Aujourd'hui, les explorateurs de la BD reviennent !
La dernière fois que je vis Maggie Laeger, c'était un lundi matin.Je passais comme à mon habitude dans la pâtisserie de Monsieur Clarke pour y acheter un muffin que je mangerais sur le chemin du bureau.Lorsqu'en payant, je lançai « À demain Maggie », elle répondit:« Non... Demain je ne serai plus là. »
Aujourd'hui, les explorateurs de la BD reviennent !
Je l’ai reçu ce matin. Je l’ai ouvert et je ne l’ai plus lâché.
Le pitch est génial et il est planté en 2 planches. Le lecteur est ferré, il est fichu.
Philip est un banal employé dans une agence d’assurances, voilà qu’il se prend pour un enquêteur, un détective privé. En même temps, les évènements sont troublants et ils s’enchaînent.. Philip n’en dort plus la nuit, il veut savoir… il va donc mener son enquête…
Le scénario de Götting est imparable… mais que dire de son travail graphique. Je vais perdre toute objectivité tellement j’aime… L’Amérique des années 60 est superbe, on se croirait chez Hopper mais on est chez Götting, le trait est gris, jaune, bleu, épais et consistant, c’est beau, doux, tranquille, un peu à l’opposé de la succession d’évènements. C’est surtout terriblement vivant et évocateur…
La fin surprenante vient achever le lecteur…. Où accentuer ses doutes. Au choix !
Watertown est une agréable plongée dans l'Amérique profonde des années 1960. Polar d'inspiration hitchcockienne, son principal point fort est l'ambiance qui s'en dégage.
Philip Whiting, modeste employé de bureau dans une compagnie d'assurance, est obnubilé par les secrets qui entourent Maggie Laeger, dont le départ précipité est concomitant avec la mort de Mr. Clarke, son patron. La rencontrant par hasard sous une autre identité deux ans après les faits, il décide de mener sa propre enquête, envers et contre tous... Est-il question de la fuite d'une meurtrière ou d'une simple coïncidence ? La réponse apparaitra au terme d'une enquête longue et minutieuse.
Jean-Claude Götting privilégie ici la réflexion plutôt que l'action. Le rythme de l'histoire est volontairement lent, mais la tension est bien présente et le suspense s'accentue au fur et à mesure des découvertes de notre apprenti enquêteur. La bande dessinée est découpée en sept parties, qui sont autant de phases dans l'enquête de Philip Whiting. Une fois commencée, il est difficile d'arrêter la lecture avant le dénouement tant l'histoire est addictive. Je n'aurais pas pensé à cette fin, mais elle est tout à fait logique et termine la bande dessinée sans fausse note.
Les illustrations et la mise en couleur jouent un grand rôle dans l'atmosphère qui se dégage de cette lecture. Les décors, costumes, voitures, etc. nous renvoient directement dans les sixties, et le traitement des couleurs confère à l'ensemble un côté vintage très agréable. Les traits noirs et épais, le ton grisé et les touches de jaune et de bleu peuvent surprendre au début, mais on s'y habitue très vite. Les planches regorgent de détails - certaines sont d'ailleurs de toute beauté -, les personnages sont bien proportionnés et ont un regard expressif qui permet de deviner leur état d'âme du premier coup d'œil... bref, passé la surprise du style si particulier de Watertown plus rien n'empêche de profiter pleinement de l'histoire. Une belle réussite.
Un grand merci aux éditions Casterman ainsi qu'au site lecteurs.com pour cette belle découverte.
http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2016/03/watertown-de-gotting.html
Exploratrice de la BD ! Merci à Lecteurs.com !
Les Etats-Unis dans les années 60. La ville de Watertown. La disparition étrange d’une femme. Etrange parce qu’elle annonce qu’elle ne sera plus là le lendemain. Etrange parce le jour où elle a prévu de disparaitre son mari décède. Etrange parce qu’elle se volatilise réellement, la mort de son époux n’a pas modifié ses plans. Cela intrigue Philip, simple employé dans un cabinet d’assurance qui va se transformer en détective.
Le scénario est réellement bien construit. On entre directement dans l’histoire, la disparition a lieu dès les premières pages. On veut connaitre la suite encore et encore. Au cours de l’enquête, d’autres évènements se produisent et concourent à faire monter notre inquiétude. Un seul bémol pour moi : la fin. Elle est un peu trop simple. J’aurais aimé qu’elle me surprenne beaucoup plus ! Toutefois, elle nous montre que parfois on a vite fait en besogne de soupçonner quelqu’un. Il est aisé de croire que certains comportements ne sont pas clairs alors que finalement, il y a parfois de mauvaises coïncidences.
Les illustrations, plutôt sombres, contribuent à maintenir l’ambiance d’un roman noir. J’ai aimé la calligraphie du texte : une petite écriture très régulière aussi méthodique que l’enquête menée.
J’ai aussi apprécié le livre en tant qu’objet parce qu’il est relié, le papier assez épais a un toucher agréable.
Un bon moment de lecture.
8/10 https://cahiersvarisetplumenacre.wordpress.com/2016/02/29/watertown-jean-claude-gotting/
#ExplorateursdelaBD
Années 60, Watertown, Etats-Unis. Philip Whiting, modeste employé dans une compagnie d'assurances, décide de mener sa propre enquête. Il fait petit à petit des découvertes, qui complète son hypothèse : Maggie aurait assassiné M. Clarke avant de s'en aller et de changer d'identité.
Des découvertes qui s'accumulent, qui lui permettent de recomposer l'histoire passée de Maggie, quelques événements de sa vie, qui pourraient expliquer le mobile du soi-disant accident d'étagère de M. Clarke.
Des indices recherchés par Philip Whiting, un homme qui vit seul, et qui n'a vraiment d'occupation autre que son boulot ou son frère. Un homme qui s'ennuie, et qui va se convertir en une sorte de détective privé, se sentant obnubilé par cette affaire, qui le trouble, et par l'enquête qu'il décide de mener. Tout ça dans un style de dessin qui correspond parfaitement à l'époque des années 60, sans fioritures, où chaque détail est là parce qu'il doit l'être. C'est un style travaillé, d'abord fait à la peinture, puis retravaillé à l'ordinateur afin d'ajouter les couleurs.
Un personnage simple, que l'on apprécie, qui cherche juste à trouver justice.
On a vraiment l'impression de repartir en arrière, on voit que nous ne sommes pas du tout de nos jours ou dans les années 2000, mais bel et bien dans les années 60-70. Même les dialogues nous plongent un peu plus dans cette époque révolue.
Tout au long du récit, nous nous posons des questions, et émettons des hypothèses, au fil des révélations de Whiting. Des hypothèses qui peuvent être réfutées par la suite, ou affirmées, selon ce que le personnage découvre et que l'on avait imaginé. Une sorte d'enquête en dessin.
Une fin, surprenante (ou non d'ailleurs), qui finit plutôt rapidement cette bande dessinée, qui peut nous laisser sur notre faim, mais qui se différencie de d'autres bandes dessinées du genre polar ou roman noir.
En résumé, une bande dessinée intéressante, nous plongeant dans les Etats-Unis des années 60, et dans la vie du personnage de Philip Whiting, qui décide d'enquêter sur ses soupçons, lui permettant de meubler son ennui. Un style de dessin, pas forcément habituel, mais qui correspond au thème du sujet. Une bande dessinée que je conseille, et pas exclusivement à ceux qui apprécient ce genre. Une bonne découverte.
http://reverdebouquinsenlivres.blogspot.com/2016/02/chronique-watertown-gotting.html
A Watertown, Maggie travaille dans la boulangerie de monsieur Clarke. Philip vient chaque matin lui acheter son muffin. Jusqu’au jour où, alors qu’il lui dit à demain, elle répond « Non…demain je ne serais plus là ».
Et le lendemain, Monsieur Clarke meurt, écrasé par une lourde étagère de son magasin. Mystère, que s’est-il passé ? Faut-il réellement se fier aux apparences ? Que faut-il penser des mots de Maggie ? peut-elle être coupable d’un meurtre parfait ?
Deux ans plus tard, alors qu’il est en visite dans un village éloigné, Philip rencontre Maggie dans un magasin d’antiquité. Comme elle déclare ne pas le connaître, il décide de mener son enquête. Doit-il en parler ? A un journaliste ? Au shérif ? Qui va le croire, il soupçonne Maggie, mais de quoi au juste ? De meurtre ? Il n’a aucune preuve.
Portée par un graphisme qui rappelle les film des années 40/50, dans l’ambiance des villes américaines avec leurs grandes maisons de bois, la vie de bureau, et quelques personnages inquiétants nous voilà face à une intrigue policière rondement menée. Tout y est pour un bon moment à passer en compagnie de Philip, soupçonneux agent d’assurance et apprenti enquêteur.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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Avec plaisir !
C'est ce que je viens de faire !
Magnifique album en effet. Une ambiance lourde, très réussie.
Merci pour l'idée...
Magnifique album en effet ! Tu m'as donné envie de le relire ...