Rendez-vous le mercredi 16 octobre à 19h sur le site « Un endroit où aller »
Si le rôle des Einsatzgruppen dans les assassinats de masse des Juifs en Europe centrale et orientale est bien connu - entre 1941 et 1943, ils firent près de deux millions de morts sur le territoire de l'Union soviétique -, la « deuxième vague » de massacres l'est moins. Elle est pourtant constitutive de l'ampleur de la Shoah. En 1942, ces massacres tournèrent à un véritable génocide de voisins, déferlement d'actes de barbarie et d'abominations perpétrés par une foule de civils encadrés de policiers, volontaires ou enrôlés de force, qui ne laissèrent aucune chance à des femmes et à des hommes transformés en bêtes traquées fuyant l'extermination.Martin Dean démontre, témoignages inédits à l'appui et à l'aide de rapports, enquêtes et statistiques, que cette explosion de cruauté dépasse largement le cadre d'une entreprise bureaucratique. En Biélorussie et en Ukraine, la Shoah n'a pas uniquement revêtu le caractère impersonnel et industrialisé des chambres à gaz, mais s'est caractérisée par la proximité des bourreaux et de leurs victimes, voisins et parfois amis, originaires d'un même village.La Shoah n'aurait jamais pu revêtir cette ampleur colossale sans la participation active des policiers recrutés localement pour épauler les forces allemandes d'occupation. Martin Dean ne donne donc pas seulement à voir un crime allemand, il dévoile un crime européen.
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