"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
pretée par une amie, lyonnaise comme moi, et on découvert dans ce roman qu'à Oullins , là on nous habitons il y avait un bagne pour enfants..... mis à part ce petit détail historique, ce roman policier, est prenant, violent, nous découvrons les bas fonds de la vie misèrable de la basse population Lyonnaise , peu de temps avant le fameux J'accuse de Zola ! nous partons dans les plus profonds travers de l'être humain,
une plongée déroutante
1900Une belle villa sur les hauteurs d'Alger la blanche, six cadavres dont celui d'Arthur Wandell, le maître des lieux et ancien officier qui a contribué à l'expansion coloniale sanglante en Afrique. Une vengeance ? Dans une ville sous suprématie blanche, tendue entre antisémistisme et racisme, le lieutenant de la police militaire Julien Koestler mène une enquête qui semble prendre racine dans le passé...
Après "La république des faibles" et "Le grand soir", Gwenaël Bulteau est de retour avec un nouveau polar historique. Si la période reste la même (la IIIème République) , il nous immerge cette fois dans l''Algérie coloniale, une période trouble, complexe, peu traitée par les manuels d'histoire: en utilisant toujours habilement le polar dont il maîtrise le rythme et le déroulé.
Le contexte est dépeint avec justesse, on sent l'importance des recherches documentaires. Pour autant, il ne supplante pas l'intrigue et les personnages qui sont vivants, denses et sonnent juste. Deux récits évoluent en parallèle, celui de l'enquête à Alger menée par Julien Koestler et celui de la mission Voulet-Chanoine, expédition coloniale sanglante menée en Afrique centrale à partir de 1899.
Car tout est lié et le récit referme habilement la boucle. J'ai le même ressenti de lecture qu'avec les deux premiers... Gwenaël Bulteau place brillamment son intrigue et ses personnages dans les coulisses de l'Histoire et nous offre pour la troisième fois un régal de lecture.
Lyon, 1er janvier 1898, le corps d’un enfant des quartiers populaires est retrouvé dans une décharge, mutilé. C’est le commissaire Soubielle et son équipe qui sont chargés de l’enquête, dans une ville qui s’enflamme à la veille délections et en plein cœur de l’affaire Dreyfus.
Premier roman pour l’auteur et grande réussite. Ce roman policier historique accroche à tous les niveaux. L’histoire d’abord, c’est-à-dire les relations très tendues entre dreyfusards et anti-dreyfusards. Les actes antisémites sont nombreux et peuvent aller jusqu’au meurtre, la montée de la Ligue, un parti d’extrême-droite particulièrement vindicatif, antisémite, xénophobe et magouilleur (toute ressemblance avec un tel parti, de nos jours semble frappante, même si ses chefs ont lissé la forme -mais pas le fond- ces dernières années). Le contexte est particulièrement bien rendu, explosif et installe une tension évidente dans ce roman. On sent qu’à tout moment, un acte, un propos peut être ressenti ou pris comme prétexte à un embrasement des quartiers et de la ville entière.
L’intrigue ou les intrigues pour être plus précis, sont brillamment menées. Sans se perdre, Gwenaël Bulteau aborde des thèmes aussi joyeux que l’affaire Dreyfus et ses conséquences dans la société, la prostitution enfantine et la pédophilie, la condition ouvrière de l’époque, la pauvreté… Gwenaël Bulteau prend le temps de construire une histoire pour chacun de ses flics, ils ne sont pas justes de figurants, si bien qu’on s’attache à eux, même dans leurs faiblesses voire leur violence.
Aucun temps mort, même pas pour reprendre souffle après une scène difficile. Certes, l’on pourrait poser le livre quelques minutes, mais la chose n’est pas simple à accomplir tant on est happé par le livre. Alors, on le lit d’une traite, quasiment...
Alger en 1900, la demeure de la famille Wandell vient d’être le théâtre d’un massacre six meurtres avec les maîtres et les domestiques. Les suspects sont deux forçats du bagne qui travaillés là et qui ont voulu s'évadé.
Le lieutenant Julien Koestler est chargé de l’affaire, il doit retrouvé les évadés. Une affaire antisémite qui fait écho a celle de Dreyfus en divisant le peuple. Cela rajoute de la pression après de nombreux crimes dont sont victimes les employés de plusieurs banques.
L'autrice décrit la colonie algérienne avec la violence des chaouchs, l’avidité des colons, et l’antisémitisme. Gwenael Bulteau va raviver les plaies du passé alors qu'ils ne sont toujours pas cicatrisé, la plume est aussi délicate que vénéneuse. Un texte très bien construit, puissant et sans fioritures. Suspense et rebondissements.
Historique, Colonie, Massacre, Antisémitisme, Algérie.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !