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Londres, 1953. Depuis la fin de la guerre et l'écrasante victoire allemande, le Royaume-Uni est un Protectorat administré par l'Allemagne nazie. Les femmes y sont dorénavant réparties en classes qui régulent strictement leurs droits. Heureusement pour elle, Rose Ransom fait partie de l'élite. Et, privilège s'il en est, on la charge de réécrire la littérature. Jane Austen, Charlotte Brontë ou les frères Grimm n'ont pas de secrets pour elle et, bientôt, leurs héroïnes deviendront pour les lectrices de parfaits modèles aryens.
Seulement, alors que l'arrivée à Londres du Leader est imminente, des phrases censurées réapparaissent sur les murs de la ville. Et c'est Rose que l'on envoie enquêter en plein coeur des Widowlands, ces banlieues délabrées où l'on confine les femmes insoumises ou rebuts de la société. Pourtant, Rose s'interroge : à quel point ces femmes sont-elles différentes d'elle ?
Roman diablement intelligent, enquête sous haute tension, Widowland est aussi une mise-en-garde contre les dérives des sociétés modernes et un formidable plaidoyer pour la littérature.
Alors, une fois que j’ai lu la dernière page et que j’ai refermé ce livre, je n’ai eu qu’un mot à la bouche : WAOUAW ! Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement, pour le travail de réflexion et de créativité que l’autrice C.J Carey a accompli et développé pour imaginer cette histoire.
On est en 1953 et l’Allemagne n’a finalement pas perdu la Seconde Guerre Mondiale. Hitler et d’autres dignitaires nazis sont toujours au pouvoir et gouvernent en quelque sorte l’Europe. D’ailleurs, le Royaume-Uni se retrouve être un Protectorat sous la coupe de l’Allemagne. En plus de l’idéologie nazie qui s’est développée dans une grande partie du monde, le sexisme et la mise au ban de la société de la femme se sont déployés au travers des territoires. Dorénavant, les femmes se retrouvent classées en catégories qui déterminent leurs « droits » minimes et « obligations » multiplient. La littérature a pour ainsi dire quasi disparue (mais quelle horreur) et toutes les œuvres sont retravaillées pour être en adéquation avec le régime.
C.J. Carey (pseudonyme de l’autrice et journaliste anglaise, Jane Thynne) a imaginé ce monde terrifiant (pour moi) et ce, d’une façon remarquable. Malgré quelques petits passages que j’ai trouvés parfois un peu longuets, je ne peux que tirer mon chapeau pour cette œuvre.
A la fois uchronie et dystopie, ce roman fourmille de détails et de très nombreux aspects de la vie quotidienne et de la société en général qui ont été pensés et envisagés. Je me dis que c’est un travail plus que considérable qui a dû être nécessaire pour finaliser ce livre de la sorte.
En plus, rien que par la toute dernière phrase du livre, l’autrice a su me surprendre et me séduire par un final auquel je ne m’attendais pas. Il m’a littéralement soufflée !!! Pour les amateurs du genre (et même les autres en fait), je vous le recommande.
J'ai beaucoup Beaucoup lutté pour arriver à la fin de ce livre.
Pourtant le pitch était prometteur, et il peut plaire à d'autres que moi, + habitués et + sensibles à la dystopie.
Moi j'ai eu l'impression de lire des pages et des pages de descriptions d'un système politique, administratif, judiciaire dans ses moindres détails : ses règles, formelles ou informelles, les castes, ce que chaque personne a le droit de faire (depuis ses vêtements, son nombre de calories par jour jusqu'à son habitation ou son métier) etc.
Du coup l'univers fourmille de détails d'une richesse inconsidérable.
PAR CONTRE il ne faut pas du tout prendre en compte l'intrigue qu'ils vendent : le couronnement du roi, l'héroïne qui doit réécrire les classiques de la littérature puis faire une enquête auprès des marginales etc, tout ça c'est vraiment Vraiment au second plan.
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