Un roman dans lequel l'empathie s'active dès les premières pages
Un roman dans lequel l'empathie s'active dès les premières pages
Merci pour se livre que je vais découvrir avec plaisir ,un très bon choix
Quand j'ai commencé ma lecture, je pensais avoir un “petit” livre entre les mains, quelques pages à lire avant la fin de la journée…
Vous l'aurez compris, le récit raconte l'histoire d'une "maîtresse". Elle enseigne dans une classe de CE2 constituée d'enfants parlant plusieurs langues. Nos enfants ont changé. Les parents plus difficiles à gérer, dans cette société qui exige toujours plus de performances.
J’ai très vite été happée par le roman… Par cette maîtresse très touchante, par ses élèves venant de diverses origines sociales.
On ne devient pas enseignant par hasard, on ne le fait pas non plus pour l'argent. C'est pour moi, lorsqu'il est bien fait, un des plus beaux métiers qui soit, et j'ai voulu moi-même à un moment de ma vie être enseignant dans les Arts Graphiques…
Anouk F., raconte une belle histoire, sûrement son histoire, son quotidien, drôle ou triste, avec beaucoup d'émotion et de respect pour “ses” enfants.
Je suis sorti de mon rôle de lecteur, pour redevenir l'enfant que j'avais été avec la chance que j'avais eue avec ma maîtresse au CP. Malgré toutes les difficultés qu'elle rencontrait, elle continuait à sourire, et à nous donner la confiance, qui nous manquait pour la plupart. J'étais moi-même un enfant allophone, comme la plupart des élèves de la classe. Nous venions tous d'horizons différents, mais arrivions quand même à communiquer, avec les mains, les yeux, des grimaces aussi et parfois avec la bouche. Malgré nos couleurs de peaux différentes, nous étions tous pareils…
J'ai retrouvé, beaucoup de choses vécues, à travers ces quelques pages. J'ai pu imaginer très facilement la fierté, que devait ressentir certains enseignants lorsqu'ils atteignent leurs objectifs sans jamais baisser les bras, lorsqu'ils voyaient l'évolution de leurs élèves, toujours avec beaucoup de dévouement.
Merci maîtresse !, est une belle histoire, l'histoire de mon école, de notre école, l'histoire d'une maîtresse qui ouvre les portes de sa classe, et qui sut ouvrir son cœur dans son quotidien, avec une vraie sincérité. Soyez tous les bienvenus dans sa classe, venez partager ses joies et ses tristesses !
J'ai souri, j'ai pleuré, j'ai passé un réel moment de bonheur avec ce livre, une nouvelle fois un “coup de cœur”.
Ce roman faisait partie de la présélection du Prix Orange 2020 de lecteurs.com et je l’ai reçu en tant que membre du Cercle livresque alors que je ne le connaissais pas avant sa mise en avant pour le Prix. L’autrice signe ici son premier roman autour d’une école de quartier, quoi de plus normal pour une institutrice et ancienne journaliste. Elle allie ici autant son talent d’écriture que sa connaissance des difficultés rencontrées dans le milieu scolaire pour nous servir une belle lecture.
Je n’aurais certainement jamais découvert ce livre de moi-même, je ne connaissais même pas son existence. Je ne l’avais jamais vu mis en évidence dans une librairie et en lisant la quatrième de couverture, je l’aurais sûrement reposé (ne le lisez d’ailleurs pas car il dévoile un élément de l’intrigue qui arrive assez tard dans le roman !). Cela aurait été dommage, j’ai passé un très agréable moment de lecture en sa compagnie ! Chaque chapitre du roman nous amène à un numéro de cette rue dont l’école constitue le pilier. Une barre d’immeuble vétuste où survit Karine et son fils, Kamel et ses filles, une épicerie de quartier tenue par le vieux Pitù, une maison cossue, une école dirigée par Marie, directrice au gant de fer dans une main de velours, tel est le décor de cette histoire. Un décor qui est aussi un personnage à part entière. Tous ces personnages se croisent sans vraiment se parler, surtout s’ils n’appartiennent pas à la même classe sociale. Le roman est réellement imprégné de questions sociétales telles que les difficultés de l’école publique, la lassitude des enseignants, l’embourgeoisement des banlieues ou encore la prise en charge des maladies mentales. D’un livre qui paraît léger au début, l’autrice nous le transforme en roman profond habité par des personnages auxquels on s’attache très facilement (à l’exception d’un seul que vous trouverez aisément en lisant le livre ;-)).
La lecture est très fluide grâce aux transitions rapides entre les personnages et les unités de lieu. Le lecteur ne s’ennuie ainsi jamais. Le style est direct et simple mais les personnages sont très réussis et le lecteur est embarqué dans la mini-société que représentent cette rue et son école. On pourrait reprocher à l’autrice un manque d’épaisseur mais j’ai passé un agréable moment en tournant les pages avidement jusqu’à la fin du roman. Un premier roman que je vous invite ardemment à découvrir et une autrice à suivre assurément !
Chronique à lire aussi sur https://thetwinbooks.wordpress.com/2020/11/17/dans-la-rue-de-lecole-anouk-f/
Dans le rue de l’école, il y a…Une école, bien sûr, avec sa concierge un peu revêche qui monte la garde et ne serait pas contre l’idée de mordre les mollets des retardataires, sa directrice un peu trop enveloppée qui ne s’en laisse pas compter, ne perd jamais son calme mais ne serait pas contre l’idée de perdre un peu de ce poids qui l’entrave, ses travaux encombrants, bruyants, salissants, pas tout à fait suffisants pour remettre les lieux vraiment d’aplomb mais juste assez pénibles pour entraver le bon déroulement des jours de classe.
Dans la rue de l’école il y a…des maisons cossues et des immeubles vétustes, des façades bientôt rafraîchies et d’autres pour lesquelles ce sera toujours chaud de cacher la misère, des vies qui circulent et qui parfois s’embrouillent, des oreilles à l’affût et des yeux qui se ferment. Il y a ceux qui arrivent et ne feront que passer, ceux qui feraient mieux d’aller gêner ailleurs et celui qui ne partira plus, soudé aux murs de son épicerie sans âge où depuis toujours transitent tous les autres.
Dans la rue de l’école il y a… la vie qui passe et ne fait pas que des cadeaux, un papa qui fait ce qu’il peut, des gamines bien trop petites pour grandir sans maman, une maman bien trop paumée pour donner un cap, une autre bien trop dévouée pour oser s’avouer qu’elle en changerait bien.
Dans ce premier roman d’Anouk F. il y a un charme fou qui justifie pleinement sa présence dans la présélection du Prix Orange de cette curieuse année 2020. Forte de sa double expérience de journaliste et de professeur des écoles, elle met un style direct et précis, une langue nuancée mais sans affectation, au service d’une histoire humaine, pleine de sensibilité mais dénuée d’angélisme, peuplée de personnages attachants et crédibles. Peut-être l’épaisseur, la densité du propos font-elles encore un peu défaut ? Peut-être n’est-on pas bouleversé par l’originalité des thématiques, surfant sur une bonne part de celles qui font l’actualité du moment et exaspèrent les épidermes réactifs, ou de la forme faisant ricocher ce récit à plusieurs voix d’un numéro à l’autre d’une rue ayant le bon goût d’offrir en un même lieu un panel représentatif d’une société modèle ? Certes. On n’est pas là dans un roman qui coupe le souffle mais dans une histoire dont la respiration s’accorde volontiers à celle de celui qui la lit, accélérant, parfois, les battements de son cœur, ne le bouleversant pas, non, mais le touchant durablement.
Merci infiniment à lecteurs.com et la Fondation Orange de m'avoir offert cette très agréable lecture!
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