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Christian Astolfi

Christian Astolfi
Christian Astolfi est né en 1958 à Toulon, et vit actuellement à Marseille. Son premier roman, Les tambours de pierre , a été retenu dans la sélection du prix Robert Walser, en Suisse, et du prix littéraire des lycéens et des apprentis de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2008. Son deuxiè... Voir plus
Christian Astolfi est né en 1958 à Toulon, et vit actuellement à Marseille. Son premier roman, Les tambours de pierre , a été retenu dans la sélection du prix Robert Walser, en Suisse, et du prix littéraire des lycéens et des apprentis de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2008. Son deuxième roman, Une peine capitale, a été distingué par le prix du deuxième roman de la librairie imprimerie Colophon, à Grignan, ainsi que dans la sélection du prix Horizon 2016. Son troisième roman, Cette fois je ne t'attendrai pas, est paru en novembre 2018.

Avis sur cet auteur (21)

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    Couverture du livre « L'oeil de la perdrix » de Christian Astolfi aux éditions Le Bruit Du Monde

    Ghislaine Degache sur L'oeil de la perdrix de Christian Astolfi

    En février 1903, à Belgodère en Haute-Corse, enroulée dans un lange, est déposée devant la porte d’une maison qui deviendra la sienne une enfant abandonnée : Rose. À seize ans, enceinte, elle se marie avec Paul-Dominique, berger.
    Pendant vingt-ans, elle ne sait rien de son origine et ce n’est...
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    En février 1903, à Belgodère en Haute-Corse, enroulée dans un lange, est déposée devant la porte d’une maison qui deviendra la sienne une enfant abandonnée : Rose. À seize ans, enceinte, elle se marie avec Paul-Dominique, berger.
    Pendant vingt-ans, elle ne sait rien de son origine et ce n’est que lors de la perte brutale de leur troisième fils, qu’elle la découvre.
    Deux ans après, elle met au monde une fille : Nonciade.
    En octobre 1924, la famille embarque pour le continent dans l’espoir d’une vie meilleure. Par l’intermédiaire d’un bailleur, Paul-Dominique a trouvé un petit logement de deux pièces dans le nord de Toulon.
    1957, Paul-Dominique vient de prendre sa retraite après trente ans passés à l’atelier d’usinage à l’Arsenal Maritime. Un matin, au retour du marché, Rose, qui a emprunté la route caillouteuse longeant le bidonville pour rentrer chez elle, pose imprudemment son pied en porte-à-faux et se retrouve à terre. La cheville enflée, elle se relève, une femme lui propose alors de l’aider et la raccompagne chez elle.
    Peu à peu, une amitié va naître entre Rose et Farida, sa bienfaitrice, qui vit depuis peu dans le bidonville de Toulon. Elle vient de quitter Ghardaïa en Algérie avec ses trois enfants pour rejoindre son mari Rachid, le marteau-piqueur entre les mains à longueur de journée, parti deux ans plus tôt. Heureusement, dit-elle, pour contrer tous les dangers qui les guettent, bien pire que tous leurs serpents du désert, elle est protégée par l’œil de la perdrix, ce petit losange tatoué sur son front, qui protège du mauvais sort.
    Cette amitié va changer le cours de leur existence et leur permettre de prendre la mesure du monde qui les entoure. Ensemble, elles vont évoluer, s’émanciper et détourner les règles imposées par leur classe sociale et leur condition de femmes.
    Tout commence vraiment quand Farida propose à Rose de venir avec elle, le jeudi, à la Bourse du travail où avec d’autres femmes du camp, elles apprennent à lire et à écrire. Rose pense alors que Farida a lu en elle et a tout compris d’elle qui ne s’est jamais vraiment remise de sa visite chez le rebouteux quand elle était gamine et s’était blessée à l’œil. L’homme, après lui avoir ôté la minuscule pointe végétale plantée dans sa cornée s’aperçoit en lui faisant un test de vision qu’elle ne sait pas lire, « vérité bien plus piquante que l’épine qui a abîmé sa cornée ».
    De la Première guerre mondiale, Rose a peu de souvenirs mais les traces de la Seconde sont encore bien tenaces, cette guerre ayant emporté la plupart des hommes de son village, lui ayant en outre infligé dans la chair une blessure dont elle ne peut guérir.
    Et, quand elle découvre à partir de l’année 1959, « les événements » qui se déroulent en Algérie et par ricochet en métropole, elle s’aperçoit que cette guerre ne ressemble en rien à celles qu’elle a connues.
    On assiste au début de son engagement militant.
    Ces terribles « événements » et notamment le massacre du 17 octobre 1961 avec la répression meurtrière par la police française d’une manifestation pacifique d’Algériens organisée à Paris dans ce contexte d’indépendance algérienne sont bien sûr évoqués. Plus que les faits eux-mêmes, absolument abominables, Christophe Astolfi s’est attaché à montrer ce qui a précédé et ce qui a suivi, ces vies dévastées comme celle de Farida qui cherchera, en vain, à avoir des nouvelles de son jeune frère Messaoud, terrassier à Nanterre.
    Sublime et bouleversante histoire d’amitié, de sororité entre deux femmes du peuple, deux femmes simples, déracinées, exilées qui auraient dû rester silencieuses, surtout à cette époque et qui, bien que séparées par leurs origines géographiques, apprennent à se connaître et à devenir complices, évoluant ensemble, réussissant à fusionner pour arriver à s’échapper de la fatalité et à gagner leur liberté.
    Encore une fois, si j’ai découvert L’œil de la perdrix de Christian Astolfi, c’est grâce à ma médiathèque. Celle-ci l’a en effet inscrit dans son Prix des lecteurs des 2 Rives 2025, une excellente initiative qui m’a permis de savourer ce superbe roman ancré dans la France de la guerre d’indépendance de l’Algérie, mais dont les thèmes principaux immigration, racisme, sororité, émancipation des femmes sont toujours d’actualité.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/02/christian-astolfi.html

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    Couverture du livre « De notre monde emporte » de Christian Astolfi aux éditions Le Bruit Du Monde

    sandrinalillebookine sur De notre monde emporte de Christian Astolfi

    Narval, Cochise, Filoche, Mangefer et Barbe travaillent ensemble sur les chantiers navals à la Seyne-sur-mer jusqu’à leur fermeture. Une camaraderie s’est installée entre plusieurs ouvriers qui se sont donnés des surnoms faisant référence à leur métier ou à une particularité.
    Le narrateur c’est...
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    Narval, Cochise, Filoche, Mangefer et Barbe travaillent ensemble sur les chantiers navals à la Seyne-sur-mer jusqu’à leur fermeture. Une camaraderie s’est installée entre plusieurs ouvriers qui se sont donnés des surnoms faisant référence à leur métier ou à une particularité.
    Le narrateur c’est Narval, il raconte son arrivée sur le chantier par filiation, ses relations, son travail, Louise, son amie.
    Et la fin des chantiers, le reclassement dans le Nord ou la prime de départ et le scandale de l’amiante, liée aux produits utilisés pour la réparation des bateaux.
    Ce livre est riche d’enseignement sur notre époque, la fin du 20e siècle, suivant l’arrivée de la gauche au pouvoir, les luttes syndicalistes, le scandale de l’amiante...
    Riche des relations qui se tissent entre des hommes emportés dans un monde qui veut se débarrasser d’eux. Certains se tournent vers les syndicats, pour d’autres, c’est trop tard, la maladie s’est déclarée.
    J’ai été saisie par la voix grave du narrateur Guillaume Orsat, qui souligne les détails de l’histoire, les rendant plus réalistes encore, plus dramatiques aussi. Parfois ça manque un peu de luminosité. Le destin de ces hommes est sombre et tragique et pourtant on espère encore pour eux, malgré la mise à distance qu’ils utilisent pour se préserver, maniant quelques traits d’humour entre eux. J’ai été touchée par ces vies humaines et emportée dans leur monde et aussi dans l’écriture de l’auteur.
    « Je ne le visiterais plus, désormais qu’au passé. »
    Ce sont les petites histoires qui croisent la grande et dont on apprend beaucoup, sans s’en rendre compte. Il y a un peu de Germinal chez Astolfi transposé à Marseille.
    Merci à #netgalleyfrance et #multisonor

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    Couverture du livre « De notre monde emporte » de Christian Astolfi aux éditions Le Bruit Du Monde

    Jasper GARP sur De notre monde emporte de Christian Astolfi

    Ce monde emporté, c’est celui de Narval, ouvrier aux chantiers navals de La Seyne-sur-Mer
    Celui de sa jeunesse, de sa formation , de ses combats
    Embauché comme son père avant lui ( vive la cooptation
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    Ce monde emporté, c’est celui de Narval, ouvrier aux chantiers navals de La Seyne-sur-Mer
    Celui de sa jeunesse, de sa formation , de ses combats
    Embauché comme son père avant lui ( vive la cooptation

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    Couverture du livre « L'oeil de la perdrix » de Christian Astolfi aux éditions Le Bruit Du Monde

    sandrinalillebookine sur L'oeil de la perdrix de Christian Astolfi

    « Se faire du bien. Tout le bien qu’on pouvait. Emmagasiner des petits plaisirs, des joies toutes simples, des cascades de fous rires. Elle appelait cela sa réserve de petits bonheurs. Pour tous les moments casse-gueule. Les jours de moins bien. »

    Rose-Marie est née en 1903 à Belgodère, en...
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    « Se faire du bien. Tout le bien qu’on pouvait. Emmagasiner des petits plaisirs, des joies toutes simples, des cascades de fous rires. Elle appelait cela sa réserve de petits bonheurs. Pour tous les moments casse-gueule. Les jours de moins bien. »

    Rose-Marie est née en 1903 à Belgodère, en Corse. Mariée à Paul-Dominique Valentini en 1919
    Ils ont 3 enfants, 1 fille, Nonciade et
    2 garçons, François et Camille.
    A l’appel d’un avenir plus radieux, du travail, ils quittent la Corse pour s’installer à Toulon. Dans les années 50, Rose la fille adoptée, a vu partir ses 3 enfants et se complet dans une vie routinière (le lecteur comprend qu’il est arrivé un drame à Nunciade mais les mots ne sont pas tout de suite dévoilés). Les drames-exil et séparations- ces familles algériennes, parquées dans un bidonville, connaissent bien.
    Un jour, Rose se tord la cheville et Farida l’aide à marcher jusqu’à chez elle. Naturellement, leur rencontre se ritualise, elles s’apprivoisent, apprennent à se connaître, ne se formalisent pas du contexte. Une amitié est née. Elles sont 2 femmes déracinées, aux cultures différentes et pourtant si proches. Farida est sans doute la plus dégourdie. Elle emmène Rose dans son sillage, la sort et ensemble elles évoluent. Peu de mots et tant à dire ! Jusqu’au jour où…
    L’auteur réussit à nous parler de la situation de la France, de la guerre d’Algérie à travers le portrait de 2 femmes issus de la classe populaire et de pays différents, des conditions de vie de l’époque pour ces petites gens et de travailleurs exploités. Et à travers l’histoire, le lecteur va suivre celle de Rose : l’amitié, ses luttes et engagements, le savoir, une nouvelle compréhension du monde. C’est beau de la voir s’épanouir et touchant de la voir s’engager

    Un roman sur la sororité, l’émancipation féminine et la lutte des classes, très accessible et bien écrit.

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