sache, un de mes compagnons depuis de nombreuses années et j'ai passé avec ses livres des moments délicieux, donc, dès qu'il sort un nouveau livre, je me précipite. Là, il ré-écrit l'évangile de Jean (forcément !), pourquoi pas ? On commence par un...
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    Jean Rouaud est, sans qu'il le sache, un de mes compagnons depuis de nombreuses années et j'ai passé avec ses livres des moments délicieux, donc, dès qu'il sort un nouveau livre, je me précipite. Là, il ré-écrit l'évangile de Jean (forcément !), pourquoi pas ? On commence par un "avant-propos", (normal !) sauf que l'avant-propos mériterait d'être un livre à lui tout seul tellement il vous épate, vous fait rire, vous fait "voir" des choses évidentes, mais que vous n'aviez jamais vues...

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    Couverture du livre « La femme promise » de Jean Rouaud aux éditions Folio

    (M.) Dominique Léger sur La femme promise de Jean Rouaud

    Lire ce livre, c’est d’abord pénétrer un style étrange où l’intrigue s’étire entre les enluminures de "longues phrases dérivantes", sur le passé des deux personnages principaux (dont la rencontre amoureuse est l’objet du livre) ou toute autre sujet à la fantaisie de l’auteur. Vivent ou...
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    Lire ce livre, c’est d’abord pénétrer un style étrange où l’intrigue s’étire entre les enluminures de "longues phrases dérivantes", sur le passé des deux personnages principaux (dont la rencontre amoureuse est l’objet du livre) ou toute autre sujet à la fantaisie de l’auteur. Vivent ou s’expriment - outre les acteurs du récit - l’auteur lui-même, adepte de réminiscences souvent littéraires (ses propres livres !) et picturales, le narrateur différent de l’auteur et un "nous" agrégeant narrateur et lecteurs. Aux digressions s’ajoutent des descriptions minutieuses, des dialogues fondus dans le corps du texte, une langue poétique, pour provoquer une lecture dense à ses débuts, agréable voire enchanteresse passé l’apprentissage. Jean Rouaud (prix Goncourt 1990 avec Les champs d’honneur) le proclame : ce n’est pas le livre qu’il défend, c’est une littérature exigeante !
    Roman, La femme promise est de l’ordre de la fable. Mariana et Daniel se rencontrent à un moment de leur vie où les événements les forcent à un certain dénuement : elle retrouve son château pillé par des cambrioleurs ; lui, sortant de l’appartement conjugal vidé par sa femme à l’occasion d’une courte absence adultère, voit sa voiture volée au cours d’une pause routière entre terre et mer. La première rencontre a pour cadre la gendarmerie d’un canton bas-normand : "Serais-tu cette sorte d’amie pour moi ?", phrase extraite d’"un court roman de Jack Kérouac" : Tristessa... Et une digression ! C’est dans cette vérité nue, dans la conscience fraîchement réveillée ou révélée de là d’où ils viennent que l’amour jaillit, hésite et lie (Would you marry me, Mariana ?), sous la baguette attendrie de l’humble et finaude Madame Moineau. Il en est de la vie comme de toute œuvre humaine : « Est vicié ce qui est fait sans amour ».


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