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« Quel mot ? Quel récit ? Quelle poésie pourrait boucher ce trou dans ma tête ? Mon cahier de vocabulaire s'est vidé, et cela bien avant l'explosion. Je continuerai à faire l'économie des mots. Je choisirai uniquement de vivre, je sais si bien le faire. Je souris, je mange, je danse, je dors et je pleure. Dans cet ordre, comme je l'ai appris, j'organiserai mon existence. » Entre Beyrouth, le Sud-Liban, la Palestine, la Côte-d'Ivoire et Paris, Samar Seraqui de Buttafoco entrelace la petite et la grande histoire, l'intime et le collectif. Elle explore ce qui se passe quand on sort de sa condition et restitue la vie sans bruit des femmes - celle de sa mère, la sienne.
Dans une langue maîtrisée, puissante et sans pathos, son premier roman est une invitation à cheminer vers notre propre liberté.
Vivre sans bruit de Samar Seraqui de Buttafoco
La narratrice est née en Côte d’Ivoire, y a grandi avant de vivre au Liban, pays d’origine de son père, puis à Paris.
Elle nous livre un récit intime avec pudeur mais aussi beaucoup de tendresse envers sa maman qu’elle a perdu à 21 ans.
On découvre son histoire familiale, la place qu’elle s’est faite entre ses deux frères dans cette famille qui a connu la pauvreté, l’ascension sociale puis déroutée, décimée par la mort de la maman. Elle grandit dans une famille attachée à la tradition, à la religion islamique et au patriarcat.
On l’accompagne dans son cheminement pour devenir une femme indépendante et libre, malgré la pauvreté, les remontrances de la famille ou le racisme une fois à Paris. Face à tout, elle répond par un travail acharné, une force de caractère qui se dégage parfaitement du texte sans abattement. Une femme qui ne se contente pas de ce qu’on lui propose.
C’est en fine observatrice qu’elle livre un roman plein de délicatesse, une lettre d’amour à sa maman, le récit d’une lutte en tant que femme.
Elle réussit aussi à donner une dimension plus grande au livre en y introduisant des éléments de l’histoire du Liban et sa complexité.
Un texte court riche et intense livré dans un très beau style énergique à l’image de la personne que laisse supposer le roman.
“L’expérience de la faim fut violente. Je n’ai jamais verbalisé le mot. Quand j’ai eu faim, je n’ai jamais dit “j’ai faim”. La faim est sèche. Mon imagination était débordante. Je me faisais croire à moi-même que j’étais rassasiée de peur que ma maman, morte de surcroît, souffre de me savoir dans cet état.”
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