Charrette : nf ( sens architectural) : Activité intense de travail pendant le rendu d’une tâche, activité elle-même intégrée dans une période de temps limité
Être charrette : (par extension) Se dit d’une personne écrasée de travail urgent.
L’expression « Être charrette » remonte au XIXème...
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Charrette : nf ( sens architectural) : Activité intense de travail pendant le rendu d’une tâche, activité elle-même intégrée dans une période de temps limité
Être charrette : (par extension) Se dit d’une personne écrasée de travail urgent.
L’expression « Être charrette » remonte au XIXème siècle. Quand les étudiants des beaux-arts de Paris étaient en retard pour la livraison de leur travail, ils utilisaient des chariots de livraison pris à la gare Montparnasse près de leur école. Ces chariots transportaient en urgence, de leur laboratoire à la salle d’examen au centre de la capitale, les panneaux, sur lesquels ces architectes en herbe réalisaient leurs dessins. Il arrivait aussi que des étudiants moins clairvoyants mettent la dernière main à leur travail sur la charrette.
Enzo Forte, jeune diplômé en architecture vient de décrocher le graal : un stage de deux mois, certes non rémunéré, mais à l’agence de la star Xavier Nolan qui a reçu le Pritzker Price, considéré comme le Prix Nobel d’architecture.
Enzo commence son stage alors que le cabinet participe au concours annuel d’architecture qui, en cas de victoire , redresserait leur situation financière. Notre jeune stagiaire va donc vivre l’effervescence de ces deux mois de préparation du projet d’un musée pour la ville de Shangaï. Il va découvrir la réalité de la vie d’architecte, les journées de travail à rallonge, les sacrifices personnels et les désillusions, les coups bas de certains collègues, il va subir la pression de ses supérieurs mais il va aussi trouver une famille bienveillante auprès de trois de ses collègues, tout comme lui, choisis et non pistonnés.
Avec cet album, nous entrons dans les coulisses des grands cabinets d’architecture où règnent une pression constante, les coups bas et les rivalités, le stress, les nuits trop courtes quand on a la chance d’en avoir et les heures qui ne se comptent pas.
Le dessin en bichromie bleu et rouge , associé aux schémas architecturaux, aux pleines pages des plans du bâtiment et à celles qui offrent des moments de respiration rendent cet album visuellement très intéressant.
Cette plongée dans ce monde où le grand patron, aux idées loufoques à exécuter, brille par son absence, où l’assistant de direction est un véritable sadique, où certains stagiaires sont « faux cul », où les employés se répartissent en deux camps, les fainéants et les prêts à tout pour l’aboutissement du projet, est purement caricaturale mais véritablement jouissive.
Cet album, s’inspirant de l’expérience personnelle de l’auteur, et bien que caricatural, reste représentatif de la réalité du monde du travail contemporain.