Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Ceci est le deuxième livre d'Etienne Liebig que je lis et c'est une lecture drôle, "facile", grivoise et bien construite.
Etienne (le personnage principal) est un petit "banlieusard" qui vit de "one shot". Travaux de plomberie, déménagements, il a pas mal de copains en tout genre qui lui permettent de vivre de ces petits boulots au coup par coup.
Et justement, en parallèle, il vit également, au "coup par coup", le voilà avec une bourgeoise qui pourrait être sa mère, puis avec une "amie" vegan et fen shui, puis avec un couple dont le mari est psy....
Etienne Liebig nous emmène dans c(s)es aventures avec délectation avec comme file conducteur l'arrivée de François Mitterand et les étapes essentielles de son pouvoir, son obsession, rencontrer, voir en vrai, François Mitterrand.
C'est drôlatique, franchement, ça détend.
Pour libérer les chackras c'est l'idéal. Ne faites pas la fine bouche, car c'est très bien écrit.
J'ai acheté ce livre parce que je trouvais le thème amusant. Je n'ai pas prêté attention à l'auteur.
Ce livre est un objet atypique. C'est un chercheur qui s'intéresse à la véritable histoire de Zorro. Avec deux angles, qui est Bernardo et qu'est ce qui constitue les éléments d'un mythe.
Donc on suit le chercheur dans toute son humanité, c'est à dire ses doutes, ses amours, ses rencontres, ses "avantages ", ses décalages avec le monde et son besoin de budget.
Et ce dernier point, oblige notre chercheur à trouver une nouvelle source de financement, à travers l'écriture.
Et donc on suit le chercheur, l'écrivain, l'homme sexué, Zorro, Henrique/Bernardo, Alexandre de la vega et le rôle des femmes. ...
Nous voilà au coeur d'une fiction dans cette fiction qui semble auto biographique.
Un travail intéressant sur le fond et la forme.
Franchement, je vais le recommander chaudement pour sa forme et son fond.
Ne boudez pas votre plaisir.
J'avais déjà découvert la plume d'Etienne Liebig il y a quelques temps au travers des contes de Mémé Lubrique. On peut dire que je n'avais pas été déçue des « améliorations » faites à ces contes pour enfants remaniés à la sauce coquine même si cela n'avait pas non plus été un coup de cœur sur le sujet.
Cette fois-ci, Etienne Liébig m'entraîne à la suite d'un duo de choc et de charme (chacun en ce qui le concerne) dans les méandres du Vatican. Le sujet est sensible et l'enquête semble complexe car un meurtre a eu lieu dans les archives secrètes de la capitale papale. Et la victime n'étant pas ce qu'elle semble être, Lorna Wajda et son coéquipier Pierre-Paul Glossu vont être amenés à fouiller un peu profond pour découvrir le fin mot de l'affaire.
Lorna est une fliquette de charme, qui n'hésite pas à donner du sien pour faire avancer les choses. Du coup, scènes de charme et scènes érotiques parsèment l'enquête. Elle a un sacré caractère aussi et un bon flair qui lui font penser que cette enquête cache autre chose. Lorna, c'est donc une inspectrice têtue et revancharde mais aussi une jeune femme gironde et gourmande que le commissariat envoie en Italie au sein des saints de l'église catholique.
Glossu est le type même du flic franchouillard, bon buveur, taillé comme un lutteur, au carré, et une descente que l'on n'aimerait franchement pas remonter à vélo. Pourtant ce flic un peu bas de plafond, mais opiniâtre est finalement moins con qu'il n'y paraît et cela va nous apporter quelques surprises agréables. Une fois que l'on aura fait abstraction de son parlé argotique.
Autant le scénario se pose bien et l'enquête est prenante autant j'ai eu un mal fou à m'acclimater au phrasé particulier de ce protagoniste. Heureusement, Lorna a pitié de ses interlocuteurs et des pauvres lecteurs peu habitués et dans un plus ampoulé nous ressort-elle régulièrement une traduction, moins imagée certes mais beaucoup plus compréhensible. Merci donc à Lorna de traduire Glossu et son sabir difficile à saisir.
Je vous rassure cependant, on s'habitue à tout et petit à petit on finit même par le comprendre sans traducteur notre Glossu lourdaud mais sympathique.
En fait, pour faire simple, et comme ça va forcément vous interpelez dès les premières pages, la première référence qui vienne en tête, c'est San-Antonio : la gouaille, le scénario en mode polar et coquin et surtout aux protagonistes pas à piquer des vers.
Ce roman possède ainsi ce qu'il faut de scénario policier pour allécher le fan et assez de scènes coquines pour lui donner quelques rougeurs. Mais sous couvert d'un polar un peu chaud, Étienne Liebig nous apporte en cela un bon roman finement réglé comme du papier à musique. L'enquête reste majoritairement sur le dessus du panier et les passages osés sont pour la plupart assumés et utiles à l'enquête.
En nous faisant pénétrer un lieu tel que le Vatican, avec pour raison un meurtre à élucider, Etienne Liébig ne va pas en donner une image de sainteté et de pureté cléricale, loin de là, et c'est la touche d'humour qui va finir de vous attirer dans ses filets à la suite de Lorna et Glossu.
Outre les petites occupations hors normes de certains des habitués du lieu, nous allons suivre une enquête pour meurtre dans l'un des lieux les plus fermés du Vatican lui-même, ses archives secrètes.
Une question persiste donc sur ce roman une fois la dernière page tournée.
De nombreux détails des intérieurs du Vatican même, des appartements papaux et de certains de leurs secrets apparaissent au fil de l'enquête et laissent préjuger d'une recherche en amont minutieuse et pointue.
Mais pour ce qui sont de certains textes mis en avant lors des découvertes de Lorna, j'ai eu quelques doutes. Par exemple, cette Bible coquine qui va lui permettre de titiller le jeune Federiko de façon éhontée et tout sauf sage ?? Doit-on y espérer un des premiers pornos ecclésiastiques ou simplement un effet de particulièrement bien placé de l'auteur ? Vous vous doutez tout comme moi de la réponse et j'avoue que je serais la première surprise si j'avais tort.
De la même façon, la mécréante que je suis s'est régalée de l'interprétation toute personnelle de certains passages bibliques par Glossu. Pour lui, il s'agit là du premier livre de cul de l'histoire si l'on suit sa façon de le lire.
Un vrai plaisir donc que de suivre les aventures Vaticane de Lorna et Glossu et je précise tout de même que malgré quelques scènes olé-olé, l'enquête prime jusqu'au bout et nous apporte une lumière surprenante sur ce lieu mystérieux.
Étienne Liebig nous offre ici un roman policier érotique qui ferait sans nul doute frémir le Vatican et ses fidèles. Meurtres, sexe, dépravation, tout est mis d'ailleurs pour cette réaction. Le genre qui plaira aux amateurs et qui déplaira aux puritains.
L'auteur nous mène avec brio dans cet univers à la fois sacré et détourné, passant d'un langage familier, limite vulgaire à un langage plein de respect, châtié, à la limite du trop plein cependant pour chacun. On se dirait dans l'exagération, les clichés remis au goût du jour.
L'ennui s'installe dans la lecture. La sexualité est vite remballée, même pas le temps d'être troublé par les mots. Le suspens cependant est là jusqu'au bout et l'histoire tient la route.
Pourquoi également parler d'un rapprochement avec la série française de polar San Antonio, créée par Frédéric Dard si ce n'est pour attirer un grand nombre de lecteurs au moins par curiosité. Mais tout lecteur n'a pas forcément lu un San Antonio et la comparaison est peut-être un peu exagérée, sinon un clin d’œil quand à l'illustration de couverture qui n'est pas sans rappeler ce qui a fait le succès des San Antonio entre enquêtes, suspens et créatures plantureuses à souhait. Serait-ce ici une sorte de parodie, de la dérision en comparaison ?
Le coup de cœur n'est donc pas là. On laissera tout de même planer sur cette œuvre la considération d'un talent d'écriture car Liébig jongle avec les mots, avec le langage ; il ose. Plane aussi les idées, les clichés, tout ce qui reste dans l'ombre, les non-dits, les histoires qui parfois se révèlent au grand jour et qui soulignent parfaitement le fait que tout n'est pas toujours tout blanc ou tout noir. Rien n'est totalement acquis que ce soit de l'ordre du religieux ou de la sexualité, limites ou pas, on peut parfois avoir bien des surprises.
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