"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« You know I’m no good » est la grosse sortie chez Hugo New Way de cette nouvelle année.
Alors, que vaut ce petit nouveau dans cette collection ?
Mia est une « adolescente à problèmes ». Elle sèche les cours, sort sans demander l’autorisation à ses parents, fume des joints, sort avec beaucoup de garçons,… Elle n’a aucune limite.
Seulement, lorsqu’elle frappe sa belle-mère au visage, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Elle se fait alors envoyer à Red Oak, un internat thérapeutique au fin fond du Minnesota. Une école uniquement pour les filles à problèmes.
Mina va alors devoir se trouver une place parmi toutes ses filles qui ont elles aussi un passé tumultueux. Sans compter qu’elle va devoir affronter ses démons pour pouvoir sortir.
Que dire ?
Si j’ai été complètement emballée par les trois quarts du livre, la fin m’a laissé un peu perplexe.
Tout d’abord, je dois dire que j’ai totalement été charmée par la construction du livre.
La manière qu’a Jessie Ann FOLEY de nous narrer son histoire est tout simplement addictive. On entre directement dans les pensées de Mia, qui s’adresse souvent directement à nous. On a l’impression d’être devant elle et d’avoir une conversation avec elle.
Sans compter cette incroyable idée de faire des annotations qui ne sont pas des notes de la rédaction, mais des notes de Mia elle-même !
Dès les premières lignes, j’ai été captivée par son histoire.
Mia est une héroïne qui nous fait passer par beaucoup d’émotions différentes.
On ne comprend tout d’abord pas pourquoi elle est aussi pleine de colère et si détachée de tout en même temps. On ne connait pas son passé et pourquoi elle enchaîne les mauvaises décisions.
Puis, lorsqu’elle intègre Red Oak, on commence à vraiment s’attacher à cette adolescente, à ce qu’elle va subir, à ce qu’elle a déjà subi et que l’on va apprendre à connaître petit-à-petit.
Les copines de Mia sont atypiques, comme elle. Elles ont également des problèmes et sont indispensables à la reconstruction de l’héroïne. Cependant, elles manquaient un petit peu de « normalité » : leurs caractères sont poussés à l’extrêmes, on se retrouve face à des clichés qui n’aident pas à croire totalement à ces personnages secondaires.
Si vous avez lu la quatrième de couverture, vous savez que l’histoire va parler d’agression sexuelle. J’ai été plutôt étonnée de la forme d’agression dont va traiter l’autrice, une forme d’agression dont on parle de plus en plus aujourd’hui.
L’autrice va traiter aussi beaucoup d’autres thématiques qui sont importantes, poignantes et qui sont nécessaires d’aborder, notamment avec les adolescents.
La fin est la partie du livre qui m’a laissé le plus perplexe.
J’étais vraiment happée par le récit et puis il se passe quelque chose d’inattendu que je n’ai pas totalement compris. Pour moi, c’est inconcevable qu’il se passe quelque chose comme cela. Sans compter tous les évènements qui vont suivre…
Je pense sincèrement que l’autrice n’avait pas besoin de cela pour terminer son livre. Je ne comprends pas l’utilité d’en arriver là pour l’achever. Alors je suis peut-être passée à côté de quelque chose ou je n’ai tellement pas accroché que je n’ai pas ressenti ce que j’aurais dû ressentir, quand bien même ce final ne m’a pas convaincu.
En conclusion, « You know I’m no good » est un young adult plutôt prenant et poignant. Jessie Ann FOLEY a un vrai talent d’écriture, un vrai style qui plonge le lecteur immédiatement dans le récit et le rend accro.
Mia est une héroïne incomprise et attachante qui révèle tout son potentiel au fur et à mesure des chapitres.
Cependant, la fin ne m’a pas du tout convaincu et a fait un peu redescendre tout l’engouement que j’ai ressenti pour cette lecture.
( http://lectrice-lambda.blogspot.com/2021/02/you-know-im-no-good-jessie-ann-foley.html )
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