Delphine De Vigan

Delphine de Vigan vit à Paris. Après Jours sans faim sous le nom de Lou Delvig, et Les Jolis Garçons, recueil de nouvelles, elle signe avec Un soir de décembre son second roman.

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#Partenariat : Une belle journée à Manosque pour une seule passion, le livre.

Une belle journée à Manosque, comme un été indien littéraire, la rencontre de deux femmes,deux ambiances, deux styles, deux visons pour une seule passion, le livre : Delphine de Vigan et Anne-Marie Garat, aux Correspondances de Manosque Découvrez le reportage de Christophe Robert, fidèle lecteur et explorateur de la rentrée littéraire 2015

Les romancières françaises nouvelle génération

Très médiatisées, les nouvelles romancières françaises ont beaucoup de choses à raconter et s’imposent avec succès dans le top des ventes de livres de littérature provoquant même un engouement plutôt rassurant pour le monde des livres. Certaines font déjà partie du paysage littéraire ayant acquis une notoriété grâce à des romans plébiscités par un public surtout féminin, d’autres sont en passe de l’être, invitées prestige de nombreux les festivals. Petite revue des auteures en vue.

Avis sur cet auteur (479)

Couverture du livre « Les enfants sont rois » de Delphine De Vigan aux éditions Gallimard

Christelle Point sur Les enfants sont rois de Delphine De Vigan

Kimmy Diore, 6 ans, a disparue lors d’une partie de cache-cache avec son grand frère et ses petits voisins, dans le parking de son immeuble. Les parents de Kimmy sont fous d’inquiétude et la Brigade Criminelle est mise sur l’affaire. Clara Roussel, la procédurière du groupe de la crim commence ses constatations avec minutie, tout en sachant que lorsque la machine médiatique se mettra en branle, cette enquête virera au cauchemar. Car Kimmy n’est pas une enfant comme les autres, elle est, avec son frère, la star de « Happy Récré », la chaîne YouTube de sa mère Mélanie, qui compte des milliers de followers.
Le roman s’ouvre par une citation de Stephen King : « On voulait changer le monde, finalement on l’a téléchargé », le ton est donné. Purement fictionnelle, mais carrément crédible, l’intrigue de « Les Enfants sont Rois » nous emmène dans le monde étrange des enfants influenceurs. Kimmy et Sami sont des stars du net, ils ont des fans, et sont filmés plusieurs fois par semaine par leur mère pour déballer des jouets, goûter de la malbouffe, enchaîner les défis débiles et évidemment, promouvoir tout un tas de marques qui rémunèrent grassement la petite entreprise familiale. Un court flash back dans le passé de Mélanie nous permet de cerner cette femme : fan TV réalité, candidate éphémère de l’une d’elle, fascinée par la célébrité, elle réalise au travers de ses deux enfants le destin contrarié auquel elle a toujours aspiré. On est, tout au long du roman, assez incrédule devant cette femme fascinée par le vide, le superficiel, le vernis des choses. Comment peut-on être à la fois redoutable en affaire et si inconsciente de la valeur des choses ? Si elle ne mettait pas en danger la santé mais surtout le psychisme de ses deux enfants, on pourrait la trouver presque drôle. Mais le truc, c’est que tant d’immaturité fait peur tout autant qu’il déconcerte. Le roman a deux personnages féminins que tout oppose : Mélanie et Clara, dans leur éducation, dans leur métier, dans leur façon de voir le monde, elles n’ont rien en commun. La première fait des vidéos lénifiantes, la seconde est procédurière dans un groupe de la Crim, elles ne peuvent pas se comprendre, elles ne vivent tout simplement pas dans le même monde. Le roman se découpe en deux parties quasi égales. La première (si l’on excepte quelques chapitres sur le passé des deux femmes) se déroule en 2019, pendant l’enlèvement de Kimmy. La seconde nous fait faire un bond de géant jusqu’en 2031 et on explore alors les conséquences et l’évolution des personnages : Mélanie, Clara, Kimmy et Sami. On aimerait se dire, à la lecture de ce roman édifiant, que Delphine de Vigan force le trait, pousse le curseur mais franchement, je n’en suis pas certaine. Comme beaucoup je connais mal ce phénomène des enfants influenceurs et je ne jurerais pas que les dérives décrites ici soient caricaturales. « Les Enfants sont Rois » est un excellent roman, bien écrit et qui soulève un tas de questions vertigineuses sur le pouvoir des réseaux sociaux et de la TV Réalité. Il n’y a pas dans l’écriture de l’auteure un jugement ou un quelconque cynisme sur le sujet. Au contraire, Mélanie, cette femme si fragile et décalée est plutôt dépeinte comme une victime d’elle-même, d’une société trop violente pour la jeune femme candide et naïve qu’elle est. J’aurais eu pitié d’elle si les conséquences de ses actes ne s’avéraient pas au final si funestes, et pourtant je n’arrive pas à la détester, seulement à la plaindre. « Le Enfants sont Rois » est un roman à mettre entre toutes les mains, je le recommande chaudement et prend le pari qu’il laissera une trace durable dans l’esprit du lecteur.

Marie CHRIST sur Les enfants sont rois de Delphine De Vigan

Deux femmes Mélanie, fan de téléréalité qui ne pense qu’à devenir célèbre, la seconde, Clara est flic ou plus exactement « procédurière ».

Mélanie et son idée de célébrité la poursuit au-delà du mariage et de la maternité (elle a deux enfants Sammy et Kimmy), c’est devenu une obsession, elle crée une chaîne sur You tube et entraîne son mari et ses enfants dans son aventure.

Clara est plus discrète elle est célibataire et sans enfants, elle est prise, elle aussi par sa profession.

Si elles sont différentes et ne se connaissent pas, les vies des deux femmes sont appelées à se croiser. Le pourquoi et le comment sont à découvrir à la lecture du roman car je ne voudrais pas spolier.

Plus qu’un roman, il s’agit d’un thriller, un genre auquel Delphine de Vigan ne nous a pas habitués. Elle a une très belle écriture, ce n’est pas nouveau et celle-ci perdure, elle fait partie des magiciennes des mots. Malgré tout mon avis sur ce roman est mitigé. J’avoue que le thème traité, qui est en majorité celui de la téléréalité, ne me passionne pas et je ne m’y intéresse pas du tout, j’ai quelque peu suivi avec intérêt la courte enquête menée suite à une disparition mais le reste ne m’a pas passionnée. D’autre part j’ai du mal à admettre l’exploitation des enfants par leurs parents.

Il est sûr que Delphine de Vigan m’avait habituée à d’autres sujets qui m’ont toujours passionnée, je reste donc un peu sur ma faim, on ne peut pas tout aimer est donc ma conclusion.

Je relirai Delphine de Vigan car j’aime son écriture, très recherchée et agréable.

Couverture du livre « Les gratitudes » de Delphine De Vigan aux éditions Lattes

Malau sur Les gratitudes de Delphine De Vigan

Très jolie livre sur le vieillissement et ses aléas... un peu déprimant mais tellement réel. L''écriture est légère et on est happé par les caractères des protagonistes du livre qu'on imagine partir vers d'autres aventures une fois le livre refermé.