Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un thriller sombre, violent qui nous rappelle Seven dans une intrigue torturé, haletante et ultra réaliste. Une histoire musclé avec des rebondissement avec un arc narratif basé sur la vendetta du protagoniste principal.
"La dernière balle traverse la paume et arrache le pouce avant de pénétrer son crâne juste au-dessus du sourcil gauche. Avec la force de l’impact, la tête est rejetée en arrière et le corps s’écroule sur le dos. Derrière sa dépouille, le mur est tapissé de fragments d’os, de cervelle et de sang"
Bon. Que dire ? Déjà commencer par reconnaître le talent de l’auteur qui écrit un roman de presque 700 pages sur l’univers de la drogue et qui le fait quand même plutôt bien. Il y a dans ce style une violence et une urgence qui me semblent correspondre au milieu dans lequel l’histoire se déroule et qui augure sans doute une belle carrière d’écrivain. Ajouter ensuite que j’ai beaucoup aimé la partie I, intitulée « Genèse », c’est-à-dire grosso modo les 160 premières pages, et qu’ensuite j’ai été un peu déboussolée par le chemin pris par l’histoire, au point d’avoir les plus grandes peines à avancer. J’ai essayé de comprendre pourquoi : quand un roman commence tambour battant, il faut tenir ensuite, et les quelques pages qui ont suivi la fin de la partie I m’ont tout de suite semblé plus molles ; de même, comme certains personnages présents au début du roman disparaissent, il faut se réadapter et apprendre à connaître les suivants, ce qui se fait plus ou moins facilement selon le nombre de personnages et, personnellement, j’ai eu l’impression d’être constamment perdue. Parler également de la vraisemblance : ce n’est pas forcément quelque chose que je pointe du doigt car il peut y avoir des romans invraisemblables dans lesquels on se retrouve complètement embarqué. Là, je ne sais pas à quel point l’ensemble est vraisemblable ou invraisemblable, mais j’ai trouvé que certaines scènes étaient quelque peu excessives ou bourrées de clichés, c’est au choix. Enfin, souligner que si la violence n’est pas un frein pour moi en matière de littérature, j’ai peut-être tout simplement été freinée par le sujet même, cette investigation tentaculaire au sein d’un cartel de la drogue. J’ai été tentée par ce roman en raison de son titre (j’y ai vu une référence explicite) et de son succès (il faut dire qu’il est très bien noté) mais finalement je ne me suis que peu intéressée à ce qui constitue le fil rouge de l’histoire.
L'Evangile de la Colère, onzième roman de l'auteur, a été publié par les éditions Hugo thriller en 2022. Le style percutant s'appuie sur un vocabulaire choisi pour créer un effet particulier à certains moments: "Pendant que le trafiquant éructe, le SDF ne l'écoute plus. Ce n'est qu'une voix qui s'éloigne, remplacée par une sorte de bourdonnement intérieur. A mesure qu'il calque sa respiration sur celle de sa cible, ce son se stabilise progressivement pour descendre à u niveau très grave." (Page 19) ...Sobre et soigné à d'autres: "Sur le côté, des tables ont été installées et couvertes de nappes blanches. Un traiteur réputé est occupé à mettre en place des verrines élaborées, des gourmandises sur cuillères et des plateaux garnis de mignardises salées et sucrées. Des verres ont été sortis et certains sont déjà remplis de diverses boissons." (Page 35).
Construction: le prologue renvoie un an plus tôt, puis les chapitres s'enchaînent, chacun précisant la date, l'heure et le lieu, comme dans un compte-rendu judiciaire.
Thèmes: homophobie; préjugés
Suite au meurtre de son frère, de sa femme et de sa petite fille, Seth Kohl, en total décrochage depuis cinq ans, est devenu un électron libre. Que certains voudraient bien mettre sur la touche. Le problème est qu'il en sait beaucoup trop à propos de certaines affaires confidentielles. Il obtient donc une seconde chance, une nomination comme chef de groupe au SRPJ de Versailles, en remplacement de Paul Baptista. Cadeau empoisonné car il n'est pas simple de prendre la suite d'un homme aussi charismatique et apprécié.
Il reste dans le collimateur de la Police des polices qui attend son premier faux pas pour le mettre définitivement hors service. La capitaine Céline Fauvel est chargée de le surveiller. Tandis qu'une menace bien plus inquiétante plane au-dessus de lui. Un contrat sur sa tête. Auquel il ne doit pas réchapper.
Dès son arrivée, Seth est confronté à des dossiers délicats: d'abord, un petit garçon de six ans retrouvé mort dans la forêt, assis, égorgé sans une goutte de sang, ni sur ses vêtements, ni sur le site. Puis c'est un agriculteur qui est enterré vivant, seule sa main droite dont l'index, figé par la rigidité cadavérique, est pointé vers le ciel. Peu après, un antiquaire itinérant est littéralement écrasé par plusieurs meubles rares et précieux. Une concordance d'empreintes digitales semblant faire le lien entre les deux premiers meurtres, mais le manque de logique et de cohérence intrigue Seth.
Avec les indices matériels relevés sur les trois scènes de crime, Seth et son équipe espèrent que le tueur va finir par commettre une erreur qui leur permettra de l'identifier et de l'arrêter. Mais ce n'est qu'après le quatrième assassinat que Seth commence à comprendre qu'il pourrait bien s'inspirer des Danses Macabres, ces fresques que l'on retrouve dans les vieilles églises ou dans les bibliothèques des collectionneurs. Le problème est que chaque série de tableaux est différente. Alors, laquelle est la bonne? Une terrible course contre la montre commence pour Seth et ses collaborateurs. Qui arrivera le premier?
L'Evangile de la Colère est un roman puissant, sombre, original, construit sur le schéma de la Danse Macabre, tableau peint par Hans Holbein Le Jeune en 1549 selon un motif artistique très populaire au Moyen-Age. La documentation sur laquelle s'appuie l'auteur est remarquable: sans s'en rendre compte, le lecteur en apprend beaucoup sur les peintures d'Holbein, plus précisément sur le thème des Danses Macabres.
Le +: les passionnantes séances de profilage, l'impression que le lecteur fait partie de l'équipe dont il suit les investigations dans les moindres détails.
Le grand talent de Ghislain Gilberti réside dans sa capacité à détailler toutes les scènes, à poser les jalons de l'intrigue à l'aide de dialogues constructifs et de descriptions opportunes, qui ne sont pas là juste pour remplir des pages. Une grand réussite, beaucoup de qualités pour ce roman que je vous encourage vivement à lire, si ce n'est déjà fait. Comme quoi on peut allier écriture intelligente, érudition et scénario captivant.
Pfiouuuuu je l'ai terminé ! Et pourtant j'ai vraiment hésité à le stopper plusieurs fois.
Le pays des merveilles est devenu bien glauque et les scènes retranscrivant sa genèse le sont encore plus.
Sans doute trop sombre pour moi.
Sur le récit je m'attendais à plus d'écarts vis à vis de l'œuvre originale, or on suit quasiment la même chronologie donc peu de surprises dans l'avancée du livre. Je sais qu'il y a des fans des contes en version sombre, mais je n'en fais clairement pas partie (puis l'oeuvre originale est déjà trouble).
Les retours sur la vie de Lewis Caroll me mettaient très mal à l'aise (même si certains sont basés sur des éléments concrets, d'autres ne restent que des suppositions).
Quant à l'héroïne, c'est une Alice bien fade alors que le début du livre, nous la présentait avec un caractère fort et indépendant.
En revanche j'ai apprécié la plume de l'auteur, du coup je pense essayer un autre de ses livres.
Un roman que je conseille à ceux qui aiment les réécritures sombres des contes, mais pour les autres, je vous recommande de passer votre chemin.
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