"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman historique : Pompéi, An 74, une ville de l’empire romain où le patriarcat prédomine. Pompéi a des mœurs de son temps,
Femmes et esclaves sont soumis à des maîtres tout puissants. Ces hommes recherchent les plaisirs et les trouvent au bain ou à l’Antre des louves. C’est là que nous faisons connaissance avec des jeunes filles (Victoria, Didon, Bérénice, Cressa) qui donnent leur corps pour survivre, et en particulier, Amara. Une jeune grecque qui a tout perdu et se retrouve au pire endroit, apprendre la vie et l’amour forcé. Va-t-elle s’en sortir et à quel prix ? Réussira-t-elle à s’affranchir de Félix le maquereau de l’Antre des Louves
Les manigances, les mésaventures comme les bonnes rencontres construisent l’histoire. Et je ne me suis pas ennuyée dans ce Pompéi qui fait moins rêvé que l’image que j’en avais, malgré le côté répétitif des journées et les scènes crues.
J’ai eu plaisir à suivre nos personnages dans leur quotidien, aux fêtes (les Vinalies, en l’honneur de Venus) comme j’ai craint pour la vie d’Amara, pour le moindre déplacement et rencontres de ces jeunes prostitués.
Il n’est pas bon pour une femme de se promener seule la nuit dans Pompéi. Une ville qui fait autant rêver que pleurer.
Comme c’est un tome 1, il y a donc une suite à cette grande fresque antique. Hâte de lire la suite des aventures d’Amara.
Lien de mon avis sur le blog : https://les-livres-de-nancy.blogspot.com/2022/09/lantre-des-louves-elodie-harper.html
Je remercie tout d'abord les éditions Calmann- Levy pour ce service-presse. C'est un roman qui m'intéressait beaucoup par le fait que ça se passe à Pompéi.
Dans ce roman, on se retrouve 74 ans avant notre ère à Pompéi où nous faisons la connaissance d'Amara, fille de médecin née en Grèce qui a la mort de son père se retrouve vendue comme concubine puis comme esclave.
Elle est maintenant une esclave prostituée dans un lupanar appelé "L'antre des louves" dirigé par Felix un homme violent.
Amara comprend assez rapidement qu’elle peut se servir des hommes et de leurs bas instincts pour retrouver sa liberté et peut-être même, s’élever dans la société…
J'ai adoré ma lecture.
De façon très réaliste, nous découvrons Pompéi, une ville très vivante avec ses ruelles, ses tavernes, ses bains et également les mœurs de l'époque. On sent à la lecture que l'autrice a fait des recherches et du coup, on s'imagine sans problème les lieux où évoluent les personnages et on se retrouve très facilement immergé dans l'ambiance qui règne à Pompéi et le quotidien des filles de "L'antre des louves".
Bien que les conditions de vie de ces femmes m'ont scandalisées, on s'attache assez rapidement à elles et on ne peut qu'admirer leur courage. On suit principalement Amara qui refuse de se résigner à son sort et elle guette la moindre opportunité qui pourrait se présenter à elle pour être de nouveau libre. Elle est déterminée, ambitieuse et vraiment très courageuse. C'est un personnage féminin fort que j'ai adoré suivre.
J'ai également beaucoup aimé les autres filles de "l'antre des louves" qui sont hyper attachantes. Elles ont toutes un caractère différent et il règne entre elles une certaine amitié et entraide malgré toutes les épreuves auxquelles elles doivent faire face.
Du début à la fin, j'ai été captivé par cette histoire.
Bien que ce roman traite de sujets vraiment très durs et difficiles, notamment de la vie des prostituées à cette époque, l’autrice ne tombe à aucun moment dans le larmoyant et offre plutôt un récit très nuancé. Bien que l'on suit le quotidien de ces femmes, j'ai apprécié qu'il n'y ait pas de voyeuriste. Les scènes de sexe sont occultées via des ellipses et l'autrice met beaucoup plus l’accent sur la camaraderie qui unit les prostituées du lupanar, mais aussi sur leur jalousie et leurs ambitions personnelles.
Même si j'ai adoré ma lecture, j'aurais aimé que l'autrice prenne quand même plus le temps de détailler les grandes lignes de l’arrière-plan historique. Cela m'a un petit peu manqué mais ne m'empêchera pas de lire l
En bref, un roman captivant qui nous fait découvrir de façon réaliste la vie à Pompéi et les conditions de vie des esclaves à cette époque. Vivement la suite !
Voilà un roman bien fait. Il permet de voyager dans le temps et d’imaginer la réalité lointaine d’une antiquité que finalement à tellement des choses en commun avec notre aujourd’hui.
L'antre des louves nous conte une histoire des prostituées-esclaves à Pompéi. Filles qui ne comptent pour rien dans la société, mais qui rapportent gros à leur maître Félix patron d'un lupanar dont seul le profit compte.
Mais si ces louves sont filles de rien dans les ruelles dangereuses ou encore les bains de Pompéi, elles forment néanmoins entre elles un groupe où l'intérêt des autres louves leur tient à cœur. Tissant ainsi les liens d'une solidarité à toute épreuve malgré les divergences inévitables, qui nous donne un aperçu d'un microcosme féminin invisible aux yeux du grand empire territorial (pas encore politique) romain.
Il y a des moments de calme dans ce livre, des moments terribles jusqu'à la dernière page aussi, mais également une volonté de se battre surtout pour Amara. Jeune fille devenue esclave à cause du décès de son père, qui sait que pour s'en sortir il faut aussi parfois utiliser ses crocs et son esprit quitte à être comparée à l'innommable Félix. (Mais après tout le manichéisme c'est bon pour les idiots.)
Ce roman qui ne tombe pas dans le scabreux malgré le lieu de promiscuité que peut être un bordel, nous dresse donc un portrait - comme beaucoup de textes actuels - crédible de la vie et de la force des femmes à toutes les époques, ici dans l'antiquité. On y retrouve en effet, cette solidarité féminine presque sororale dans une société qui les ignore quasiment, mais aussi leur mauvaise fortune dans une société pour qui les esclaves sont des marchandises. La cruauté est bien présente dans ces pages.
On retrouve dans le même temps, le côté sombre mais aussi lumineux que peut apporter les hommes via notamment l'amour sincère qui peut se montrer plus fort que l'intérêt pécunier. (Tous les mâles blancs ne sont pas des salauds, et ça fait du bien de voir cet équilibre restaurer. Même si je me garde de faire de ce livre un livre militant.)
Bref, on retrouve une grande part de l'humanité dans ces pages que je ne peux tout vous dire. Mais vous l'aurez deviné, ce livre est un roman féminin où les femmes mènent la danse et où chacune à sa place dans cette fresque immense. Même si la fin est un peu étrange.
En résumé, ce n'est pas un livre inoubliable, d'ailleurs je ne lirai pas la suite car les sagas ce n'est pas mon truc, mais malgré un début difficile c'est agréable à lire. Et on suit avec intérêt Amara, Didon et les autres.
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