Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un livre étonnant où le texte des chansons apparait clairement, dans leur sens ou leur non sens, la grammaire et l'orthographe aléatoires qui fait du bien à n'importe quel élève qui n'était pas premier de la classe.
Les commentaires courts mais sans fioriture de Nicola Sirkis, finalement seul survivant du 1er Indochine, et pivot de la pérennité de cet esprit encore aujourd'hui de ce groupe, éclairent le contexte, les références et la portée des textes qu'il veut être basé sur le sexe, la religion (ou a-religion) et le social (politico-social). Ce n'est pas ce qui nous marque forcément en tant qu'auditeurs d'Indochine : on serait plutôt sur une impression d'un univers onirique où les rêves et l'espoir sont possibles, la rébellion une vraie position, bref encore de cette énergie adolescente avec des mots et une réalité d'adulte.C'est tout ça mais ce sont aussi des chansons osées sans vulgarité, des chansons engagées, sans langue de bois, des chansons tristes sur la séparation, le doute, l'absence...
C'est au final un groupe mais surtout un homme mélancolique. C'est ce que je retiens de ce livre comme ce que je retenais de celui "Indochine" par Nicola Sirkis et Raphaëlle Dorangeon.
Agnès Michaux l'exprime aussi par ces mots " Aujourd'hui comme hier, la tristesse est poétique, l'amour fusionnel, le désir interdit, la provocation ludique, l'idéal mélancolique" (p. 256)
Il est quand même à noter que certains thèmes peuvent choquer si on ne se souvient pas qu'ils sont sublimés : le désir d'enfants ou de pré-ados de s'initier ensemble à l'amour, le désir d'un plus grand d'initier une jeune fille de 11 ans, le fantasme de pouvoir ressentir le désir et faire l'amour comme une fille, la violence physique pour provoquer le désir (très durassien), etc. Dans le fantasme et la sublimation, il y a l'idée mais pas de passage à l'acte (il n'est pas du tout envisagé puisque transformé par la sublimation).
D'une qualité rare, j'y reviendrai après la lecture (en cours) du Tome 2 ! dès lors bravo à cette grande autrice, CM
Ce roman historique fait partie d’une série, qui a débuté avec La fabrication des chiens 1889. On retrouve donc dix ans plus tard le narrateur, Louis, flanqué de son fidèle Mégot, un chien issu d’une lignée bigarrée, mais qui se distingue par sa capacité à livrer des pinceaux !
En cette année 1899, tous les regards sont tournés vers Rennes : en effet c’est dans la capitale bretonne que se déroule le houleux procès de Dreyfus, qui fait la une de l’actualité et sépare le pays en deux camps ennemis.
Mais Louis vit à Paris, cette ville crasseuse, bruyante où les progrès techniques bousculent les habitudes et les chantiers multiples de l’Exposition universelle font beaucoup parler. Les bicyclettes, ente autres, modifient les règles de la prudence dans les rues où commencent à apparaitre quelques automobiles.
Louis évolue avec aisance dans son monde peuplé de peintres, d’écrivains, de musiciens, parfois encore en devenir. Et ses nuits sont hantées par la belle Claire, objet de ses tourments.
Autre catégorie de personnages importants, annoncés dans le titre : les chiens ! Ils semblent plus nombreux que les humains, et hormis Huysmans, amoureux des chats, on s’affiche avec son animal sélectionné sur des critères obscurs mais riche d’indices sociaux concernant son propriétaire.
Le roman fait la preuve d’une documentation énorme sur ce qui a caractérisé cette année 1899, tant que le plan politique qu’artistique. La montée de l’antisémitisme, les inquiétudes autour d’une future guerre, le développement industriel, rien ne manque.
On peut être un peu perdu lorsque l’on n'a pas les pré-requis historiques, et si l’on ne se retrouve pas dépourvu lorsque l’on croise Proust ou Debussy, d’autres personnages qui n’ont pas laissé de traces aussi marquées sans l’histoire, restent des mystères.
L’auteur se moque aussi des travers de l'époque, soulignant l
es tics de langage, mais en cela rien de spécifique à l’année 1899
L’écriture est vivante, émaillée de nombreux dialogues, et l’ensemble se lit sans déplaisir.
Cette lecture a été une très bonne surprise, c’est dépaysant même si on reste à Paris c’est un voyage dans le temps rendu possible grâce à un très beau décor, une belle atmosphère plantée par un style détaillé que je découvre et que j’ai adoré, moi qui ne lis pas beaucoup (pas assez ?) d’auteurs français.
Louis Daumale vit son rêve, il arrive de sa campagne tout frais pour être journaliste au Figaro. On est en 1889, époque durant laquelle on cherche l’innovation avec l’exposition universelle en vedette. Louis participe aux diners, mondanités, croise les collaborateurs du Figaro : Maupassant, Zola, il échange avec Gilles de la Tourette, se lie avec une courtisane.
Un style très riche que j'aime beaucoup. Les mots, les adjectifs se bousculent, ça grouille, les scènes et les dialogues défilent à un rythme effréné. Louis est dans une sorte d’euphorie générale de par ses rencontres, son emploi du temps, ses échanges, ses découvertes.
L'auteure réussit à planter un très beaux décor avec les dîners et les multiples rencontres et conversations avec les artistes, les féministes et même la concierge de Louis.
Et au cours de son rêve, le regard de Louis est attiré par toute l’attention que porte les femmes du monde à leur petit chien. Une découverte fait tout basculer. L’effervescence laisse place à la désillusion. Après ce beau tableau, il découvre l'horreur, l'expérimentation sur les chiens, les transformations, l’inhumain au nom du progrès.
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