"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ceci n'est pas qu'un simple roman dystopique.
Ceci est une véritable expérience littéraire.
L'auteur nous balance (désolée je ne vois pas d'autre mot) dans ce monde qu'il a imaginé.
Au tout début, on suit les pensées d'une enfant, que les autres ne semblent pas voir. Elle circule dans ce monde qu'elle ne semble pas comprendre. Et elle-même ne sait pas qui elle est.
Le texte est écrit avec des terminaisons inventées par l'auteur, pour rendre la langue neutre, et donc plus inclusive.
Mais finalement, ce n'est pas ça qui m'a déstabilisée.
Non, c'est vraiment le fait de suivre des personnages, sans avoir des clés de compréhension. du coup, j'avais l'impression de lire pour lire, et non en comprenant le texte. Cela dit, ça ne m'a pas fait abandonner car la lecture n'était pas ardue, et je suis tout de même assez tenace.
Moi, qui adore apprendre de mes lectures (ou avoir des pistes de réflexion), il a fallu attendre une cinquantaine de pages, avec l'arrivée de nouveaux personnages, pour que les nuages commencent à se dissiper. Et petit à petit les pièces du puzzle se sont mises en place.
Je suis heureuse de m'être laissée porter, car c'est une histoire de science-fiction, d'anticipation, qui amène vraiment à réfléchir à des sujets actuels, et à l'avenir technologique, qui ne semble pas si lointain : liberté, amour, famille, modes de langage, neurotechnologie, données personnelles, intelligence artificielle, voyage spatial...
Tout cela nous pousse à réfléchir à l'avenir de l'espèce humaine. Est-ce que nous trouverons notre salut dans la technologie ?
Pour moi, la clé de notre avenir réside en nous, maintenant, sur Terre. Et en lien avec la nature.
Je ne peux pas dire que ce soit l'idée avancée dans ce livre.
Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup aimé cette expérience de lecture, qui ne m'a pas ménagée.
Voici pourtant un roman parfait pour nous changer les idées en cette étrange période. Une comédie sarcastique sur le monde de l’édition. J’ai bien rit en le lisant, parfois un rire nerveux.
Attention ! Bien que le titre joue avec les mots il ne faut pas s’attendre à une comédie romantique, pour la petite anecdote j’ai eu la chanson de Niagara dans la tête tout le long de ma lecture alors qu’il n’y a aucun rapport. L’ironie de certaines situations et le ton caustique à d’autres moments créent une comédie satirique grinçante sur la chaîne du livre…
Nous allons suivre les folles tribulations d’un auteur maudit ou un maudit auteur au choix. Notre héros ou plutôt l’anti-héros par excellence qui a l’art de se mettre dans des situations délirantes.
J’ai bien aimé les mises en abîmes notamment les textes délirants que notre narrateur doit écrire pour une illustratrice jeunesse. Mais aussi lorsque le fameux écrivain se met à modifier la réalité comme si c’était une fiction et qu’il plonge le lecteur dans un univers surréaliste ou encore lorsqu’il joue avec le lecteur.
Je ne vous ai pas dit que le narrateur n’est autre que Franck Thomas, il va donc jouer aussi avec le genre littéraire de l’autofiction. J’ai souri lorsqu’il est question de son premier roman « La fin du monde est plus compliqué que prévu » car je me suis rendu compte en commandant « L’amour à la page » que j’avais raté le premier roman de Franck Thomas, alors je l’ai acheté aussi. J’espère le lire très bientôt.
Notre loser va finir par se retrouver embarqué dans des histoires d’amour rocambolesques. J’ai dit comédie satirique, je n’ai pas dit qu’il y avait un satyre ! On aura droit à des scènes de sexe où on se demande s’il est victime ou consentant, ce n’est pas très politiquement correct. Ce n’est pas du tout trash.
C’est un roman singulier qui m’a fait penser à des exercices de styles tant il y a de jeux avec les genres, ce qui peut dérouter certains lecteurs et en ravir d’autres.
« Non vraiment, je ne comprends pas. On avait une bonne lancée. Un truc qui marchait. Quelque chose de sûr. Un auteur, quoi. Tu avais ta place pile entre la chick-lit de Siegfried et la dark fantasy de Pauline. Bon, 57 exemplaires vendus pour un premier roman, c’est pas le Graal, mais ça laissait une marge de progression appréciable. C’est un risque que je voulais prendre. » Entre manuscrit refusé, travail de commande et passion amoureuse, «L’amour à la page» est une satire très réussie du milieu de l'édition.
Franck pourrait être content que Goliath M., son éditeur, veuille poursuivre avec lui son aventure éditoriale. Ils ont d’ailleurs évoqué ensemble la manière dont sa carrière pourrait vraiment décoller… Mais Franck n’en fait qu’à sa tête, persuadé qu’il détient un formidable manuscrit et que le public ne tardera pas à reconnaître son génie.
Seulement voilà, le milieu de l’édition regorge d’auteurs incompris, d’éditeurs malhabiles ou encore de critiques incapables. L’enfer, c’est les autres !
Son «bijou de perfection» s’intitule Père Goriot Exorciste et part à la recherche d’un nouvel éditeur.
En attendant, il faut bien faire bouillir la marmite et voilà Franck embarqué dans un travail alimentaire, écrire le texte d’un album pour la jeunesse illustré par Julia Linua, une jeune femme qu’il pourrait trouver à son goût si elle n’était pas aussi désagréable. À moins ce ne soit lui qui ait un problème avec la femmes, car Nathalie Smisse – qui entend s’occuper de sa carrière en tant qu’agent littéraire – lui déplaît aussi par son côté par trop directif. Mais a-t-il le choix?
Entre compromis et compromission, on se promène dans la jungle éditoriale, d’un Salon du livre aux bureaux des éditeurs. Si les scènes sont caricaturales, elles n’en restent pas moins empreintes d’un joyeux cynisme et d’un humour décalé. C’est ainsi que notre auteur est invité à dédicacer un livre sur le stand des éditions du Seuil dont «le texte a été composé par l’intelligence artificielle (–) avant d’être finalisé par le service éditorial de la maison». On en frémit d’avance!
Et si l’ego surdimensionné du «nouveau Balzac» devrait nous le rendre antipathique, on se prend à compatir aux déboires de cet écrivain en chair et en os qui se fait railler un peu partout, y compris par la mère de Julia, particulièrement acerbe. Le découvrant avec un bustier de sa fille dans les mains, elle lui lance: «Remarquez, tous les grands écrivains sont passés par les maisons closes, vous ne faites que perpétuer la tradition.»
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