Découvrez l’ensemble des membres du jury qui accompagneront Cy cette année…
Le 1er juin dernier, l’autrice et dessinatrice Cy remportait la 2e édition du Prix BD Lecteurs.com, organisé en partenariat avec le Centre National du Livre (CNL). Son album Radium Girls (Glénat) a conquis les internautes du site Lecteurs.com ainsi que le jury de...
Découvrez l’ensemble des membres du jury qui accompagneront Cy cette année…
Retrouvons Ana et Domingo fraîchement débarqués dans l'Entremonde d'où, visiblement, on ne revient pas...
Si un voyage initiatique rempli d’amitiés et d’aventures qui dépotent vous tente, Ana et l’Entremonde est fait pour vous !
Les auteurs de cette irrésistible BD d’aventures nous explique sa naissance et nous donne un avant-goût de la suite !
Avec sa découverte en 1898 par Pierre et Marie Curie, un véritable engouement pour le radium se produit partout dans le monde.
Cette BD se situe en 1918 à Orange, New-Jersey aux Etats-Unis. Le radium est dans toutes les publicités, il est recommandé pour ses vertus en cosmétique : il assure un teint velouté et fait disparaître les rides, il apporte également sous forme de tonique à boire chaque matin, tonus et vitalité, sans parler de sa laine plus chaude que tout .
Nous suivons une petite poignée de femmes : Katherine, Amélia, Albina, Quinta, Edna Grace et Mollie qui travaillent dans une usine de cadrans, elles doivent recouvrir de cette peinture luminescente à base de radium les chiffres de ces cadrans. Pour cela, elles utilisent la technique du marquage aux lèvres en trois temps : Lip, on lisse le pinceau avec les lèvres, Dip, on prend la peinture et enfin Paint, on peint et tout cela recommencé plusieurs fois pour chaque chiffre sur les 250 cadrans à peindre dans la journée, rendement exigé pour chaque ouvrière par la direction. Certes le travail est bien payé mais beaucoup abandonnent car elles ne supportent pas ce goût de fer qui leur reste continuellement dans la bouche.
En dehors du travail, elles s’amusent de la fluorescence dans le noir de leurs lèvres et de leurs doigts imprégnés de cette peinture. Elles s’amusent aussi à s’en peindre les dents, les ongles ou à en déposer sur leurs vêtements pour impressionner leur entourage. Entre elles, elles se nomment les « Ghost Girls ».
Un jour, passant à l’atelier, le docteur Von Sochocky, chimiste de l’entreprise interpelle l’une d’ elle alors qu’elle porte le pinceau à ses lèvres et lui demande d’arrêter sous peine de tomber malade, elle s’en ouvre à sa responsable qui démentit formellement.
La page 52 est édifiante. On y voit en haut l’atelier de fabrication de la peinture où les chimistes et techniciens portent d’épais masques, des tabliers en plomb, d’épais gants et manipulent les éprouvettes à l’aide de grosses pinces , tandis qu’en dessus on voit les ouvrières qui lissent les pinceaux avec leurs lèvres…
Quand Mollie la boute en train de l’équipe commence à souffrir de maux de dents puis décède, on parle de syphilis, mais quand d’autres ouvrières, avec les mêmes symptômes décèdent à leur tour et que les restantes sont à leur tour rattrapées par ces mêmes maux, elles consultent et décident de se battre.
Ultime combat qui permettra des avancées cruciales pour le droit des ouvriers américains. Leur malheur permit également une énorme avancée scientifique sur le radium et l’impact de ses radiations.
« L’affaire des « Radium Girls » a été l’occasion d’établir le droit individuel des travailleurs à engager des poursuites contre leur employeur en raison d’un préjudice au travail. »
Le graphisme à la fois doux et anguleux, au crayon de couleur en un camaïeu restreint de violet et de vert radium accompagne parfaitement cette dramatique histoire de la radioactivité. De plus, une merveilleuse surprise nous attend quand l’album est plongé dans l’obscurité.
CY, par cette BD, nous révèle un scandale méconnu du grand public et s’emploie à « mettre en lumière » ces femmes qui moururent dans l’anonymat et le dénuement le plus total.
Radium girls fut récompense du « Prix BD Lecteurs.com » en 2021
Voici donc un album pour ne pas oublier ces femmes une seconde fois. Bravo l'artiste.
Et les revoilà !
Nous retrouvons Ana et Domingo, séparés après le naufrage des 3 caravelles de Christophe Colomb et fraîchement débarqués dans l'Entremonde d'où, visiblement, on ne revient pas.
Et c'est ici Domingo qui va ouvrir le bal, inquiet de retrouver au plus vite Ana.
Il rencontre alors l'étrange mais bienveillante Doebi, mariée à Miguel, lui aussi venu d'en haut et chercheur assidu d'un passage vers un retour possible.
Pendant ce temps, Ana, aux côtés du Capitaine Sam va elle aussi faire une rencontre des plus curieuses... dans les égouts !
Ça y est, on est à la moitié de l'histoire, et je suis toujours aussi ravie.
Ravie de retrouver cet univers et ces personnages colorés et énergiques et l'écriture de Marc Dubuisson qui se fait ici plus "calme" que dans le tome précédent.
Je ne parle pas réellement du rythme ni des éléments de narration, juste différents, mais du fait que ce tome pose les personnages et le monde plus de l'intérieur, les complots s'ourdissent et les dangers se révèlent.
Serait-ce le calme avant la tempête ?
Comme un tome de respiration qui répond à certaines questions tout en en posant pleiiin d'autres, un second souffle d'aventure prenant une direction un peu différente sans jamais perdre son goût de sel de mer et d'aventure exaltante.
Un tome plus sombre aussi, et pas que dans l'histoire.
Car Cy. a clairement ajouté les teintes foncées de sa palette d'aquarelles à cet opus.
Les lieux et l'ambiance générale y sont pour quelque chose, et c'est un plaisir de retrouver son trait si expressif et rond que j'aime tant et cette manière si délicate et enrobante de colorer ses dessins.
Et puis ces ciels d'orage... Pfouaaah !
Une jolie confirmation me concernant ! J'aime toujours autant cette histoire, et ce n'est certainement pas tous ces mystères et ce cliffhanger de fin d'album qui vont atténuer mon impatience à lire la suite !
(Je veux bien aussi d'autres planches de "Et si c'était Marc... )
Nan et puis pardon, mais... Il est OU Christophe Colomb ??
Aux Etats Unis dans les années 20, Edna est engagée dans l'entreprise United State Radium Corporation. Cette usine fabrique des montres. Son travail est de peindre les cadrans avec une certaine cadence et une réelle précision. Pour les peindre, les ouvrières utilisent sur un pinceau une substance à base de radium qu'elles lissent avec leur bouche pour un rendu impeccable. Parfois entre collègues, elles s'amusent en se peignant avec ce produit qui les rendent phosphorescentes. Mais l'amusement va vite se transformer en peur au fur et à mesure que les employées tombent malades.
A la lecture de cette bande dessinée on est en colère, on fulmine, on a mal pour ces femmes qui n'ont pas été protégées. Il nous revient à la tronche tout ce manque de sécurité au sein des entreprises et on ne peut pas manquer de comparer ce qui se passe maintenant, même si tout n'est pas régler au niveau hygiène et sécurité au travail.
Le style au crayon est original. Les couleurs employées ne sont pas nombreuses mais donnent un rendu aussi gai que sinistre. On bloque sur les pleines pages où sont dessinées ces ouvrières qui petit à petit s'éteignent.
Un roman graphique très fort.
Dip lip paint : trois petits mots qui sonnent doux à l'oreille et pourtant....
États-Unis, Orange, 1918. Quinta, Mollie, Albina, Grace, Katrine, Edna travaillent chez USRC. Toute la journée, elles peignent à des cadences infernales des cadrans avec de la peinture Undark. Cette peinture au radium est très précieuse : elles doivent donc veiller à ne pas en gaspiller en adoptant la méthode dip lip paint. Le salaire est bon, l'ambiance excellente, alors les Ghosts girls (qui brillent une fois la nuit tombée) ne s'inquiètent pas. Mais les jeunes ouvrières déchantent lorsque les pertes de dents, les handicaps apparaissent... Dès lors, commence un combat de David contre Goliath : des travailleuses dévouées, pleines de joie de vivre, qui avaient toute la vie devant elles contre une entreprise et un patron sans scrupule.
Je n'avais jamais entendu parler des Radium Girls ! Alors encore une fois, merci la bd, merci Cy de parler d'un scandale sanitaire trop rapidement balayé par l'Histoire (les victimes étant toutes des femmes : coïncidence ?!) et méconnu.
Le trait très doux de l'autrice au crayon de couleur (avec une prédominance du violet et du vert) tranche avec la dureté du sujet. Pour aborder la mort, Cy recourt à des dessins qui la suggèrent : c'est très beau et délicat.
Petite découverte : cet album fait partie de la collection Karma des éditions Glénat visant à mettre en lumière des destins uniques (des anonymes parfois oubliés par l'Histoire) qui ont eu une portée collective.
À la fin de l'album, on a un entretien très instructif et spontané avec Cy qui éclaire (n'y voir aucun jeu de mots !) sur le sujet de la bd, les techniques graphiques etc.
Un album d'utilité publique pour ne jamais oublier que des industries ont sacrifié (et hélas, sacrifient) des vies humaines au nom du profit !
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