Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/12/21/34713166.html
Avant même de parler du contenu, notons la beauté de ce livre-objet : un grand format, des couleurs vives comme les utilisait Frida, une couverture satinée, du papier de grande qualité qui sert magnifiquement de toile aux fabuleux dessins de Benjamin Lacombe.
Si vous ne connaissez pas Benjamin Lacombe, sachez que c’est un illustrateur (et auteur) de BD et de livres jeunesse très apprécié – et à juste titre – pour son univers enfantin, mélancolique, un brin gothique. Cet univers riche et sombre en fait un artiste qui s’adresse autant aux plus jeunes qu’aux adultes. Il a d’ailleurs illustré de nombreux classiques comme Alice au pays des merveilles, Les contes macabres d’Edgar Allan Poe ou encore Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.
Sébastien Perez est, quant à lui, auteur jeunesse ; il a sorti de nombreux albums dont plus en collaboration avec Benjamin Lacombe comme Facéties de chats ou L’herbier des fées.
Venons-en maintenant au contenu. Les deux hommes ont choisi de représenter la vie, l’œuvre de Frida à travers neuf thèmes importants : l’accident, la médecine, la terre, la faune, l’amour, la mort, la maternité, la colonne brisée et la postérité. Pour chacun de ces thèmes (hormis L’accident et La mort), une page à gauche fournit un texte puis à droite, un système de trois planches illustrées avec découpes se superposent et offre ainsi un tableau avec différents niveaux de lecture.
On tombe forcément sous le charme des illustrations qui sont de toute beauté et ont été mûrement réfléchies. Par exemple, pour le thème de la maternité, Benjamin Lacombe a volontairement omis d’apporter de la couleur pour « exprimer ce sentiment d’incomplétude, d’inachevé » pour Frida. Merveilleuse est aussi l’illustration sur l’accident, montrant l’artiste Frida, entourée de papillons, sortant du cocon de la jeune femme accidentée. La symbolique est forte.
Cependant, j’ai été aussi séduite par les très beaux textes qui accompagnent les citations de Frida. Ils montrent à quel point la sensibilité artistique de Frida a été comprise.
Il y aurait encore tant à dire sur cet album mais je préfère vous laisser l’admirer, le découvrir par vous-même. On trouve également à la fin un texte de Benjamin Lacombe qui explique bien ce projet sur Frida et une chronologie de la vie de l’artiste. Si vous aimez Frida, vous ne pourrez que tomber amoureux de cet album. Si vous la connaissez mal, je pense que vous aurez davantage envie de la découvrir après cette lecture.
Merci à Marie et aux éditions Hachette pour leur confiance. Je suis tombée amoureuse de la couverture au premier regard. Associez à ça un thème qui met l’eau à la bouche… vous pensez bien que j’avais envie de découvrir cette petite histoire ! Lorsque le livre est arrivé, j’avoue avoir été agréablement surprise par le soin que la maison d’édition y a apporté. Le roman est truffé de magnifiques illustrations signées Benjamin Lacombe, avec une mise en page originale et des petits dessins farfelus qui favorisent l’immersion dans l’histoire. L’emballage fait même honneur à l’intrigue, et Le musée des monstres m’a follement divertie !
Le musée des monstres est un endroit qui regroupe des êtres hors normes. Un contorsionniste, un garçon à la force démesurée, une lanceuse de couteaux qui ne rate jamais sa cible, une femme à barbe, une mentaliste timide… il y en a pour tous les goûts ! Chacun a sa particularité et ils vivent tous normalement jusqu’au jour où la tête réduite, la grande star du show, fait parler d’elle. D’abord, une rumeur circule à son sujet. Paraît-il que si quelqu’un croise son regard, cela le conduit invariablement à sa propre perte. Et puis arrive un jour où, malheur, quelqu’un vole la tête réduite. Les quatre enfants du musée – Sam, Pippa, Max et Thomas – décident de mener l’enquête, car sans la tête réduite, c’est le musée tout entier qui est menacé.
J’ai beaucoup aimé le cheminement de l’histoire. On pénètre déjà dans le quotidien de ces “monstres”, on partage leurs moments de vie, les shows auxquels ils participent. Je me suis attachée sans mal à ces enfants aux capacités extraordinaires, et j’ai aimé la manière qu’ils avaient de ne pas se juger les uns les autres. L’air de rien, ils forment tous une grande famille et se serrent les coudes en toute occasion.
Au-delà de ça, les auteurs installent progressivement une intrigue qui tient bien la route. On se met dans la peau d’un apprenti enquêteur en quête de vérités. Les péripéties sont bien amenées, avec des retournements de situation inattendus, des doutes, des pseudo-certitudes et des fausses pistes… Les auteurs nous retournent le cerveau et nous poussent à envisager les possibilités les plus folles. L’intrigue en elle-même est construite de manière intelligente, elle ne s’essouffle à aucun moment et nous tient en haleine de bout en bout. Pour ça, bravo !
L’ambiance, maintenant, est un des plus gros points forts de l’histoire. Sinistre et en même temps désopilante, elle renforce l’impression d’avoir plongé à pieds joints dans un univers parallèle, au milieu des bizarreries tout droit sorties d’un esprit dérangé. Le style d’écriture est parfaitement en adéquation et imprègne l’atmosphère de cette touche atypique. C’est frais, simple, fluide, et ça se dévore en seulement quelques heures. Très franchement, je n’ai pas vu les pages défiler, et ma frustration était grande arrivée à la fin. J’en aurais voulu encore plus ! Heureusement, un tome 2 est prévu…
En résumé, l’objet-livre splendide, les personnages adorables, l’ambiance froide, mais attractive, l’intrigue qui ne laisse aucun répit… tous les ingrédients sont là pour faire de ce livre un premier tome palpitant. D’aventure en aventure, laissez-vous alpaguer par cette histoire tout indiquée en période d’Halloween. Frissons garantis !
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult/le-musee-des-monstres-lauren-oliver-hc-chester
lien vers ma chronique complète: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/les-amants-papillons-de-benjamin-lacombe/
Le mot de la fin : Les sentiments et l’impossibilité débordent de ce somptueux album qui fait rêver. Évidemment, je suis quelqu’un de très mélancolique et me retrouve toujours à adorer l’univers de Lacombe mais celui-ci est de loin mon préféré. L’héroïne est rebelle cultivée et perdue d’avance. L’album et les dessins en eux-mêmes sont comme à leur habitude : de véritables œuvres indépendantes.
lien vers ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/madame-butterfly-de-benjamin-lacombe/
Le mot de la fin : Lacombe s’est réapproprié l’opéra de Puccini à merveille. Le narrateur est le coupable et repentie Benjamin ce qui donne une dimension particulièrement touchante et profonde au récit. Les peintures à l’huile et le paravent subjuguent ce magnifique album. Un petit arrière-gout de la dame aux camélias qui m’a laissé des sensations qui ne sont pas encore guéries. Un coup de cœur et un coup au cœur.
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