C'est le moment de préparer vos lectures d'été et de vacances !
« Tant de fois je me suis tenue avec des mourants et avec leurs familles. Tant de fois j'ai pris la parole à des enterrements, puis entendu les hommages de fils et de filles endeuillés, de parents dévastés, de conjoints détruits, d'amis anéantis... » Etre rabbin, c'est vivre avec la mort : celle des autres, celle des vôtres. Mais c'est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l'histoire pour la première fois des clefs inédites pour appréhender la sienne. Telle est ma fonction. Je me tiens aux côtés d'hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. » A travers onze chapitres, Delphine Horvilleur superpose trois dimensions, comme trois fils étroitement tressés : le récit, la réflexion et la confession. Le récit d' une vie interrompue (célèbre ou anonyme), la manière de donner sens à cette mort à travers telle ou telle exégèse des textes sacrés, et l'évocation d'une blessure intime ou la remémoration d'un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli.
Nous vivons tous avec des fantômes : « Ceux de nos histoires personnelles, familiales ou collectives, ceux des nations qui nous ont vu naître, des cultures qui nous abritent, des histoires qu'on nous a racontées ou tues, et parfois des langues que nous parlons. » Les récits sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts. « Le rôle d'un conteur est de se tenir à la porte pour s'assurer qu'elle reste ouverte » et de permettre à chacun de faire la paix avec ses fantômes...
C'est le moment de préparer vos lectures d'été et de vacances !
Delphine Horvilleur est rabbin, et dans cet ouvrage, elle souhaite faire comprendre que la mort d'un proche peut être une leçon de vie pour celui/celle qui reste. Elle estime que la mort n'est qu'un interruption de vie et que nous vivons tous avec nos morts car les fantômes des disparus sont toujours parmi nous du fait de notre histoire, de notre vécu non seulement à titre individuel mais aussi à titre collectif.
Cet ouvrage décliné en onze chapitres tente de rendre la mort plus légère, moins sombre. Il propose une démarche dans l'acceptation du départ et précise qu'il est préférable de se souvenir de ceux qui sont partis dans leur meilleur moment mais aussi qu'il faut continuer à les faire vivre en nous via l'affection, la joie, la bonté.
J'ai lu cet ouvrage qui a été proposé dans le cadre d'un rendez vous mensuel littéraire mais j'avoue être assez hermétique au message que l'auteur a tenté de transmettre. Cela est sûrement lié à mon parcours et à ma conception de la vie : je suis là, je meures, je ne suis plus. J'accepte seulement qu'il faut garder en mémoire les bons souvenirs que l'on a eu avec la personne qui meurt, et surtout avoir toujours en soi ce qui fait qu'on a aimé cette personne.
De moi-même je ne serai pas aller vers ce type de lecture car quand je lis, j'ai avant tout besoin de m'évader et non pas de me poser des questions existentielles telles que comment je vais survivre à la mort de l'un de mes proches et comment je vais gérer leur absence. Comme on n'a pas le choix de ce qui va advenir, je pars du principe qu'il faut vivre avec ces évènements tout en continuant à avancer.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/06/vivre-avec-nos-morts-delphine-horvilleur.html
Vivre avec nos morts pour mieux entendre la vie.
Un petit traité intime sur l'accompagnement du sensible face disparition.
L'éphémère dure à travers les siècles et nous sommes ses garants.
Il s'agit de mieux comprendre mieux situer, appréhender nos discordances
Juste, lumineux et très aisé d'accès.
Le'Haïm pousse dans les dents de celui qui cherche à dompter le temps en comprenant comme c'est vain.
Le'Haïm peu importe les croyances, les confessions, souhaite le creux du monde plein de rires et d'absolu.
Des siècles pour des minutes dit la légende pour mieux raconter les absents.
Le'Haïm
Delphine Horvilleur part de son expérience de rabbine et de son rapport à la mort pour nous parler de ce qui nous fait tant souffrir la mort de ceux qui nous sont chers et nous effraient, notre mort. J'ai lu ce livre après un décès dans mon entourage et ce fut un apaisement
Sujet difficile à aborder, car il convient de rester humble, et surtout d’éviter les a priori et certainement la propension à fuir, mais à l’opposé, s’ouvrir à sa sensibilité. « Vivre avec les morts » ne donne pas de leçons, ni de martingale pour affronter les périodes difficiles pour les « vivants », mais suggère plutôt une approche de bon sens. Éviter de lutter contre le départ mais au contraire concrétiser un accompagnement avec l’offrande de nos pensées et de notre amour aux partants...
Delphine Horvilleur, brille par sa capacité à ressentir les émotions des autres, elle s’affranchit de juger mais propose à chacun, son expérience, pour aplanir les douleurs et tristesses. Facilité en outre par sa simplicité dans ses actes et propos, d’autant que l’auteure ne souffre en aucun cas de ton péremptoire. Bref une amie qui facilite le passage pour les uns et l’acceptation pour les autres...
Ainsi à travers des récits de personnages connus ou non, Delphine Horvilleur donne son avis et ses sentiments dans chaque chapitre et comme chacun parfois doute ; elle confirme ne pas détenir de recettes miracles mais propose son écoute ! Avec sa conviction de faire admettre l’altérité, et ainsi de modifier la notion de sagesse ; car chacun croit détenir la vérité, mais ne serait-ce pas sa Vérité !
Un livre de réflexions, un livre qui ébloui par sa sincérité et l’envoi des flèches de sa générosité dans nos cœurs, bref un livre d’Amour.
« LeH’ayim » À la vie.
Quel formidable talent de conteuse ! Ce récit se dévore comme une succession d’histoires agrémentées de passages tirés de textes religieux, de croyances, d’anecdotes personnelles. Delphine Horvilleur nous amène à nous poser les bonnes questions sur notre relation aux morts, elle nous aide par ces récits à appréhender la mort autrement, mieux sans doute, en s’aidant des textes sacrés et de leur interprétation, comme elle sait si bien le faire !
A travers l’histoire, la fin, et la cérémonie d’enterrement de personnalités connues comme Simone Veil ou Marceline Loridan Ivens, inconnus ou intimes de l’autrice, Delphine Horvilleur nous fait part de son expérience, de son érudition, et c’est tant mieux pour nous.
Inutile d’être de confession juive pour suivre ce récit qui se veut laïc malgré les nombreuses références au judaïsme. C’est instructif, intelligent, fort, accessible à tous, et de très bonne facture. Un petit précis de qualité, que l’on peut reprendre à n’importe quel moment par envie ou besoin ; à ouvrir au hasard des pages ; à garder sous la main, dans sa bibliothèque. J’ai hâte de vous lire encore, rabbin Horvilleur !
L’autrice, Delphine HORVILLER est une rabbin du Judaïsme en Mouvement. Quand elle définit son rôle, elle parle, bien sûr, du temps consacré à officier et enseigner en synagogue ou traduire des textes anciens pour qu’ils soient audibles et compréhensibles par la génération actuelle. Mais, plus que tout, elle se définit comme conteuse. Une grande partie de son temps, dit-elle, elle accompagne en effet les vivants touchés par la mort d’un proche. Elle leur raconte des histoires issues de l’Ancien Testament ou de la tradition juive pour qu’ils trouvent du sens (à la fois direction et signification) que la vie prend face à la mort.
Son approche de la célébration des funérailles juives est donc bien de se centrer sur ceux qui restent. Ceux qui vivent dans la perte de repères (repaires), dans le désarroi, qui ont une vie à reconstruire tout en faisant mémoire du mort. Elle aime rappeler que les cimetières, dans l’étymologie du mot hébreux qui les désigne, se traduit par « jardin des vivants ». C’est donc un lieu non destiné aux défunt mais à ceux qui restent, lieu où ils pourront évoquer et garder mémoire de ce mort, ce proche qui a été partie intégrante de leurs vies.
Delphine Horviller puise donc dans la tradition les histoires qui permettent, moyennant une explication et un éclairage de notre temps, d’appréhender les forces, les valeurs, les questions et les parcours de vie des défunts. Chargés de symboliques, ces textes ouvrent à un à-venir.
Face à la mort, on entre dans ce livre sans angoisse et on en sort enrichi du sens qu’une Tradition peut donner à la vie. Et, ce qui ne gâte rien, elle délivre toutes ces approches, chargées de connaissances, avec de nombreuses anecdotes mettant en exergue l’humour juif et le sens de la vie qu’il recèle. Bien des expressions, passées dans le langage courant, trouveront ici leurs origines et aideront les uns et les autres à se situer sereinement face à la mort, cette mort qui n’est autre qu’un moment de vie !
J’ai beaucoup aimé ce livre, très accessible et non anxiogène sur un sujet aussi important que nos morts et les vivants qui continuent à les faire vivre.
J’aime beaucoup écouter les interviews de Delphine Horvilleur que je trouve toujours très intéressante.
« Vivre avec nos morts » est un témoignage de son rapport quotidien avec la mort dans son rôle de rabbin.
Honorer la mémoire de ceux qui partent, accompagner les vivants, voilà ce qu’elle accomplit tous les jours.
Lire ce livre m’a procuré un apaisement, un bonheur de lecture dans un moment où j’avais besoin d’un peu de sérénité.
» Les textes sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts : le rôle d’un conteur est de se tenir à la porte pour s’assurer qu’elle reste ouverte. Et permettre ainsi à chacun de faire la paix avec ses fantômes. »
Aborder la mort plus sereinement, plus paisiblement, qu’on soit croyant, agnostique ou athée, c’est l’objectif de Delphine Horvilleur, rabbin à Paris
11 chapitres, 11 rencontres différentes avec la mort, dont Simone Veil et Marceline Loridan, que l’auteure accompagne dans le Kaddish ( la prière des morts ) avec beaucoup d’attention, d’intelligence et d’humanité.
Ce livre permet surtout de mieux appréhender et comprendre la culture et la religion juives.
Comprendre et apprécier sa position sur la laïcité, le respect d’une autre croyance, l’absence de prosélytisme :
« La laïcité française n’oppose pas la foi à la croyance. Elle ne sépare pas ceux qui croient que Dieu veille, et ceux qui croient aussi ferme qu’il est mort ou inventé. (..) Elle n’est fondée ni sur la conviction que le ciel est vide, ni sur celle qu’il est habité, mais sur la défense d’une terre jamais pleine, la conscience qu’il y reste toujours une place pour une croyance qui n’est pas la nôtre. (…) Elle empêche une foi ou une appartenance de saturer tout l’espace. En cela, à sa manière, la laïcité est une transcendance. Elle affirme qu’il existe toujours en elle un territoire plus grand que ma croyance, qui peut accueillir celle d’un autre venu y respirer. »
Comprendre la pensée juive. L’importance de la transmission, y compris le jour de la mort
« Est-il possible d’apprendre à mourir ? Oui, à condition de ne pas refuser la peur, d’être prêt, comme Moïse, à se retourner pour voir l’avenir. L’avenir n’est pas devant nous, il est derrière, dans les traces de nos pas sur le sol d’une montagne que l’on vient de gravir, des traces dans lesquelles ceux qui nous suivent et nous survivront liront ce qu’il ne nous est pas encore donné d’y voir. »
Comprendre l’humour juif, la relation du croyant envers Dieu.
Contrairement aux religions chrétiennes et musulmans où la soumission est de mise, la religion juive conserve une certaine liberté envers Dieu.
Le croyant ne se prive pas de L’apostropher quand il comprend pas quelque chose ou quand Dieu parait dur, notamment en termes de catastrophes.
Un livre intelligent, qui ne veut surtout pas donner de leçon, mais parler d’une expérience de vie au service des croyants.
Il y a beaucoup de thèmes de réflexions dans cet ouvrage et je sais déjà que je le relirai.
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