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1917, en Allemagne. Deux hommes séjournent dans le même hôpital psychiatrique. Tout paraît les opposer. L'un est un vieux mathématicien allemand célèbre, l'autre un jeune soldat français inconnu. L'improbable rencontre va pourtant avoir lieu.
Régulièrement sujet à des crises de folie, Hans Singer effectue de fréquents séjours en établissement psychiatrique. Matthias Dutour - " héros malgré lui " pour avoir sauvé la vie à un soldat allemand traumatisé par la guerre - doit partager la chambre de ce vieil Allemand excentrique que le directeur de l'hôpital présente au nouveau venu comme l'un des plus grands scientifiques vivants. Les liens d'estime, puis d'amitié que tissent Herr Singer et Matthias, dans l'intimité de leur cellule de vie commune, vont les aider à peu à peu sortir de leur enfermement, de leur profond désespoir, et à se sauver l'un l'autre.
Fondé sur un dispositif romanesque original, le nouveau roman de Denis Guedj met face à face la réincarnation de Georg Cantor, inventeur de la fameuse " théorie des ensembles ", et un personnage de fiction pure, conducteur de locomotives et anarchiste au grand coeur.
Au cours de leurs échanges quotidiens, Hans Singer et Matthias Dutour se racontent leur parcours et abordent toutes sortes de sujets qui les préoccupent, voire les obsèdent. Les mathématiques, bien sûr - Hans Singer exposant à Matthias son théorème, d'où découlerait notamment l'existence d'une " infinité d'infinis " ; mais aussi la vie des ouvriers dans la France d'avant 1914, les grèves, La Bête humaine de Zola ou la trahison de Jaurès par les siens... thèmes particulièrement chers à Matthias Dutour, auxquels il sensibilise son compagnon d'infortune. Le tout se déroulant sur fond de Première Guerre mondiale, dont la rumeur parvient aux deux hommes jusque dans leur chambre d'hôpital.
Traduit dans de nombreuses langues, les livres de Denis Guedj, romancier, mathématicien et professeur d'histoire des sciences, connaissent un succès international. Villa des hommes ne devrait pas déroger à la règle.
Explorant à sa manière, singulière et émouvante, le thème de la folie, Denis Guedj livre ici un roman très personnel, où la gravité le dispute en permanence à la drôlerie. Les mathématiques comme la politique, si elles ne sont pas mises au service de l'Homme, ne servent à rien, suggère en filigrane l'auteur. Il en administre la démonstration en parlant comme nul autre de sa passion pour les mathématiques, qu'il a le génie de savoir rendre intelligible et accessible à tous.
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