Des lectures pour tromper l'obscurité...
Des lectures pour tromper l'obscurité...
Littérature et musique furent longtemps étroitement liées. Pour preuve, dans la Grèce antique, un terme commun désignait la forme d’expression artistique qui les réunissait : mousikè. Depuis, chacune de ces deux disciplines a pris sont autonomie, mais pour mieux revenir vers l’autre. Ainsi la littérature se fait parfois la muse inspiratrice de la musique, tandis qu’il arrive que dans certaines oeuvres littéraires la musique ait parfois le premier rôle. Sans oublier l’opéra, le théâtre lyrique et la comédie musicale qui marient art littéraire et musique dans une envolée lyrique puissante.
Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !
Depuis l’automne 2011, quelques pépites ont vu le jour, alors si vous les avez manquées, la période estivale s’avère propice à ce rattrapage, pur plaisir littéraire. Entre les découvertes, les auteurs primés, les confirmés toujours aussi talentueux, que de styles à découvrir. A commencer par un titre qui donne le ton et qui fait un tabac, La listes de mes envies de Grégoire Delacourt. Alors, bel été et bonnes lectures !
Aussitôt dans ma Pal, aussitôt dévoré. J'étais curieuse, j'avais envie de me plonger dans la vie de Maria Callas dont on fêtera le centenaire ce 2 décembre. C'est un portrait en creux d'une Callas inconnue qui nous est proposé.
Enzo Ponzi est guide à Milan. C'est à la Scala qu'on le découvre parlant avec fougue d'opéra, de la Callas entre autre lorsqu'il est interrompu par une vieille dame prétendant être sa rivale.
Mais qui est-elle ? Carlotta Berlumi. Enzo est surpris, lui dit que son grand-père l'idolâtre, c'est lui qui lui a transmis sa passion de l'opéra. Carlotta va faire un malaise, Enzo va l'écouter, lui raconter son histoire, elle la rivale de la Callas.
Et on va voyager dans le monde de l'opéra, se pencher sur le passé de la Callas, cette grecque arrivée de nulle part, qui grâce à sa voix va devenir un mythe, une légende.
Elle va transformer l'opéra, elle ne se contente pas de chanter mais elle joue , habite ses personnages tragiques, les incarne et change l'art de l'opéra, lui apporte une nouvelle dimension que le public aime ou pas. Carlotta ne comprend pas, affirme que la Callas ne durera pas... La jalousie l'anime, la Callas devient une obsession , elle la rend responsable de sa chute qu'elle ignore.
La Callas donne tout, des problèmes vocaux arriveront malheureusement rapidement, n'a-t-elle pas répété sa fin tragique dans tous ses rôles interprétés.
C'est super intéressant, avoir une autre vision de la diva. Un récit que j'ai aimé, peut-être un peu trop court. Il m'a manqué un petit quelque chose pour vibrer comme je l'espérais, ne parvenant pas à m'attacher autant que je le voulais à Carlotta, mais cela ne m'a pas empêché de lire ce roman d'une traite. Il m'a donné envie d'entendre la diva, merci pour cela Monsieur Schmitt.
Ma note : 8.5/10
Les jolies phrases
Jeune, on attend de vivre ; vieille, on attend de mourir. Chienne d'existence !
Sur scène, nous autres, les cantatrices, nous passons notre temps à agoniser. Les histoires le réclament, les compositeurs également, car les affres des héroïnes leur permettent d'écrire des airs déchirants ou des prières à fendre l'âme.
https://nathavh49.blogspot.com/2024/01/la-rivale-eric-emmanuel-schmitt.html
J'accueille toujours avec beaucoup de plaisir la sortie d'un nouveau roman d'Eric-Emmanuel Schmitt car je sais que je vais passer un moment agréable.
Cette fois-ci, il s'agit d'un roman très court qui relate l'histoire de Carlotta Berlumi, qui aurait, selon ses dires, été la plus grande rivale de Maria Callas... une rivale dont personne ne se souvient hélas...
C'est donc le portrait d'un sacré petit bout de femme tout en délusions que nous dresse ici EES.
C'est une lecture que j'ai trouvée très agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable comme d'autres livres de l'auteur. J'ai aimé le style
très léger et facétieux ainsi que le fait de découvrir l'histoire de la Callas en parallèle de celle de notre chère Carlotta mais il m'a manqué un patit "je ne sais quoi".
Un court roman, qui vous donnera certainement envie d'en savoir plus sur la Divina.
Une lecture agréable comme souvent avec Eric Emmanuel Schmitt, toute en finesse et en légèreté.
Ce roman de 135 pages se lit très rapidement et ravira les amateurs de littérature et surtout de musique lyrique. A travers le personnage de cette rivale, Carlotta Berlumi, cantatrice classique de talent, c'est surtout un portrait de Maria Callas qui est proposé.
Ce portrait est fait à partir des paroles d'une Carlotta Berlumi âgée, aigrie et jalousant la réussite de la diva du chant lyrique et de l'opéra. On y découvre notamment une Callas au caractère bien trempé tout en voyageant à travers diverses œuvres de l'art lyrique. La Callas qui a visiblement amené autre chose à cet art en réinventant les choses et s'impliquant avec passion dans ses prestations, en amenant de la théâtralité.
Le roman dresse aussi ce qui ressemble à une théorie du complot contre Carlotta Berlumi qui d'après ses dires a été empêchée de chanter dans les plus grandes salles de spectacle, comme dans sa jeunesse. C'est un point de vue qui permet toutefois de mieux connaître Maria Callas.
Un bon moment de lecture.
Carlotta Berlumi, une vieille femme revient de Milan et fait la rencontre d’Enzo, guide à la Scala. Pour cette femme, son ennemie Maria Callas ne méritait son succès et est déterminée à démolir l’image de la légende.
L’auteur rend un bel hommage à une chanteuse d’exception construit comme un témoignage par le biais de l’histoire de la rivale de Callas. Il nous dresse avec subtilité et humour le portrait de Maria Callas.
J’aime découvrir La rivale et l’envers du décor du monde lyrique. On voyage dans les couloirs de l’opéra et on s’instruit sur la vie de Maria Callas. On découvre les rôles joués par la cantatrice.
Quant à la plume, elle est fine, douce et poétique que le lecteur se laisse captiver.
La rivale est un court roman intéressant et savoureux que je vous recommande.
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