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Alexandre Vialatte

Alexandre Vialatte
Alexandre Vialatte (1901-1971) est un écrivain, critique littéraire et traducteur français. Il est l'auteur de Les Fruits du Congo et Battling le ténébreux.

Avis sur cet auteur (6)

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    Couverture du livre « Battling le ténébreux ou la mue périlleuse » de Alexandre Vialatte aux éditions Gallimard

    Dominique Sudre sur Battling le ténébreux ou la mue périlleuse de Alexandre Vialatte

    Le narrateur se souvient, ils sont seize ans dans ce lycée de province, sur ces pupitres où la génération précédente avait sculpté son nom avant de partir mourir à la guerre. Les garçons encore jeunes mais déjà hommes se voient pousser des ailes face aux jeunes femmes mystérieuses ou...
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    Le narrateur se souvient, ils sont seize ans dans ce lycée de province, sur ces pupitres où la génération précédente avait sculpté son nom avant de partir mourir à la guerre. Les garçons encore jeunes mais déjà hommes se voient pousser des ailes face aux jeunes femmes mystérieuses ou aguicheuses. Quelques rivalités éclatent, avouées ou contenues, à cet âge, on se croit devenu poète, mais on est aussi bagarreur et soucieux de plaire, l’amitié prend de curieux détours, entre rivalité et cohésion, confiance et jalousie.

    Fernand Larache est Battling, un adolescent au tempérament fougueux et parfois mélancolique qui aime Victor Hugo. Au lycée, il va découvrir les émois des corps qui se réveillent, la rencontre avec Erna ou Céline, deux jeunes femmes fort différentes, mais aussi la confrontation avec les autres hommes, en particulier avec Manuel dont il se sent à la fois proche et distant.

    Il se dégage de ces pages une grande mélancolie, comme une forme de tristesse latente dont Battling n’arrive pas à se débarrasser pour se donner envie de vivre. Une adolescence classique, si ce n’est qu’ici, elle se termine en tragédie grecque. L’écriture est belle, sombre, poétique parfois, expressive et nostalgique.

    lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/06/13/battling-le-tenebreux-alexandre-vialatte/

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    Couverture du livre « Battling le ténébreux ou la mue périlleuse » de Alexandre Vialatte aux éditions Gallimard

    Magali BERTRAND sur Battling le ténébreux ou la mue périlleuse de Alexandre Vialatte

    Jusqu’à ce petit-déjeuner d’heureuse mémoire pris en tête-à-tête avec son Abécédaire dans la salle à manger d’un hôtel de Clermont-Ferrand portant son nom, je ne connaissais rien d’Alexandre Vialatte. J’ignorais tout encore de son esprit facétieux, de son humour pince-sans rire , de son...
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    Jusqu’à ce petit-déjeuner d’heureuse mémoire pris en tête-à-tête avec son Abécédaire dans la salle à manger d’un hôtel de Clermont-Ferrand portant son nom, je ne connaissais rien d’Alexandre Vialatte. J’ignorais tout encore de son esprit facétieux, de son humour pince-sans rire , de son autodérision d’Auvergnat rond et rugueux comme un volcan, de son imagination joyeuse d’enfant éternel que je découvrais avec gourmandise entre deux tartines du miel de ses montagnes. C’est donc en me frottant les mains de la gaîté à venir que j’ouvrai « Battling le Ténébreux », premier roman de l’auteur, proposé pour cette sélection spéciale des 68 par Jérôme Chantreau, en fan inconditionnel et, comme lui, chroniqueur subtile et mélancolique de l’entre-deux-âges. Dans ce petit roman paru pour la première fois en 1928, Vialatte nous invite à remonter, par les sentiers rocailleux et parfois abruptes de la mémoire, jusqu’à cette année critique entre toutes pour les adolescents de ce siècle ou d’un autre, cette année si justement qualifiée de « la mue périlleuse » qui oscille et titube entre dix-sept et dix-huit ans, en faisant les gros bras et des ronds de fumée. On y emboîte le pas à l’auteur-narrateur et ses deux acolytes, Manuel et Fernand, dit Battling, lycéens s’adonnant avec une assiduité et un succès variables aux fondamentaux de leur âge : décrocher le bachot, décrocher la meilleure table au café, décrocher un rendez-vous avec la fille en vue. Mais tout compte triple dans ces corps et ces cœurs en voie d’extension, les amis, les amours, les emmerdes, et les douleurs qui couvent sous le vernis de la nonchalance sont souvent délétères, car, si l’on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans, on est parfois très grave.
    Bien sûr la langue est belle, riche en images et généreuse en sel, bien sûr le regard est insolent et vif et ne laisse jamais échapper l’occasion d’un bon mot, saisissant presque malgré lui les situations ou attitudes prêtant à rire, potache et dilettante comme une seconde nature. Mais l’on devine entre chaque ligne comme entre chaque souvenir aigu et si précis de ces mois décisifs, la faille intime et presqu’imperceptible qui s’ouvre pour toujours sous les pieds de ce funambule des mots . On comprend à quelle source sensible vient s’abreuver l’émotion qui rend l’esprit si clair, le rire si juste, le mot si percutant et pourquoi l’auteur des « Enfants de ma mère » a trouvé un si troublant écho à sa mémoire dans celle de ces adolescents d’un autre temps.

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    Couverture du livre « Les Fruits du Congo » de Alexandre Vialatte aux éditions Gallimard

    Chantal YVENOU sur Les Fruits du Congo de Alexandre Vialatte

    Vialatte, c’est la magie de l’adolescence, plus près de Meaulnes et de ses rêveries romantiques que des gamins déjà accro aux paradis superficiels et l’appât des biens illusoires.

    C’est un monde de doux dingues, qui trouvent leur bonheur au sein de sociétés secrètes nourries de mythologie et...
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    Vialatte, c’est la magie de l’adolescence, plus près de Meaulnes et de ses rêveries romantiques que des gamins déjà accro aux paradis superficiels et l’appât des biens illusoires.

    C’est un monde de doux dingues, qui trouvent leur bonheur au sein de sociétés secrètes nourries de mythologie et de fantasmes. Les décors prennent vie et se dressent parés d’une histoire digne de contes et légendes d’un univers imaginaire.

    Mais même dans un conte de fées, il arrive que la réalité rattrape et dépasse la fiction, brouillant les pistes à un point que ni le héros ni le lecteur ne parvienne à faire la part de choses. Et c’est un double meurtre qui vient semer le doute au coeur d’une histoire d’amour.

    Les personnages multiples, réels mais avec une grande part de romanesque, se mêlent à d’autres, plus énigmatiques , dont le fameux Mr Padano, qui occupera tout un chapitre consacré à son ubiquité

    Vilalatte c’est aussi la mélodie d’une prose envoutante, , parfois pléthotrique, mais toujours magique.

    Alors, lorsque le doute survient, se laisser porter par les phrases et ce qu’elles cachent, pour un moment d’onirisme unique .

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    Couverture du livre « Vialatte à la montagne » de Alexandre Vialatte aux éditions Julliard

    Amaury Watremez sur Vialatte à la montagne de Alexandre Vialatte

    Grand talent, humour, culture et intelligence

    Grand talent, humour, culture et intelligence

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