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Francois Jonquet

Francois Jonquet
Daniel Emilfork est d’origine russe par ses parents qui, juifs, ont fui les pogromes pour se réfugier au Chili, où il naît en 1924. Suite à un dépit amoureux, ce jeune professeur d’anglais embarque à 25 ans, sans un sou et sans maîtriser un mot de français, dans un cargo pour la France. C’e... Voir plus
Daniel Emilfork est d’origine russe par ses parents qui, juifs, ont fui les pogromes pour se réfugier au Chili, où il naît en 1924. Suite à un dépit amoureux, ce jeune professeur d’anglais embarque à 25 ans, sans un sou et sans maîtriser un mot de français, dans un cargo pour la France. C’est ici que débute sa carrière d’acteur. Il étudie chez Balachova, où ses condisciples sont Dephine Seyrig, Laurent Terzieff, Antoine Vitez…
Il impose rapidement au théâtre son allure grandiose et bizarre, son grain de voix inouï. Révélé au grand public par la série télévisée Chéri-Bibi (1974), il joue au cinéma dans une cinquantaine de films, souvent des seconds rôles inquiétants et ambigus. Les réalisateurs le choisissent pour faire passer dans leur film un souffle d’étrangeté : Georges Clouzot (Les Espions), Roger Vadim (Château en Suède), Clive Donner (What’s New, Pussycat ?), George Cukor (Voyage avec ma tante), Jean Yanne (Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ) ou Roman Polanski (Pirates)… Star du nouveau roman, Alain Robbe-Grillet, qui s’essaye à la mise en scène dans des films hermétiques et fantasmatiques, fait lui aussi appel à lui (Trans-Europe-Express, La Belle Captive).
Ses rôles les plus marquants resteront le marquis aux m½urs douteuses qui se travestit en libellule lubrique dans le Casanova (1976) de Fellini et le savant maboul de La Cité des enfants perdus (1995) de Caro et Jeunet, qui vole les rêves des enfants dans l’espoir de se fabriquer une vie meilleure. Au théâtre aussi, il ne cessera d’enchaîner les rôles. En 1961, Luchino Visconti l’engage dans Dommage qu’elle soit une putain, où il partage l’affiche avec Alain Delon et Romy Schneider. Dix ans plus tard, c’est Patrice Chéreau qui fait appel à lui dans Richard II, puis lui propose de professer à l’école des Amandiers de Nanterre. Daniel Emilfork aura joué jusqu’à la fin de sa vie, livrant une ultime prestation dans Faut que ça danse ! de Noémi Lvovsky, sorti en novembre 2007.

Articles en lien avec Francois Jonquet (1)

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Jenny bel'air, une creature » de Francois Jonquet aux éditions Pauvert

    Dominique Sudre sur Jenny bel'air, une creature de Francois Jonquet

    Difficile d’être passionnée ou seulement intéressée par ce personnage : le livre m’a paru bien long, bien inutile.
    Je n’ai pas réussi à avoir envie de suivre Alain, ni même Jenny, pas eu envie de le comprendre ou de la connaître !

    Bien sur j’ai appris quelques détails de la vie nocturne dans...
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    Difficile d’être passionnée ou seulement intéressée par ce personnage : le livre m’a paru bien long, bien inutile.
    Je n’ai pas réussi à avoir envie de suivre Alain, ni même Jenny, pas eu envie de le comprendre ou de la connaître !

    Bien sur j’ai appris quelques détails de la vie nocturne dans notre capitale, de ces personnages de la nuit, les créatures, les gazolines, si loin de nous, mais peut-être parfois si proches que nous ne les voyons pas.
    François Jonquet a t il voulu écrire pour eux, sur eux, sur cette vie qui me semble, à moi simple lectrice, si différente, pour qu’ils s’y retrouvent ? : une chronique de la vie ordinaire des gens peu ordinaires, et qui leur serait réservée ?
    Car je m’interroge sur l’envie que l’on peut avoir de lire et de finir ce livre.

    Et pourtant, l’écriture est bien menée, facile à lire car bien structuré, bien écrit.
    J’ai aimé la décomposition de la narration : eux, leurs points de vue, elle, sa vision personnelle de sa vie, les deux « visions » en parallèle.
    Bravo à l’auteur d’avoir pu trouver ce rythme, cette écriture pour nous parler d’un personnage ayant aussi peu d’intérêt, mais j’ai aussi envie de dire dommage de gâcher du talent de cette façon.

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    Couverture du livre « Les vrais paradis » de Francois Jonquet aux éditions Sabine Wespieser

    Vanille Daphné sur Les vrais paradis de Francois Jonquet

    "Au tournant des années 80, un jeune homme découvre la vie dans une discothèque. Cet ancien théâtre, transformé en temple de la disco, il va en faire un fabuleux terrain de jeu, de séduction et d’expérimentation. Chaque soir, il part se perdre dans un labyrinthe hédoniste qui ouvre grand sur...
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    "Au tournant des années 80, un jeune homme découvre la vie dans une discothèque. Cet ancien théâtre, transformé en temple de la disco, il va en faire un fabuleux terrain de jeu, de séduction et d’expérimentation. Chaque soir, il part se perdre dans un labyrinthe hédoniste qui ouvre grand sur l’imaginaire.
Dans le sillage du narrateur, Les Vrais Paradis restitue un moment de grâce, sorte de Movida française, évoquée ainsi par Gilles Châtelet : «Décidément, qui n’aura pas connu la fin des années 70 n’aura pas connu la douceur de vivre, ce frisson d’escarpolette où l’Histoire balance entre un Ancien Régime et les fracas d’une Révolution.»
Suit le moment charnière où le jeune homme assiste au basculement d’un monde et à la naissance du nôtre.
Tour à tour initiatique puis crépusculaire, ce roman marque le passage de l’adolescence à la jeunesse, d’un milieu à un autre, des couloirs aux coulisses, du music-hall au cirque, de la fête au drame. C’est l’entrée des artistes, des masques, des drogues, des fantômes.
 Les Vrais Paradis est aussi un salut au vieux Paris, celui de Baudelaire et de Lautréamont, des surréalistes et d’Alain Pacadis, d’Édith Piaf, de Coluche."

    Ce roman atypique à l'univers singulier est doté d'une puissance évocatrice rare, de celles qui vous transportent dans le temps et l'espace, dans un ailleurs et un passé enfuis. Pour ceux qui ont vécu ce moment – quelques années évoquées, entre 1979 et 1984 mais en réalité toute une époque... – ce livre sera celui de la plongée dans les souvenirs, entre nostalgie et réminiscences. Pour les autres, ce sera soit l'incompréhension absolue, soit la découverte de l'inconnu, à condition de se laisser emporter, plonger dans ce monde essentiellement nocturne, où règnent alcool, sexe et drogues, où se multiplient les rencontres improbables, l'inattendu, les expériences de toutes sortes, dans une inconscience et une liberté qui semblent aujourd'hui surréalistes... Pas d'hymne au bonheur, cependant, bien au contraire. Le narrateur semble exclu de la bulle de béatitude qui entoure ses contemporains. "J'étais seul et à qui me voulait"... avoue-t-il. Les moments d'extase et de plaisir sont aussi brefs qu'intenses, la jouissance n'existe que dans l'instant. Il profite – plus tard, il sera trop tard, tout sera fini. Paradoxalement, il ne semble pas être un homme de souvenirs, plutôt un homme de l'immédiat, de l'oubli comme une facilité. Il n'a pas dû être aisé pour l'auteur de faire revivre ces lieux et ces personnages fantômes – c'est même un exercice plutôt périlleux et douloureux sans doute, mais qu'il réussit par un style détaillé et une écriture labyrinthique, parfois confuse à l'image des situations décrites, mais qui rendent vivant un passé disparu dans lequel le lecteur est transporté, invité à se perdre, comme le narrateur, dans les multiples "tiroirs à secrets" qu'il recèle...

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    Couverture du livre « Les vrais paradis » de Francois Jonquet aux éditions Sabine Wespieser

    Maximilien Vergnaud sur Les vrais paradis de Francois Jonquet

    Les vrais paradis est le récit de la vie nocturne parisienne au Palace de la fin des années 70 et du début des années 80 par un jeune provincial (il doit y avoir un peu de l'auteur dans lui tellement les descriptions des soirées par exemple sont précises) fraîchement débarqué à Paris pour ses...
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    Les vrais paradis est le récit de la vie nocturne parisienne au Palace de la fin des années 70 et du début des années 80 par un jeune provincial (il doit y avoir un peu de l'auteur dans lui tellement les descriptions des soirées par exemple sont précises) fraîchement débarqué à Paris pour ses études dont on n'entendra que très peu parler.
    Il se met rapidement à fréquenter ces nuits parisiennes, vestiges d'un temps pas si lointain mais qui m'est apparu à des années-lumière d'aujourd'hui. A la fin des années 70, les personnages poussés à l'extrême de ce nuits apparaissent libres, joyeux, sans souci. L'auteur décrit très bien cette fin de décennie et l'entrée dans les années 80 qui marquent le terme des réjouissances avec la disparition des fêtards côtoyés auparavant, morts d'une overdose ou du sida.
    Cette ambiance de fin de règne est un peu glauque à mon goût ce qui fait que le livre n'est qu'une pente descendante vers toujours plus de noir.

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    Couverture du livre « Les vrais paradis » de Francois Jonquet aux éditions Sabine Wespieser

    Antoine Pineau sur Les vrais paradis de Francois Jonquet

    Un Grand livre!!

    Un Grand livre!!