Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Eh ben voici une BD bien sympathique. Avec son côté un peu « jeunesse » dans la forme (dessin, couleurs, format, effort pédagogique), on pourrait facilement passer à côté et se dire qu’elle n’est pas spécialement pour nous. Ce serait, à mon humble avis, une grossière erreur. En effet, cet album regorge d’informations toutes plus intéressantes les unes que le autres. Et comme les autrices ont su les agencer intelligemment, le tout passe comme une lettre à La Poste.
Parmi les choses qui m’ont bien plu il y a une forme d’humour qui me rappelle parfois certains aspects des planches de Gotlib. Un humour assez cru d’ailleurs qui n’hésite pas à osciller entre l’autodérision, le gore et même un peu le cul. Bref, tout cela est très rafraîchissant et agrémente parfaitement la lecture.
Ensuite, le sujet en lui-même. En ces temps de fake news, de complotisme, de retour en force du religieux et autres vérités alternatives, ça fait un bien fou d’avoir entre les mains une BD qui remet un peu les choses à leur place en prenant clairement le parti de l’objectivité scientifique face à tous les biais cognitifs ou autres qui tendent de plus en plus à polluer les débats ou même la vie en société, et ce, même si elle semble un peu renvoyer dos à dos les 2 personnages du sceptique et de l’illuminée (oui, moi aussi j’ai le droit de me moquer et de faire de l’humour…).
Le seul bémol, pour moi du moins, bouffeur de religieux de tous poils que je suis, c’est que les autrices ne sont pas allées jusqu’à vraiment se frotter aux Religions bien que ces dernières soient effectivement les ennemies les plus naturelles et les plus anciennes de l’Esprit critique. Elles ont préféré, et on les comprend, vu les tensions actuelles autour de ces sujets, contourner la chose en prenant comme personnage une druide, figure quasi folklorique d’une religion presque oubliée dont les adeptes ne brûleront pas cette BD sous prétexte qu’on a remis en cause leurs croyances.
En bref, une lecture agréable, utile, drôle et intelligente !
Clair et très plaisant à lire !
Dès la première page, on se dit chouette, tout est rose, ça va être une ambiance bien girly… Bas pas trop en fait.
On découvre une jeune femme bien en chaire, taille 50, qui nous raconte ses déboires de jeune femme en surpoids. La réalité d’un “gros” en somme.
Tout y passe. En commençant pas l’effet drogue dure qu’à la nourriture sur elle : elle est triste, elle mange, elle est frustrée, elle mange, elle est stressée, elle mange, elle est énervée, elle mange, elle s’ennuie, elle mange.
N’oublions pas que la nourriture est également vue comme un moment de pure convivialité (comme l’alcool d’ailleurs) : les amis ce week-end, on se fait une bonne bouffe !
Il y a également énormément de frustration dans ce récit, on sent le vécu.
Elle décrit également avec beaucoup d’humour le regard des autres, face à son surpoids, les régimes à répétitions, le côté médical de la maladie, car oui, le surpoids est une maladie.
L’auteur a certainement voulu faire une mini-thérapie en créant ce récit qui est très réaliste et ainsi exorciser ses démons.
J’ai beaucoup apprécié cette bande-dessinnée, même si je doute qu’elle ait aidé qui se soit à accepter son corps en surpoids.
Synopsis : Le 31 juillet 1918, la ville d’Ourmiah, située dans le sud-ouest de la Perse, tombe aux mains des troupes turco-kurdes. Au cœur de la cité, la maison de la Mission, tenue par des prêtres lazaristes, est emplie de réfugiés de toutes confessions qui ont fui les massacres. Les milliers de destins qui se nouent, en cette journée funeste, semblent avoir été écrits en araméen dans le ciel étoilé de Mésopotamie. Parmi eux, ceux de l’Archevêque d’Ispahan Emile Sontag, du père chaldéen Nathanaël Dinkha et d’une soldate kurde, Sakine El Molk, se colorent de vert. C’est la couleur des héros et des martyrs dans la mythologie iranienne.
Cette maison d'édition Alsacienne se veut multiculturelle et diversifiée dans ses thèmes de lecture. Elle y parvient parfaitement grâce à cet album magnifique par lequel j'ai appris énormément de choses sur ces évènements historico-politiques quelque méconnus. (D'autres chroniques tirées de cette maison d'éditions suivront au cours de l'été.)
L'histoire est dynamique, dure, car elle se déroule lors des conflits violents ayant eu lieu en Perse et plus particulièrement dans l'Azerbaïdjan iranien.
Cette BD est l'œuvre magistrale de plusieurs personnes à hauts talents. En effet, Blanche Lancezeur,@gallymathias et Anne Sophie Schlick (@littlepea) ont uni leurs arts afin d'être au plus près des faits, et de faire émerger de ce capharnaüm des convictions, des pensées fortes. Un vrai travail a été réalisé en amont avec l'aide d'historiens, de spécialistes pour réaliser ce huis clos où la violence émerge mais avec subtilité, et une certaine dose d'humanité qui transparait dans la lumière des couleurs choisies.
Cet album est à découvrir, tant pour connaitre ce contexte que pour connaitre cette prometteuse maison d'éditions que sont les #Editions Félès.
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