"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Giulietta Padovani est un auteur a grand succès.
Mais à l'approche de ses soixante-dix ans, sa raison commence à défaillir.
Elle est atteinte de démence sénile et son état ne va faire qu'empirer.
Ses sept enfants se relaient à ses côtés, ça tombe bien, la semaine a sept jours.
Ils ont toujours voué à leur mère un amour inconditionnel et immodéré, au détriment de leur propre vie.
L'histoire est vue par chacun d'entre eux, par Giulietta, et par ses carnets intimes.
Et c'est une bien belle histoire, menée avec maestria.
Les sentiments de chacun sont parfaitement décrits, mettant en avant leur ambivalence.
Cet amour est excessif, met en péril chacun des enfants, est vampirisant
Il met un peu mal à l'aise.
Giulietta est la mère italienne type, excessive, possessive mais tellement aimante.
Hors ses enfants et ses livres, rien ni personne n'est valable.
Anne Bragance a su amoindrir ces excès par une écriture juste, fine et douce à l'émotion dominante.
La reine n'est plus, la reine est nue, la reine est morte.
Oui, c'est bien de solitude qu'il s'agit.
Solitude de Pénèle Itakis, retraitée
Solitude de Grégoire Hamelin, jeune homme obèse qui vit en regardant des séries en DVD.
Pénèle a passé sa vie en solitaire, ne fréquentant ni ses collègues ni ses voisins.
Lorsque Grégoire emménage juste en face de chez elle, elle qui ne s'est jamais occupé de personne commence à l'épier.
Il devient son obsession, bousculant sa petite vie bien rangée.
Elle veut le sauver de sa vie obsessionnelle et son imagination est débordante pour arriver à ses fins.
Une lecture que j'ai démarrée sans passion, puis l'intérêt est venu pour cette étrange petite bonne femme.
Comme l'écriture est belle, la lecture est devenue quasiment addictive et je n'ai eu de cesse de connaître la fin de cette étrange histoire.
Et quelle fin !
Un vieil homme s'assoit chaque jour sur le banc d'un abribus.
Il y est souvent rejoint par une jeune adolescente et entre eux de forts liens vont se créer.
L'histoire est racontée par tous les personnages du roman.
Que dire ?
C'est gentillet.
Une histoire que j'ai lue sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus.
C'est plein de bons sentiments, mais un peu convenu.
Le rôle de l'adolescente, Milush (j'ai bien aimé le prénom) manque un peu de crédibilité.
J'imagine mal une fille de quinze, presque seize ans, se comportant dans la vraie fille comme Milush le fait.
L'écriture et le style sont de plus assez ordinaires, pas de révélation de ce côté-là non plus.
J'ai lu d'autres livres d'Anne Bragance nettement plus convaincants.
"Redis-moi les vieux contes des veillées noires, que je me perde par les routes sans mémoire." Léopold Sedar Senghor
Le Fils-Récompense, c'est l'histoire de Blaise Massamba Diouf, ancien tirailleur sénégalais invalide de guerre et de sa chérie noire, Coumba Diallo, qui n'arrivent pas à avoir d'enfant. Un jour l'océan leur amène un petit enfant, un tigou blanc, le Fils-Récompense ! Ils vont fuir de peur qu'on ne leur reprenne, ce bébé arrivé de nulle part, et s'exiler loin de chez eux...Et puis il y a cette lettre qu'il écrira au Général de Gaulle à la demande de ses pairs, anciens combattants pour lui demander de réparer l'ingratitude de la France qui les a jugés assez bons pour faire de la chair à canon mais pas pour leur témoigner de la reconnaissance en leur versant une pension égale à celle des anciens combattants de la métropole. Un monument de dignité, de fierté et d'humour. C'est qu'il s'exprime bien Blaise, devenu griot comme son père avant lui , et le père de son père et le père du père de son père...
Dans une langue merveilleuse, fluide, colorée, pleine d'expressions imagées, l'autrice, que je découvrais avec ce titre, nous embarque dans un conte chaleureux plein de poésie. J'aurais pu citer des passages mais je préfère que vous ayez le plaisir de la découverte si vous le lisez tant c'est un régal à découvrir. C'est vibrant d'humanité, de solidarité, de respect et d'amour... Un enchantement à lire ! ❤
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