"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand j’ai vu passer ce graphique, je me suis dit “il faut que je le lise !”.
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On y découvre une partie de la vie de Ginette Kolinka, cette femme incroyable, dotée d’un courage hors pair, qui comme le titre du roman l’indique, a survécu aux camps d’Auschwitz-Birkenau.
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Des planches en noir et blanc qui retranscrivent parfaitement les émotions de cette histoire. Les dessins apportent ici un réel plus. Ça a beau être des dessins (et non des photographies), je trouve que certaines planches sont assez frappantes. Je reste marquée par certaines expressions du visages des personnages.
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J’ai lu de nombreux ouvrages sur le sujet, mais malgré ça, c’est toujours aussi émouvant et terrifiant de découvrir ce qu’il s’est passé. Toujours la même incompréhension, comment cela a t-il pu se passer ? C’est important de continuer à transmettre et informer pour que les erreurs du passé ne se reproduisent pas.
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Un graphique très émouvant que je ne peux que vous conseiller.
Cette BD est née d’une rencontre entre Aurore d'Hondt et Ginette Kolinka.
Le dessin en noir et blanc jeune public au trait simple est très réussi. Il permet notamment de toucher les lecteurs les plus jeunes. De plus un cahier documentaire comportant les grandes dates et étapes de la déportation des Juifs en France et en Allemagne a été ajouté en fin de volume.
Après lecture de ce roman graphique je me demande vraiment comment G. Kolinka a t-elle pu survivre à toutes ces horreurs durant de longs mois ? D'ailleurs elle-même ne parvient à l'expliquer dans une note adressée au lecteurs au début de la BD : « Comment avoir pu supporter tout ça je m'en étonne moi-même.»
Cette BD très réussie m'a donné envie d'assister à une conférence-témoignage de cette rescapée d’Auschwitz-Birkenau. Je vais me renseigner sur Internet.
Je vous recommande aussi le roman graphique intitulé « Adieu Birkenau » paru chez Albin Michel en septembre 2023 réalisé par J-D Morvan, Victor Matet, Efa, Cesc et Roger.
C'est lors d'un témoignage de Ginette Kolinka dans l'école d'ingénieurs où Aurore d'Hondt étudie que la rencontre entre les deux femmes se fait et que l'idée dune bande dessinée naît.
Ginette Kolinka, née en février 1925, déportée et revenue des camps de concentration a enfoui au plus profond d'elle ce qu'elle a vécu. Elle en parle jamais, jusqu'à la fin des années 80 où elle est interviouvée et que les souvenirs remontent en force. Elle décide alors de témoigner auprès des jeunes, de dire ce qu'elle a vécu pour que jamais une telle abomination ne puisse exister de nouveau.
La rencontre est originale parce que le dessin d'Aurore d'Hondt est enfantin, rond, que l'on a davantage l'habitude de voir pour les histoires réservées aux petits, rarement pour une tragédie comme celle-ci. Mais cela fonctionne bien, et l'auteure a réussi à capter et transmettre l'insouciance de Ginette enfant, sa légèreté et sa joie de vivre, comme celle de toute la famille (6 filles et un garçon) qui durera longtemps. Il faudra le premier transfert en train, dans les wagons à bestiaux, entassés, sans rien à manger, sans air autre que celui qui passe par les espaces entre les planches pour une première fissure. Mais le choc, ce sera à l'arrivée au camp et le dessin saisit bien le malheur, la gravité. Il se fait moins rond, les corps se décharnent, moins joyeux. Puis, le reste de la vie de Ginette est évoqué rapidement, son mariage, la naissance de son fils et sa passion pour la batterie dont il fera son métier (Richard Kolinka, batteur de Téléphone), son veuvage...
C'est un très bel album qui ne cache rien de l'horreur et qui à l'image de celle qui l'a initié et qui témoigne inlassablement peut s'adresser aux jeunes. Il permettra d'enclencher des discussions autour de la Shoah bien sûr, mais plus généralement autour de la haine et de la peur de l'autre. Et en ce moment, dire et répéter que la haine mène au désastre et au pire n'est pas superflu.
Le récit d'une rescapée d'Auschwitz, celui réel de Ginette Kolinka, qui après des années de reni de ces souvenirs s'investit maintenant pour le devoir de mémoire...
Lecture essentielle dans une société qui se radicalise toujours plus (vade retro les idées de Zemmour & Le Pen), société où la situation de l'individu prime souvent sur le groupe. Cela remet le coeur au centre des préoccupations, je trouve.
Cependant, la lecture ne me semble pas "tous public", il faut s'accrocher car des passages sont très crus et d'une atrocité folle qui ne peut déclencher que le dégout et le désespoir. Le graphisme des visages, tout en rondeur, accentue l'horreur des situations, le contraste est édifiant.
Je me félicite d'avoir pu lire un tel témoignage, par contre, je ne sais pas si je le garderai, tellement il m'a mis mal à l'aise. Je ne le relirai pas, et bien que ce soit totalement légitime, je ne sais pas si je saurai le conseiller et le partager...
la lecture n'est pas aussi douce que la rondeur des visages nous le laisse penser.
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