"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ayten est une jeune orpheline qui vit dans un village de chasseurs au coeur des montagnes. A cause de sa capacité à communiquer avec les dépouilles d'animaux, elle mène une vie isolée des autres membres de sa tribu. Mais alors qu'elle fait une chute mortelle du haut d'une falaise, Ayten se régénère sous les yeux des villageois qui, terrorisés, décident de la bannir.
Pour la jeune exilée, ce jour marquera le début d'un voyage extraordinaire à travers les terres des dieux oubliés, les Shagaï. Et c'est dans un temple abandonné qu'Ayten fera une rencontre inattendue qui bouleversera sa vie à jamais.
Une lecture agréable ; s'agissant du premier tome d'une série en deux volumes, il est difficile de donner un avis complet et définitif, mais l'intrigue et les éléments mis en place dans ce tome 1 sont prometteurs pour la suite.
L'histoire et l'univers fantastique assez original fonctionnent bien, tout comme la dynamique entre les deux personnages principaux. Ayten, souvent égoïste et negative, tend vers l'anti-héros, ce qui la distingue des héros de shonen classiques, et rend son duo avec Zêd, d'autant plus intéressant. La mangaka explore aussi plusieurs thématiques assez matures telles que l'abandon, le rapport aux autres, la solitude et le cycle de la vie.
Concernant le dessin et la narration, certaines planches sont parfois inégales, mais cela n'empêche pas d'apprécier sa lecture. On perçoit très bien les influences de la mangaka avec des références assez visibles aux oeuvres de Miyazaki, que ce soit dans les thématiques abordées, ou visuellement (je pense notamment à certaines planches qui semblent être un hommage au Voyage de Chihiro).
Bref, un premier tome sympathique par une jeune autrice française qui publie ici sa toute première oeuvre.
Un Shonen dans une ambiance fantastico-sylvestre
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J'avoue que je ne suis pas une grande fan des mangas : le dernier lu que j'avais énormément apprécié et que je conseille fortement est la saga Thermae Romae de Mari Yamazaki .
Il y a bien une constante qui revient assez fréquemment dans la littérature nippone, c'est la thématique de la nature onirique et mystérieuse . Il suffit de visionner les mangas animés de Miyazaki. Ce cinéaste avec cette imagination débordante , des couleurs foisonnantes, un bestiaire fantastique composant un univers enchanteur menaçant avec un soupçon de mythologie shintoiste.
Et j'ai exactement retrouvé ces codes dans ce premier tome de Wandering Souls.
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Je regrette juste que ce manga ne soit pas colorisé. Cela pourrait d'ailleurs être un scénario pour un dessin animé.
Une expérience inédite contant les aventures d'une jeune demoiselle bannie par son village, découvrant le monde presque surnaturel de la foret, faisant connaissance avec des divinités ancestrales et surtout une amitié durable.
Un voyage enchanteur qui ressemble à une quête identitaire. J'ai parfois eu l'impression que ces créatures magiques étaient issues de l'imaginaire de ces adolescents (est-ce une rêverie ou la réalité). La notion de pureté d'innocence est donc à proscrire dans cette intrigue car elle met en évidence des sentiments négatifs tels la détresse des jeunes protagonistes, leur solitude, le rejet du monde civilisé et la violence de ces divinités.
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C'est une toute jeune maison d'édition française qui a proposé ce diptyque et malgré ma réticence à lire un manga non-japonais, ma foi, je suis agréablement surprise autant par le texte proposé que le graphisme (détaillé et foisonnant).
Poétique, surprenant, envoutant.
Même mon manque d'habitude de "sens de lecture" n'a pas été un frein pour cette jolie découverte.
A proposer aux amoureux de la nature et de féérie.
Ayten est une jeune fille solitaire, qui peine à s’intégrer au sein de son village perdu dans les montagnes. Et pour cause, Ayten ne se sent bien qu’en compagnie des charognes, avec lesquelles elle a la faculté de communiquer.
Un jour, alors qu’elle converse justement avec une charogne de corbeau et que les personnes alentour sont persuadées qu’elle parle toute seule, Ayten s’approche un peu trop de la falaise et bascule dans une chute mortelle.
Pourtant, à la grande stupéfaction des villageois, Ayten ne meurt pas, et n’a même pas une égratignure ! Sans réellement comprendre ce qui lui arrive, la jeune fille décide alors de s’enfuir pour échapper au rejet de ses pairs, qui ne l’ont, de toute façon, jamais vraiment acceptée, et pour chercher par elle-même à comprendre ce qui lui arrive.
En chemin, Ayten pénètre dans un temple, où elle fait la rencontre de Zéd, un petit garçon en apparence, qui est en réalité très âgé. Lui aussi est exclu par les membres de sa communauté, appelés les « Shagaïs », à cause de son apparence trop humaine…
En échange de quelques explications sur sa nouvelle condition d’apparente immortelle, Ayten promet à Zéd de l’aider à réintégrer sa communauté. Mais elle est bien loin de se douter que Zéd ne lui dit pas toute la vérité, et que la forêt qui les entoure est pleine de dangers...
Ici, la mort et la putréfaction sont omniprésentes, mais elles ne sont jamais présentées comme des choses répugnantes. Au contraire, ce sont là des constituantes mêmes de l’univers au sein duquel nos héros évoluent. Ainsi, ce récit est particulièrement riche de réflexions, puisqu’il nous permet de nous interroger sur les rapports entre la vie et la mort, l’intégration et l’exclusion, la vérité et le mensonge, la place de l’homme et celle de la nature...
En filigrane de toutes ces thématiques, c’est un joli récit d’amitié qui se dessine entre ces deux protagonistes marginaux, qui ne semblent trouver leur place nulle part, mais qui peuvent au moins compter l’un sur l’autre. Par ailleurs, si Ayten se caractérise par sa force (autant physique que psychologique) ainsi que par son indépendance, Zéd, quant à lui, se démarque surtout par son incapacité à se débrouiller seul et par son besoin maladif d’attention.
Cette complémentarité rend ces deux personnages marginalisés par le reste du monde assez touchants, même s’ils se révèlent également agaçants de par le côté excessif de leurs réactions.
Pour un premier manga, Zelihan nous plante un décor bien ficelé, une intrigue originale et un univers intrigant, voire inquiétant, parfois, qui laisse encore planer de nombreuses questions… Auxquelles nous aurons sûrement les réponses dans le deuxième et dernier tome !
Ce manga m'a agréablement surpris. On a un vrai récit d'aventure en pleine nature, où le fantastique est bien intégré. La violence est très présente (voire est le point central) dans ce livre, donc je ne le conseillerai pas aux plus jeunes. Cependant, cette violence est bien gérée et n'est pas là pour faire du sensationnel, mais bien pour servir une réflexion sur le rapport entre l'humain et la nature.
On retrouve certains codes classiques du shonen pour ados, mais le propos est plus mature que ce qu'on pourrait croire en regardant la couverture.
Je serai curieuse de savoir ce que va donner la suite !
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