"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Le poulpe » est une collection de livres, basés sur le même personnage, mais écrits par des auteurs différents. Adepte des romans policiers, je me devais de m’intéresser à ces classiques du genre. La réédition des épisodes par la nouvelle maison Moby Dick a été pour moi une occasion de me lancer.
Gabriel Lecouvreur est un héros de polar original parce qu’il n’est ni policier ni journaliste. Il tombe sur une enquête et décide de s’y plonger, de son plein grès. Les méthodes qu’il applique ne sont donc pas conventionnelles. Il suit son instinct, il utilise le bluff et ne s’encombre pas des procédures. Libertaire, amateur de bières, ce personnage entraîne le lecteur dans des aventures improvisées qui donnent lieu à des scènes saugrenues. D’autres protagonistes hauts en couleurs se greffent autour de lui et les échanges sont truculents. Et comme Gabriel possède une répartie verbale à toute épreuve, les dialogues sont assez cinglants.
L’intrigue de ce premier épisode est anecdotique. Elle est juste le prétexte pour nous présenter la personnalité Gabriel. Vadrouillant entre deux milieux sociaux diamétralement opposés, il peut mettre en action toutes ses singularités et nous donner un aperçu de ce qu’il est capable. Je suis ravi d’avoir fait sa connaissance. Je perçois maintenant tout le potentiel de cette série. A l’instar de San Antonio, de son caractère outrancier et de ses titres humoristiques, « Le poulpe » a un véritable style qui apporte une forme d’exotisme dans le genre. Cet acteur atypique mais pas dénué de piquant procure au lecteur le plaisir coupable d’adorer un être plutôt détestable et de se délecter de son comportement irrespectueux et débridé. Charmé par cette première approche, je me réjouis d’avance de repartir dans une nouvelle enquête et de voir comment les autres auteurs ont fait perdurer l’expérience !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/11/25/978-jean-bernard-pouy-la-petite-ecuyere-a-cafte/
Quatre nouvelles qui nous montrent les travers de notre société : drogue, argent, terrorisme. Un père ne sait comment réagir face à son fils qui se drogue. Une petite fille très attachée à son cheval alors que celui-ci meurt. L'équarisseur vient et lui fait croire que son cheval va être entérré. Les parents sont absents, laissent la petite se débrouiller, seul l'argent compte. Un mendiant arrive dans une petite ville et réussit à se faire aimer par tous malgré ses insultes envers les passants. Ce n'est en fait qu'un rôle. La dernière nouvelle est plutôt du style science-fiction. Une guerre éclate entre éditeurs. je n'ai pas adhéré du tout, c'est resté incompréhensible. Langage souvent cru pour le reste.
Quatre nouvelles qui nous montrent les travers de notre société : drogue, argent, terrorisme. Un père ne sait comment réagir face à son fils qui se drogue. Une petite fille très attachée à son cheval alors que celui-ci meurt. L'équarisseur vient et lui fait croire que son cheval va être entérré. Les parents sont absents, laissent la petite se débrouiller, seul l'argent compte. Un mendiant arrive dans une petite ville et réussit à se faire aimer par tous malgré ses insultes envers les passants. Ce n'est en fait qu'un rôle. La dernière nouvelle est plutôt du style science-fiction. Une guerre éclate entre éditeurs. je n'ai pas adhéré du tout, c'est resté incompréhensible. Langage souvent cru pour le reste.
Quelle claque, quelle réussite !
Bon certes, la fin vous laissera sur votre faim, mais il serait injuste de laisser 2 pages en ternir 144. Donc ce sont ces 144 premières pages qui l'emportent.
On ressort de cette lecture en ayant vu un film, des images très claires dans la tête, ce qui est déjà très fort.
On se dit aussi que décidément, la littérature noire, c'est autre chose que la blanche. Réussir à créer quelque chose d'atypique, de déroutant, c'est quand même plus valeureux qu'un texte germanopratin qui se regarde le nombril. Jean-Bernard Pouy a créé une intrigue très originale, angoissante, sur laquelle il ne vaut peut-être mieux rien savoir avant de se faire embarquer.
Je trouve que c'est un livre qui pourrait être proposé en fin de collège ou au lycée. C'est tout à fait aussi réussi qu'un Fred Vargas, alors changeons un peu nos habitudes.
Le rythme du titre "Train perdu wagon mort" m'a fait penser au titre "Chiens perdus sans collier", voilà je l'aurai dit.
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