"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ça arrive quelque fois de voir d abord l adaptation cinématographique et de trouver cela tellement bien que j ai acheté le roman. Elizabeth Gaskell nous fait découvrir plusieurs univers : le développement industriel, le monde des ouvriers, le monde protestant en Angleterre, l humilité, l engagement et tout cela avec un magnifique histoire d amour.
J'ai refermé hier soir "Les amoureux de Sylvia" D E.Gaskell et je suis pleine de cette nostalgie que les lecteurs peuvent avoir après de longues heures passées avec des personnages hauts en couleur. Et pourtant, ça commençait mal ! Je n'avais aucune empathie pour ladite Sylvia, agaçante, égoïste, fatigante. Et puis, la magie de la plume magnifique de Gaskell a opéré...
Sylvia, jeune fille de campagne, jolie, sans éducation, est aimée par son cousin. Un harponneur vient lui ravir le coeur et puis l'histoire, celle avec un grand H, va chambouler tout ça. le harponneur sera enlevé par des recruteurs d'armée, le cousin manipulera sa cousine, les tragédies tomberont une à une sur le dos de cette pauvre Sylvia.
Une lecture intense, frustrante dans son ton un peu trop "prêchi-prêcha" mais qui vous reste dans le coeur longtemps après la dernière ligne lue.
Ce livre est superbe et je regrette juste qu'il n'ait pas été plus long. C'est bourré d'humour, fin, bien écrit, cela se lit vite (l'histoire est divisée en courts chapitres - le roman a été initialement publié sous forme de feuilleton). Pas sûr qu'il soit complètement représentatif de la vie dans un village anglais à l'époque victorienne mais il m'a beaucoup plu.
Nous suivons Mr Harrison, un jeune et célibataire médecin qui vient s'installer à Duncombe, un petit village anglais. Il vient aider Mr Morgan, médecin résident du village. Leur première visite des habitants du village m'a déjà bien fait rire puisque Mr Morgan qui fait très attention aux apparences et à l'opinion de ses patients, ne peut s'empêcher de faire des remarques sur la tenue de Mr Harrison. Ce dernier découvre rapidement que les patients sont largement composés de femmes qui se réjouissent grandement de l'arrivée d'un fringant célibataire. Pour fêter son arrivée, les familles multiplient les invitations et Mr Harrison se retrouve rapidement cerné par les jeunes femmes à marier. Chaque famille va user de stratagèmes divers pour s'attirer les faveurs du nouveau médecin. Cette situation mélangée aux nombreux conseils donnés par Mr Morgan, va déboucher sur de multiples quiproquos dont Mr Harrison ne saura se sortir. A croire que tous les villageois n'ont pour seule occupation que de créer et propager des rumeurs…
La chronique complète se trouve sur : https://riennesopposealalecture.blogspot.com/2020/02/les-confessions-de-mr-harrison.html
Quelle belle idée vient d’avoir Le Livre de Poche en ré-éditant ce superbe roman, probablement LE chef-d’oeuvre littéraire d’Elisabeth Gaskell !
Voici une saga victorienne qui n’est pas très éloignée de ce que l’on peut connaitre de la société actuelle : frictions entre générations, difficultés relationnelles dans les familles recomposées, odieuse attitude “perverse narcissique” d’une femme vénale … Et surtout, la classique “erreur sur la personne” commise dans bon nombre des sentiments amoureux ( le fameux ”fuis-moi, je te suis - suis-moi je te fuis” …)
Une grande fresque, avec une foison de protagonistes, plus ou moins sympathiques : le brave docteur Gibson, veuf et adorant sa gentille fille Molly, épousera pour le meilleur (ou plutôt pour le pire !…) la très intéressée veuve Clare “Hyacinth Kirkpatrick - qui elle supporte à peine la présence de sa propre fille Cynthia… Les Hamley et leurs deux fils, Osborne et Roger qui provoqueront sans le vouloir jalousie et rivalité … Les curieuses et amusantes soeurs Browning … Pour ne citer que les principaux …
Bref, 1100 pages d’intrigues et de secrets, rédigées d’une écriture absolument délicieuse, non moins critique et pertinente. Un magnifique et dernier cadeau que nous laisse cette grande écrivaine … On déplore - hélas - qu’elle soit partie si brutalement pour un autre monde à l’âge de 55 ans, sans avoir pu terminer l’ultime chapitre … Son rédacteur en chef nous délivre - en conclusion - sur quelques pages, l’épilogue prévue par Elisabeth Gaskell, juste avant sa mort …
Et l’on ferme ce pavé avec un grand regret … Difficile de quitter tous ces personnages avec lesquels on a passé tant d’heures !
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