Découvrez le palmarès des romans de la rentrée littéraire 2015 par les explorateurs de lecteurs.com Tous nos conseils de lecture pour les incontournables de cette rentrée
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Je n'ai pas la même approche que toi, mais j'ai bien aimé ce livre. J'adore ou je hais le comportement des mecs (ou de certains) avec leur automobile
Le 21 juillet 1943, Hans Erich Nossack, écrivain hambourgeois, pacifiste de gauche, qui n'a encore pratiquement rien publié, décide d'aller passer quelques jours dans la campagne proche de la ville. Puis, dans la nuit du 24 et jusqu'au 3 août a lieu "l'opération Gomorrhe" , menée par les Alliés et qui a pour but la destruction de Hambourg : 350 000 habitations détruites et près d'un million de civils sans abri.
L'auteur assiste à distance au Feuersturm, "la tempête de feu" . Hans Nossack assiste à la destruction apocalyptique de sa ville natale, Hambourg, et au désarroi des fugitifs, devenus des réfugiés : "Pour moi, la ville s'est effondrée comme un tout, et pour moi le danger consista, voyant et sachant cela, à être écrasé par la souffrance du sort commun". Il en fait un témoignage direct, un rapport écrit trois mois après l'opération.
Le franchissement de cet abîme et la mission dont il se sent investi de le décrire donnent sur-le-champ à Nossack sa véritable voix d'écrivain. Selon W. G. Sebald, L'Effondrement est l'un des textes les plus importants et les plus justes de ce que l'on a appelé "la littérature des ruines" : "Il semble que parmi les écrivains allemands, à la seule exception de Nossack, aucun dans ces années n'ait été disposé à ou en mesure de coucher sur le papier la moindre ligne relatant le déroulement et les effets d'une campagne de destruction aussi longue et d'une telle ampleur".
Une voix intemporelle qui résonne encore aujourd'hui en Syrie et ailleurs : les camps de réfugiés, les fugitifs et les migrants arrachés violemment à leur terre. Avec le risque aussi mental que physique d'un effondrement
Alain Fleischer nous propose un conte pétaradant. Au volant d’un modèle rare de voiture, une Viktorie Type A de 1939, un étudiant va voir sa vie bouleversée et rencontrer quelques personnages hauts en couleur.
« VIKTORIE Type A, 1939. Modèle rare. Mécanique parfaite. Peinture et intérieur d’origine. Première main. Historique connu. État concours. Contrôle technique OK. Aucun frais à prévoir. Part toutes distances. Prix à débattre…» Comme souvent en matière de voiture, tout commence par une petite annonce. Dans ce roman, c’est un étudiant qui la découvre dans la revue automobile qu’il consulte assidument, et décide de l'acheter. Car il imagine que ce modèle produit à quelques centaines d'exemplaires seulement en Moravie à l’orée de la Seconde guerre mondiale est un bon placement, surtout au prix proposé.
En fait, il vient d’acquérir bien plus qu’une voiture de collection. Comme le lui explique son ex-propriétaire, son auto a déjà connu une histoire peu ordinaire et il ne doute pas que l'aventure se poursuive. Il ne va pas tarder à voir sa prédiction se confirmer.
Après avoir remarqué une rayure sur le flanc de la voiture garée en bas de chez lui, il va devoir constater qu’apparemment cette dernière a disparu mystérieusement. Puis il va trouver un PV pour stationnement illicite sur son pare-brise, et se rendre compte que le véhicule avait bougé d'un bon mètre, bien qu’il ne s’en soit pas servi. Mais c'est quelques semaines plus tard, à la faveur d'une première sortie sur les bords de Marne, que le mystère va s'épaissir. Justine, au volant de sa fiat 500, va emboutir la Viktorie avant de finir dans le lit de notre narrateur, pour un pont du premier mai torride. Là encore, il ne faut voir qu’une coïncidence que l’accrochage se déroule à quelques mètres de Charenton où le Marquis de Sade fut emprisonné après avoir publié Justine ou les Malheurs de la vertu. En reprenant le volant, il doit admettre qu’une nouvelle autoréparation a eu lieu. Il recontacte alors Samuel Stubbs, le premier propriétaire du véhicule, pour tenter de comprendre. Le nonagénaire, horloger et vendeur de sex-toys à Montmartre va alors lui raconter ses trois vies et celles de sa voiture, affectueusement baptisée Vikie. Son premier fait de gloire est d’avoir servi à la libération de Paris par les FFI, sans une égratignure.
Son nouveau propriétaire est-il particulièrement maladroit ou bien joue-t-il de malchance? Toujours est-il qu’en quelques jours déjà trois accidents se produisent. Dans la pente montmartroise où il s'était garé, une nouvelle voiture l'accroche. Cette fois ce sont quatre sœurs noires, aussi belles que joyeuses, qui sortent constater les dégâts et proposent de confier Vikie à leur oncle, «sorcier de la mécanique», tout en proposant de l'emmener faire la fête avec elles. Au réveil, dans son lit, il lui semble «que les lois de la réalité avaient changé, comme faussées par une sorte de magnétisme inconnu qu'aurait dégagé ma Viktorie Type A de 1939, depuis qu'elle était entrée dans ma vie, ou que j'étais entré dans la sienne.»
Et effectivement, la multiplication des coïncidences aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Comme sa boulangère-pâtissière, chargée de surveiller la voiture, il va croiser de fort nombreuses personnes s’appelant Pessoa, y compris le détective qu’il engage pour tenter d’éclaircir les mystères autour de son auto. Mais ce dernier tient davantage du psy que du fin limier. Alors notre étudiant décide de partir pour Bratislava où fut construite son auto.
Si vous aimez les histoires qui mêlent le fantastique à un brin d’érotisme, avec un solide fond historique et un style joyeux, alors n’hésitez pas à suivre Alain Fleischer. Car l’épilogue vous réservera encore de belles surprises !
https://urlz.fr/fUI3
Ce livre est un petit régal de littérature. Plein de sensibilité, il nous emmène dans un voyage d'études en Angleterre et on se glisse avec délice au sein de cette famille, on partage avec intérêt l'emploi du temps de ce jeune garçon, ses découvertes, ses pensées, et on se laisse bercer, on s'attarde, enfin je me suis attardée, je n'ai pas avalé ce livre en une soirée, mais je retrouvais chaque soir, ces longues descriptions dignes des plus grands.
J'ai été étonnée par l'audace d'un petit garçon de 13 ans, son audace érotique, son audace sensuelle, son audace sexuelle...j'ai eu bien souvent du mal à mettre sur ces mots, sur ces actes, l'image d'un ado de 13 ans.
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