"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans cet album hommage de Blutch à Lucky Luke, notre cow-boy est aux prises avec deux enfants, un garçon, Casper, qui a peur de tout et en particulier des armes et sa petite sœur, Rose, une vraie furie. Ils vivent seuls dans une cabane perdue au milieu de nulle part. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que Lucky Luke a arrêté, alors qu’il tentait de voler Jolly Jumper, leur grand frère Rufus qui en avait la garde en l’absence de leurs parents,. Rufus Kinker Junior, comme le découvrira plus tard notre héros, fait parti du clan des Kinker dont le père Rufus Kinker est perceur de coffre et semble être recherché par les Bittercreek, une bande de hors la loi auquel il était associé avant de disparaitre avec un quart de million de dollars dans ses sacoches. Notre cow-boy légendaire va se retrouver au milieu de tout cela avec, à gérer en prime, deux mômes indomptables que personne ne veut prendre en charge.
Avec cet album que Blutch s’est attaché à faire dans le respect du travail de Morris et Goscinny, on retrouve Lucky Luke dans le rôle d’une nounou, rôle qu’il prend très au sérieux. Mais il se retrouve complètement désarçonné par ces deux enfants totalement décomplexés, plein de verve et d’insolence.
Ce Lucky Luke vu par Blutch, basé sur l’éducation et truffé de situations plus cocasses les unes que les autres se lit avec beaucoup de plaisir et incite à une relecture plus en profondeur.
Grosse déception que cet album 2023 de Lucky Luke que je n’ai pas du tout apprécié, qui m’a ennuyé, qui pour moi est très loin de l’univers de Morris.
D’abord le thème, qui aurait pu être traité bien différemment, sans remettre en cause l’autorité de la justice et des policiers (ou de leurs représentants), les faisant passer pour des niais voire pire, des nuls incompétents.
Le dessin ensuite, très simpliste, qui donne une impression de bâclé, parfois de non finitude.
L’histoire se traîne, les protagonistes sont inintéressants, Lucky Luke n’est pas montré sous son meilleur jour, et semble même être dénigré ce qui n’est pas habituel, quant-à l’absence des Dalton cela donne à cet album un air de « bouche trou ».
Bref vous l’aurez compris, je suis extrêmement déçue par ce cru 2023, que je ne recommande absolument pas. Je n’ai pas retrouvé l’envie de lire une histoire drôle jusqu’au bout, de m’amuser de ma lecture d’un album de Lucky Luke. Serai-je passé à côté ?
Lucky Luke vu par ... Blutch, et c'est tout simplement... Génial.
Cet album hommage souffle un grand vent d'indépendance, en plus d'être un excellent moment de lecture, on se marre avec ses deux petites pestes qui collent aux basques de notre cher Cow-boy.
Jolly Jumper et ses réparties d'éternel compagnon de route sont hilarantes, Lucky Luke est plus cynique que jamais, les codes sont respectés mais l'ambiance graphique est bien propre à Blutch et c'est un pur régal.
Un album drôle, intelligent mais qui respecte tout ce qu'on aime chez Lucky Luke en nous offrant une vision totalement nouvelle de ce héros solitaire. La lecture est hyper dynamique, les rebondissements sont riches et les clins d'œil nombreux.
C'est absolument jouissif.
La tendance est aux reprises de héros de BD (de notre enfance, du moins pour certains) avec de nouveaux dessinateurs, scénaristes, coloristes. Mais dans cette « loi des reprises » il faut distinguer :
• les « suites » qui s’inscrivent dans les pas (traits et couleurs) et (plus ou moins) l’esprit des créateurs originaux ; et il faut retenir que plusieurs publications de ces dernières semaines sont bien dans l’esprit des BD originelles ;
• et puis il y a les « hommages » qui, tout en gardant le fil et le cap des ainés, n’hésitent pas à quelques « pas de côté », apportant leur pâte et redonnant une nouvelle « coloration » aux personnalités des héros et, parfois, aux situations.
Blutch avec « Les indomptés » s’inscrit dans cette deuxième catégorie et plutôt avec succès en combinant une histoire bien structurée de bandits qui courent après des bandits, qui se sont appropriés un magot, … que Lucky Luke arrête. Un Lucky Luke qui a bien les traits de l’original avec quelques petites différences montrant que Blutch n’a pas cherché à faire une copie parfaite. Et puis notre héros n’hésite pas à dire qu’il n’aime plutôt pas les enfants (surtout qu’il se retrouve à devoir en gérer deux qui sont pour le moins pénibles) ; et puis sur le 4 ème de couverture si Luke tire toujours sur son ombre … le commentaire est plus réaliste : « L’homme qui a troué la palissade ».
C’est à la fois un bel hommage et un véritable plaisir de lecture.
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