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Très bel album retraçant simplement la vie de Marianne Cohn, jeune juive, durant la Seconde Guerre Mondiale. Nous y retrouvons son très beau poème résistant "Je trahirai demain". C'est un bel hommage rendu à cette jeune femme allemande, volontaire dans la Résistance française, au péril de sa vie.
Un album qui retrace brièvement la vie de Marianne Cohn, un personnage peu connu de la résistance mais qui a donné sa vie pour sauver des enfants et les faire passer en Suisse depuis la France. Un bel hommage de l'auteur et une bonne occasion d'initier les plus jeunes aux figures (féminines) de la Résistance
Cet album, à la narration délicate et aux illustrations éblouissantes, est une magnifique évocation de la vie et du courage de Marianne Cohn.
Philippe Nessmann écrit, 80 ans après sa mort, à cette figure de la résistance. Il lui exprime toute son admiration et revient sur le parcours de Marianne. Avec beaucoup de finesse, les mots font revivre l’esprit de cette femme, sa force, se détermination.
Les illustrations, contre point du texte, mêlent la beauté et l’horreur. Au milieu de paysages envoûtants, Christel Espié présente Marianne entre la pure innocence des enfants et l’obscurantisme nazi. Marianne reste droite. Les dessins, crayonnés ou animés par les couleurs, retracent la vie de cette femme, de son plus jeune âge jusqu’à son arrestation. A aucun moment, ils n’appuient sur l’émotion. Christel Espié se concentre sur Marianne Cohn, son regard et sa profonde conviction. Certains dessins sont glaçants, rappelant le danger toujours présent. D’autres témoignent tout simplement de la portée inébranlable du sauvetage d’enfants.
Cet album est d’une justesse remarquable, reposant sur la reconnaissance des deux auteurs à cette femme et son esprit de résistance.
« J’avais réfléchi. Je comprenais la révolte des Mogadors. Je comprenais leurs difficultés, leurs aspirations, leur désir d’indépendance. Je savais que le gouvernement d’Alvénir n’était pas toujours juste […] Je commençais à saisir précisément ce qui motivait les uns, ce qui révoltait les autres […] » (p. 154) et « Ce voyage m’ouvrait l’esprit sur les intérêts des uns et des autres, les rouages d’un gouvernement, l’amour et ses surprises. » (p. 205). Dans la continuité des tomes précédents, les orphelines réfléchissent, pensent, comprennent qu’il est bon de connaître plusieurs points de vue, de les confronter et de les analyser pour grandir, pour faire le bon choix, pour devenir des adultes intelligents et sincères.
Les orphelines d’Abbey Road est plus qu’une série pour la jeunesse, elle ouvre l’esprit, elle permet de grandir, de voir au-delà de son petit univers.
https://pativore.wordpress.com/2016/02/02/les-orphelines-d-abbey-road-d-audren/
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