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Une suite qui serait le début d'une nouvelle saga?
Une suite bien attendue, même si l'auteur dit que ça n'en est pas une, il faut avoir lu les quatre tomes de L'Héritage pour comprendre tout ce dont parle le roman. Je l'ai trouvé un peu long au début et je n'ai pas eu le même plaisir de lecture qu'à l'époque.
Ce tome est centré sur les aventures du demi-frère d'Eragon, Murtagh avec son dragon Thorn, pendant leur exil après la mort de Galbatorix. On est donc après le tome 4 mais, combien de temps après? Sur le résumé, il est écrit "des mois se sont écoulés", j'ai lu dans certaines critiques "1 an" mais, cela reste flou...
La fin est ouverte, on sent qu'il y aura une suite. C'est plus ou moins confirmé dans la partie "Postface et remerciements" à la fin du roman, l'auteur explique comment lui est venu l'idée du roman et qu'il a encore quelques projets pour ce thème. J'aurai bien aimé qu'il y ait une rencontre avec Eragon, peut-être à la fin, qu'ils partent tous les deux avec leurs dragons pour de nouvelles aventures. C'est peut-être ce qu'il se passera dans une suite, si suite il y a...
Je suis toujours assez admirative des auteurs qui osent. Qui osent sortir de leur zone de confort, qui osent sortir des sentiers battus. Qui osent, finalement, prendre à contrepieds les attentes des lecteurs. Car c’est prendre un gros risque : celui de contrarier ces-dits lecteurs et de s’attirer leurs foudres – et dans notre monde où il n’y a plus aucun filtre, c’est donner le bâton pour se faire matraquer à gros coups de commentaires haineux et irrespectueux. Trop nombreux sont les lecteurs à oublier que l’auteur … est le seul et unique maitre de son ouvrage, que c’est à lui et à lui seul de choisir la destinée qu’il souhaite donner à ses protagonistes. Bien sûr, le lecteur peut avoir des envies, des désirs, c’est parfaitement naturel, mais selon moi, ça ne lui donne en aucun cas le droit d’insulter l’auteur lorsque celui-ci ne fait pas ce que le lecteur aurait souhaité voir. Donc oui, j’admire les auteurs qui savent encore s’affirmer face à ces masses de lecteurs qui oublient surtout que l’auteur est avant tout un être humain, avec une sensibilité, qui peut donc être profondément blessé par cette déferlante de haine qui est l’apanage des réseaux sociaux. Et donc, j’admire Christopher Paolini, qui n’a pas eu peur de frustrer un peu ses lecteurs en ne leur offrant pas rigoureusement ce qu’ils demandaient à corps et à cris …
Un an. C’est à la fois tellement court et terriblement long. Tantôt Eragon a le sentiment que sa victoire sur Galbatorix remonte à la veille, tantôt il a l’impression d’être coincé depuis une éternité au mont Arngor, là où Saphira et lui ont décidé d’implanter la nouvelle demeure des Dragonniers. Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, le jeune homme doit faire face aux mêmes tracas, sans cesse renouvelés : il lui faut négocier vivement avec les fournisseurs, qui n’honorent pas toujours leurs engagements, s’inquiéter de la comptabilité et de la logistique de cette interminable entreprise que représente la construction d’une demeure adaptée aux dragons, sans oublier les inévitables conflits entre les humains, les elfes, les nains et les urgals placés sous sa responsabilité. Embourbés dans ce quotidien de plus en plus monotone et morose, Eragon s’ennuie de sa famille et de ses amis … et il s’ennuie également de l’aventure, de l’adrénaline, de l’action. Heureusement pour lui, il y a toujours quelqu’un de bien intentionné pour le distraire de ses responsabilités et de son agacement : les esprits des vieux dragons, une certaine Angela en visite surprise, ou même un habile conteur Urgal se relayent pour lui narrer quelques histoires qui pourraient bien lui apprendre bien des choses …
Contrairement à ce que nous attendions et espérions, ce n’est donc pas un roman que nous offre Christopher Paolini, ni même tout à fait une suite aux aventures de notre brave Dragonnier, mais bien une sorte d’interlude en forme de recueil de nouvelles. Si nous avons le plaisir de retrouver Eragon et Saphira, et d’avoir un petit aperçu de leur « nouveau » quotidien après la défaite du grand méchant tyran, là n’est pas l’histoire que l’auteur souhaite nous raconter dans cet ouvrage (magnifique au demeurant, Bayard a fait un travail éditorial absolument extraordinaire). Beaucoup ont pesté lorsqu’ils se sont rendu compte que non, nous n’allions pas vivre de nouvelles aventures à dos de dragon, que non, ce n’était pas encore l’heure de rencontrer la nouvelle génération de dragons et de Dragonniers … mais pour ma part, j’ai énormément apprécié cet intermède inattendu. En premier lieu parce que j’ai trouvé ça particulièrement juste, réaliste, même, cette sorte de déprime post-victoire, cette impression de vide qui envahit progressivement le cœur et l’âme de notre héros habitué aux émotions fortes, habitué également à être au cœur de tous les événements du monde. Habitué, finalement, à ne pas avoir à se poser de questions existentielles : jusqu’à présent, un avait un but bien défini, celui de libérer l’Alagaësia du joug de l’oppresseur. Maintenant, Eragon se sent désœuvré, tout en étant absolument submergé par les tracasseries purement administratives de son nouveau « rôle » …
C’est rare, les auteurs qui évoquent cet « Après », celui où le héros redevient finalement un homme pratiquement comme les autres, celui où le temps semble se déliter interminablement par comparaison au rythme trépidant de la quête. J’ai trouvé ça particulièrement intéressant, et ça m’a rendu Eragon autrement plus sympathique qu’il ne pouvait l’être dans la saga « principale » : il a certes perdu un peu de cette aura « mystique » qui entoure inévitablement les Elus, mais il y a gagné une certaine forme d’humanité, de proximité avec le lecteur. Pour la première fois peut-être, j’ai ressenti de la peine pour lui, parce que cette fois-ci, ses peines, ses doutes, ses peurs, sont finalement bien plus proches des préoccupations du lecteur : on peut s’identifier à lui, car même si nous nous débattons plutôt avec nos dissertations ou nos dossiers administratifs et non pas avec l’édification d’une école de Dragonniers, ses tâches sont finalement fort similaires aux nôtres ! C’est donc avec le même plaisir que nous laissons de côtés nos petits et gros tracas pour nous plonger dans les différents récits qui viennent égayer ce quotidien épuisant et angoissant … Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces trois récits sont fichtrement passionnants, même s’ils sont horriblement brefs et qu’on en redemande !
Le premier est assurément celui qui m’a le plus plu, car on y retrouve un personnage que nous n’espérions plus revoir. C’est d’ailleurs bien trouvé, car on ne devine pas immédiatement à qui nous avons affaire, ce sont divers petits indices qui nous permettent de le démasquer une ou deux pages à peine avant que son identité ne soit révélée. Et son évolution fait chaud au cœur, on le sent bien plus apaisé, presque prêt à rompre son exil volontaire, et on espère d’ailleurs que cela se fera car il a bien des choses à apporter à l’histoire, on le sent … Si du moins il trouve réponse à ses questions, solutions aux nouveaux mystères qui se dressent sur sa route. Quant au deuxième récit … c’est clairement le plus surprenant. Mais cela parait parfaitement normal quand on sait qu’il tourne autour de la si énigmatique Angela. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé le fait que ça soit la « vraie » Angela, la sœur de Christopher Paolini, qui prenne la plume au nom de son homonyme ! C’est à la fois fort intéressant et fort frustrant, car on ressort de cette nouvelle avec plus de questions que de réponses concernant cette sorcière pas comme les autres. Et ici aussi, on a une petite ouverture concernant la suite de l’histoire, avec le retour de la petite Elva et de ses dons … Le troisième récit, enfin, nous invite à découvrir un peu plus ce peuple méconnu et mécompris qu’est celui des Urgals, un peuple où l’honneur et la détermination sont au cœur des cœurs. Le récit est peut-être un peu long par rapport aux autres, mais il est passionnant !
En bref, vous l’aurez bien compris, même si on ne peut que ressentir un petit pincement au cœur lorsqu’on se rend compte que ce livre n’est qu’une sorte d’amuse-gueule destiné à nous faire patienter sagement, c’est tout de même un vrai bonheur que de retrouver l’Alagaësia et quelques-uns de ces personnages qui nous ont accompagnés pendant plus de trois-mille pages. C’est vraiment comme revenir chez soi et retrouver de bons vieux amis, pour se mettre autour du feu et écouter les histoires des uns et des autres : c’est une sorte de parenthèse où rien de palpitant ne se passe hormis la joie des retrouvailles et des nouvelles partagées. Mais ce livre, c’est aussi et surtout une promesse : l’auteur s’ennuie au moins autant que nous de cet univers, de ces personnages, de cette histoire, et on sent qu’il meurt d’envie de s’y replonger ! C’est une promesse, car la toute fin laisse vraiment présager ce que nous attendons depuis la fin du quatrième opus : une suite, une vraie suite ! Ce livre ne fait donc peut-être pas avancer de façon « substantielle » l’intrigue, mais il ravive en nous cette petite flamme, celle qui nous animait tout au long de la saga, celle de l’aventure. Alors même si ce n’était pas ce que nous espérions, c’est vraiment un livre que j’ai beaucoup apprécié, et que j’invite à accueillir sans rancœur ni rancune : je vous assure que derrière ce côté un peu atypique, il a des choses à raconter !
http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2021/12/legendes-dalagaesia-tome-1-la.html
Ainsi que vous l’aurez surement remarqué, je suis vraiment du genre à lire les sagas d’une seule traite, à la fois parce que je déteste quitter un univers une fois que je suis plongée dedans et parce que je tiens à n’oublier aucun petit détail entre chaque tome … Et pourtant, ma (re)lecture des trois premiers opus de la saga remonte à un peu plus de deux ans maintenant, ce qui semble à la fois très court et très long : assez court pour se souvenir vaguement des grandes lignes de l’intrigue mais assez long pour craindre d’avoir oublié le plus important et se sentir totalement perdue ! Il faut dire qu’enchainer quatre énormes pavés de huit-cent pages environ, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus évident, surtout lorsque vous trimballez votre lecture en cours partout où vous allez … plus besoin de faire du sport ! Poussée par plusieurs challenges, une lecture commune et l’envie de (re)découvrir enfin la fin de cette fabuleuse saga qui a bercé mes années collèges, j’ai pris mon courage à deux mains et me suis enfin décidée à sortir cette belle brique de son étagère, tiraillée entre la joie de retrouver Eragon et ses compagnons pour l’aboutissement de toutes leurs aventures et la peine de devoir leur dire au revoir (voire même adieu) à la fin de l’ouvrage …
Jour après jour, semaine après semaine, la même routine immuable : bataille après bataille, ville après ville, les Vardens gagnent toujours un peu plus de terrain et se rapprochent inexorablement de la capitale où se terre le despote Galbatorix et son dragon. Mais la fatigue prend petit à petit le dessus sur l’exaltation de la reconquête de la liberté et les troupes se découragent progressivement, vaincues par la monotonie et la dureté des combats quotidiens. Eragon lui-même redoute l’heure fatidique de l’ultime confrontation : comment pourra-t-il vaincre le roi, qui a eu des centaines d’années pour s’entrainer et se perfectionner, alors qu’il n’est même pas capable de tenir tête à Murtagh, pourtant Dragonnier depuis moins longtemps que lui ? Alors que tous les espoirs de tous les peuples reposent sur ses seules épaules, le jeune homme sent qu’il n’y parviendra pas tout seul. Poussé par une intuition qu’il ne s’explique pas, Eragon s’en remet aux propos énigmatiques du chat-garou Solembum : « Quand tout se semblera perdu, quand ton pouvoir te semblera inefficace, rends-toi au Rocher de Kuthian et prononce ton nom : il t’ouvrira la Crypte des Ames » … Laissant derrière eux les combats incessants, Eragon, Saphira et leur maitre Gaeldr se lancent dans un audacieux voyage vers l’île ancestrale des Dragonniers, sans savoir ce qui les y attend. Et ce qu’ils vont y trouver pourrait bien changer le cours de la bataille, mais plus encore de l’histoire …
Après ma petite déception à l’égard du troisième opus, je dois bien avouer que j’avais un peu peur de ce qui m’attendait dans ce dernier tome : allait-on subir une fois encore ces interminables longueurs, ces passages sans aucun autre intérêt que de gonfler artificiellement le nombre de pages, allait-on encore une fois tourner en rond comme un poisson rouge dans son bocal, attendant que l’auteur daigne nous donner quelques éléments palpitants à nous mettre sous la dent ? Fort heureusement, il semblerait que cette fois-ci, Christopher Paolini avait réellement quelque chose à nous raconter : malgré ses presque neuf-cents pages, ce volume reste palpitant du début à la fin ! Alors bien sûr, je ne vais pas mentir : certains passages m’ont plus plu que d’autres, et certaines m’ont plus ennuyée que d’autres, mais d’une manière générale, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, et chaque fin de chapitre me donnait irrésistiblement envie d’en lire « encore un de plus » ! Et c’est bien cela que je cherche lorsque je me plonge dans un ouvrage, dans une saga d’heroic fantasy : je veux me sentir totalement et complétement happée par l’histoire, ressentir au plus profond de mon être que quelque chose de terriblement important est sur le point de se jouer devant mes yeux, avoir le cœur qui bat la chamade lorsque tout semble perdu ou que l’ultime face à face tant attendu arrive enfin …
Car cette fois-ci, plus de doute possible : les choses s’accélèrent comme jamais, et la grande confrontation que nous attendons depuis le tout premier tome est plus imminente que jamais. Mais Eragon n’est plus l’adolescent survolté qu’il était quelques années auparavant : s’il reste relativement impulsif (mais c’est un garçon, ça fonce dans le tas avant de réfléchir, un garçon), il a désormais pleinement conscience de ses faiblesses et sait qu’il n’est pas de taille à faire face au roi. Mais il sait aussi qu’il n’a pas le choix : tant de vie dépendent de lui, tant de gens ont mis toute leur confiance et tous leurs espoirs en lui. Bien qu’agaçant par moment (lorsqu’il tourne autour d’Aryia, par exemple, alors que ça crève les yeux qu’il s’obstine en vain), Eragon m’a plus d’une fois fait beaucoup de peine dans ce tome : au fond, il n’est encore qu’un gosse sur lequel on fait peser une responsabilité qui le dépasse, qu’on envoie en première ligne comme on mène un agneau à l’abattoir. Et malgré tous ses défauts, il faut bien reconnaitre que notre jeune héros ne recule jamais devant cette tâche titanesque : même s’il doit donner sa vie pour cela, il libérera l’Alagaësia des chaines qui l’entravent, pleinement convaincu qu’il est le seul et l’unique à avoir l’ombre d’une chance de vaincre Galbatorix. On peut y voir une part d’arrogance, mais j’y vois surtout un sens profond du devoir et du sacrifice, à la limite du fatalisme.
Il faut dire que, tout comme Eragon, nous avons de plus en plus le sentiment que tout est perdu, que le Bien ne triomphera jamais du Mal, que la lumière ne parviendra plus jamais à percer le cœur des ténèbres. A chaque fois que nous avons une infime lueur d’espoir, nous découvrons une nouvelle facette de la toute-puissance de Galbatorix, et alors nous finissons par songer qu’il n’y a plus rien à faire : comment diable notre petit Dragonnier encore tout empli de jeunesse et d’inexpérience pourra-t-il tuer cet homme si talentueux dans sa folie-même, si persuadé d’agir pour le bien de tous qu’il ne recule devant rien pour aboutir à ses fins ? C’est d’ailleurs pour cela que nous accueillons la fabuleuse révélation de ce tome avec une joie qui dépasse tout ce que les mots peuvent exprimer : bien sûr, en tâchant d’être plus objectif, cela a tout du deus ex machina, mais pris que nous sommes par l’intrigue, nous n’en avons que faire. Tout ce que nous voulons, à ce stade, c’est la victoire d’Eragon et de ses compagnons, c’est la défaite de Galbatorix. Le « comment » nous importe finalement que très peu : le Bien doit gagner, et nous accueillons toute aide, même inespérée et impromptue, avec les bras grands ouverts. Chapitre après chapitre, la tension monte, jusqu’à devenir tout bonnement insupportable, jusqu’au fameux moment que nous attentions avec crainte et impatience : LA confrontation. Le point de non-retour.
Et c’est là que, peut-être, certains seront déçus : je reste persuadée que certains lecteurs trouveront cette bataille trop brève, trop « facile » même. Mais pour ma part, c’est tout le contraire : je l’ai trouvé d’une puissance, d’une intensité rare. Car pour vaincre ce tyran qui reste un génie malgré l’ampleur de sa folie, qui a su trouver ce qu’aucun autre magicien, même parmi les plus illustres, n’a pu ne serait-ce qu’effleurer, Eragon va vite comprendre qu’il ne peut ni ne doit mener une bataille ordinaire. Et voilà qu’au moment où on s’y attend le moins, au moment où nous avons le sentiment d’être dans la plus obscure et inextricable des impasses, Eragon nous surprend : il a compris que le véritable combat ne se fera pas par les armes ou même par la magie, mais purement par l’esprit. Eragon va attaquer Galbatorix au plus profond de son être, et c’est drôlement bien trouvé (même si je sais que certains lecteurs ont trouvé ça « mièvre », qualification que je n’aurai jamais songé à utiliser vu la violence de ce procédé) ! Et quand arrive la libération, ce moment où l’on comprend que ça y est, tout est fini, on ne peut s’empêcher de souffler de soulagement. Pas encore de joie, seulement de soulagement. Pas de joie, car on se rend bien compte que derrière cette victoire, il y a encore bien des plaies à panser. Pas de joie, car on sait très bien ce que cette victoire signifie : c’est la fin de l’histoire.
En bref, vous l’aurez bien compris, ce dernier opus est tout simplement excellent et clôture en toute beauté cette saga qui, malgré quelques longueurs, n’en reste pas moins une fabuleuse épopée de fantasy comme on n’en trouve que trop peu ! Quelle incroyable aventure nous avons vécu aux côtés d’Eragon, de Saphira, d’Arya et de Roran ! Nous avons ri, pleuré, tremblé, rêvé. Et c’est d’ailleurs pourquoi, derrière l’immense joie de voir notre jeune Dragonnier triompher de Galbatorix, mal incarné, il y a surtout cette immense douleur : celle de devoir quitter ces personnages qui sont devenu de véritables compagnons de route, celle de devoir quitter ce monde que nous avons appris à connaitre et apprécier. Celle, surtout, de devoir les quitter alors même que rien n’est réellement terminé : c’est la fin d’une ère, certes, mais surtout le début d’une nouvelle. C’est la fin d’une histoire, mais nous avons le sentiment que ce n’est finalement qu’un commencement, un recommencement. C’est un vrai crève-cœur que de devoir les laisser au moment même où tout semble possible, où des perspectives autrement plus vaste que la « seule » lutte contre un despote s’ouvrent : on a le sentiment d’être laissé de côté alors même que les choses devenaient pleinement intéressantes ! On a tellement envie de « participer » à la reconstruction de ce monde, mais surtout de ces héros qui ont tant souffert et qui souffrent encore … Une fin plutôt ouverte, donc, qui laisse une frustration mais aussi un espoir.
http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2021/12/lheritage-tome-4-lheritage-christopher.html
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