"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Gros coup de cœur ! Ça faisait un moment que je n'avais pas été autant captivée par un roman.
Cette lecture a été incroyable, j'étais complètement absorbée par l'histoire. Addictive, passionnante, émouvante… une vraie réussite.
Ce livre traînait dans ma bibliothèque depuis quelques années, mais la sortie du film et sa bande-annonce m'ont convaincue de le sortir de mes étagères.
Je compte d'ailleurs aller voir le film dans quelques jours, bien que certaines scènes me rendent un peu anxieuse.
Quant au roman, c'est un huis-clos captivant en pleine nature, avec un couple coincé sur une île hostile et isolée dans l'océan.
La navigatrice y relate le cauchemar vécu par ce couple naufragé, luttant pour survivre tant bien que mal.
Il offre également de profondes réflexions sur les relations entre deux personnes confrontées à un tel drame. Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour survivre ?
Ce livre m'a secouée et je suis vraiment enthousiaste à l'idée de le recommander à tous les lecteurs !
Je tournais les pages frénétiquement, commentant même à voix haute, chose rare chez moi.
En résumé, un énorme coup de cœur pour ce roman de 252 pages !
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J'ai effectué un très beau voyage d'aventure en Patagonie, un destin aussi beau que cruel ou j'ai suivi l'épopée D'Emily.
Tout commence en 1880 ou Emily se retrouve orpheline, sa mère est morte en couches et elle fut élevée par son père, lors du décès de ce dernier son frère est envoyé dans une ferme et elle sera confiée a un pasteur pour aider son épouse.
Elle a 16 ans quand elle arrive sur des terres inconnues aussi magnifiques que difficiles mais elle est conquise par la beauté de ces paysages.
Elle va découvrir d'autres civilisations au moeurs ancestrales et s'émerveillera sur leur fonctionnement et leurs connection avec la nature.
Mais surtout elle va rencontrer un bel autochtone du nom d'Aneki et va en tomber éperdument amoureuse.
Comme beaucoup de peuples, leur façon de vivre diffère complétement des autres et celle d'Emily ne va pas déroger a la règle et c'est envers et contre tous qu'elle va lier son destin a cet homme mais cela va lui reservé de multiples surprises et de nombreux périples.
Un naufrage au moment où tout le reste du monde s'assèche, c'est e que nous prédit l'autrice.
Venise engloutie après un orage fulgurant et la rupture du MOSE, cet immense barrage censé protéger la lagune des trop hautes eaux et de la montée rapide ;
Mais c'est un roman qu'elle écrit et nous voyons arriver le désastre dans une famille de trois personnes, le père Guido, fraîchement élu comme conseiller à la mairie et fervent défenseur d'un plan de sauvetage alliant tourisme et barrage, la mère, issue d'une grande famille désargentée et leur fille Léa, sensible aux charmes d'un professeur plus âgé et très investi dans une organisation anti barrage MOSE et pour la réhabilitation des terres environnantes.
Le livre commence le jour d'après et nous fait remonter l'année précédente, faite de hautes et de basses eaux, de hauts et de bas familiaux également, d'explications politiques, et de versions diamétralement opposées.
Ce cri d'alarme nous interpelle, nous voyageurs et visiteurs mais aussi simples habitants de cette planète car de nombreux sites que l'on croit à l'abri de ce genre de catastrophe peuvent soudain se trouver dans une situation si ce n'est semblable, du moins proche de celle de Venise ; Combien de villes ont les pieds dans l'eau, construites de façons bouleversantes de précisions il y a des siècles et que la sécheresse gagnant du terrain risquent de voir leurs sous sol s'assécher.
La plume de l'autrice est agréable, précise et pointue, différente selon qui s'exprime et facile à lire pour se projeter dans cette anticipation que l'on espère non réalisable.
La visite de l’île de Poveglia où se réfugient les jeunes en guerre contre la municipalité nous embarque dans un voyage sans risque pour la planète et après avoir vérifié la véracité des dires concernant l’île, nous apprend que les faits annoncés sont justes, l'ile sera sans doute réhabilitée .
Merci donc à l'autrice pour ces moments de lecture pédagogiques bien qu'alarmants !
Ce roman d’Isabelle Autissier qui mêle passé et présent est aussi un récit d’anticipation. Dès les premières pages, elle nous plonge dans l’effondrement de Venise après un cataclysme effroyable
« Guido doit slalomer autour des gravats qui obstruent progressivement le grand Canal, au fur et à mesure qu’il s’y engage. Des pans entiers de s palais centenaires, le Tiepolo, le Genovese, le Vernier, ne valent pas plus que les modestes immeubles de briques, tous réduits à l’état d’obstacles à la navigation. »
Cette fiction qui décrit une splendeur déchue est aussi un cri d’alarme sur l’inconséquence des hommes et les impacts négatifs du tourisme de masse.
C’est par le biais du personnage de Léa, jeune étudiante militante et rebelle, que le combat écologique et le maintien des habitants dans leur ville nous est décrit. Son père, avec lequel elle prend ses distances, est tout l’opposé. Conseiller aux affaires économiques de la ville, il œuvre en faveur d’une accélération du développement touristique tout en faisant confiance au barrage du MOSE pour protéger Venise des inondations de la mer Adriatique. Quant à la mère de Léa, Maria Alba, descendante d’une lignée aristocratique sans fortune, elle se réfugie dans la splendeur passée et l’histoire de sa ville.
On s’intéresse au parcours des trois personnages antagonistes mais, ce qui fait l’intérêt de ce roman, c’est l’émouvante fragilité de cette ville qui vit les pieds dans l’eau et son avenir incertain. Que ce soit l’exploitation à outrance de ses sous-sols avec l’assèchement des nappes phréatiques ou bien le passage des navires de croisière qui transitent par le canal de la Giudecca, tous ces méfaits ont dégradé les fondations et les constructions de Venise. Et l’autrice nous offre, par le truchement de ses personnages, différentes prises de position et la difficulté à accorder les vénitiens sur la sauvegarde de leur ville. Par le biais de l’art pictural, elle nous montre la sape des fondations de Venise et les méfaits de l’acqua alta.
Ancienne présidente du WWF, Isabelle Autissier est une écologiste engagée qui sait très bien sensibiliser le lecteur aux enjeux environnementaux et à la biodiversité de la lagune.
Efficace et fluide, l’écriture d’Isabelle Autissier devient poétique lorsqu’il s’agit de peindre la lagune à laquelle elle redonne toute son importance.
« La lagune protectrice et nourricière a été modelée en permanence par les fleuves, les marées et le travail des hommes. Des générations ont veillé sur ce subtil équilibre de terres et d’eaux. Puis tout a changé et on a cessé de regarder la lagune comme un être vivant avec lequel demeurer en symbiose ».
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