Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

"Il ne doit plus jamais rien m'arriver" de Mathieu Persan : un hymne à l'amour d'une grande élégance

Mathieu Persan fait d’un journal de deuil une véritable épopée du bonheur

"Il ne doit plus jamais rien m'arriver" de Mathieu Persan : un hymne à l'amour d'une grande élégance

Vous êtes de plus en plus nombreux à partager vos lectures sur ce site. Nous mettons donc régulièrement en avant vos avis éclairés sur des romans de jeunes auteurs, de jeunes maisons d'édition ou moins connues.

Vous les attendez nous le savons, les romans sélectionnés par le jury du Prix Orange du Livre 2023...

Cette semaine, c'est au tour de Geneviève Munier, lectrice, ancien membre du jury, de partager son avis sur le livre Il ne doit plus jamais rien m'arriver de Mathieu Persan, éditions L'Iconoclaste, faisant partie de la sélection des 21 romans en lice pour le Prix Orange du Livre.

 

L'avis de Geneviève Munier sur le livre Il ne doit plus jamais rien m'arriver de Mathieu Persan (Ed. L'Iconoclaste)

"Mathieu Persan est illustrateur, je ne le savais pas, je ne le connaissais pas. On peut désormais ajouter une corde à son arc, celle d’auteur et même d’auteur/illustrateur puisque, si je ne me trompe, c’est lui qui a réalisé le dessin de couverture de son premier roman Il ne doit plus jamais rien m’arriver. Une très belle réussite.


Et mon enthousiasme pour cet ouvrage n’était pas gagné. Face à la maladie et à la mort, j’aurais plutôt des tendances à la fuite, je ne sais pas faire, je ne sais comment me comporter, tout cela m’effraie au plus haut point. Pourtant, je l’ai lu presque d’une traite et ai davantage ri que pleuré. Lorsque l’auteur nous raconte la maladie de sa mère, puis son décès – rapide – alors qu’elle est encore jeune, il le fait d’une manière si légère, si tendre, que l’on ne peut que s’envoler avec lui vers les souvenirs heureux qui affluent. En fait, il nous prend par la main et nous invite dans la cuisine familiale, lieu de tous les bonheurs où l’on mange, certes, mais où l’on parle et rigole à l’envi. C’est la maison du bonheur, il le dit.

Ce roman est un véritable hymne à l’amour, l’amour d’un fils pour sa mère, d’un mari pour son épouse, d’une mère pour ses enfants, même si elle ne sait pas l’exprimer. Tout au long des pages, cet amour inconditionnel est présent et fait d’un journal de deuil une véritable épopée du bonheur. L’écriture est fluide, d’une grande simplicité, parfois teintée de familiarité. Le ton alterne entre sérieux, tristesse et nostalgie : "…et j’ai ajouté "Endors-toi paisiblement." En levant la main en signe d’au revoir. Cette phrase, je ne sais d’où elle est sortie. Je pense que c’est la première fois que je la prononçais."

Pour, l’instant d’après, donner dans l’humour, l’autodérision : "On entendrait ça au cinéma, on se dirait que les dialoguistes ne se sont pas foulés et que ça sonne un peu faux."



Alors, oui, j’ai beaucoup aimé Il ne doit plus jamais rien m’arriver. J’ai aimé par-dessus tout la délicatesse avec laquelle a été juste effleuré ce qui est déjà arrivé à cette mère adorée. Décidément, un roman d’une grande élégance. "

 

Merci à Geneviève Munier !

 

Pour retrouver d'autres avis sur ce livre, c'est ici : Il ne doit plus jamais rien m'arriver

 

À découvrir aussi

Voir plus d'articles "Paroles de lecteurs"

Commentaires (2)