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« Je t'embrasse pour la dernière fois, comme un fou. Crie après ma mort contre la justice militaire ».
Dans sa dernière lettre à sa femme, le 11 juin 1916, le sous-lieutenant Gustave Herduin, fusillé sans jugement sur le champ de bataille de Verdun, clame son innocence. Pour Fernande, son épouse, commence alors une bataille judiciaire de longue haleine pour obtenir sa réhabilitation. Plainte contre les chefs qui ont condamné arbitrairement son mari, polémique de presse, scandale parlementaire, tout est bon pour alerter l'opinion et forcer la main au ministre de la Guerre qui ne veut pas rouvrir le dossier. Voici l'histoire de dix ans de combat, une histoire d'amour et de fidélité, au nom de la justice et de l'honneur.
Ce troisième opus de Verdun raconte l’histoire poignante et bouleversante du combat d’une femme, Fernande Herduin qui se démène pour faire réhabiliter l’honneur et le nom de son mari le lieutenant Henri Herduin qui fut fusillé en juin 1916 avec le lieutenant Pierre Millant pour abandon de poste.
Le 11 juin 1916, les lieutenants Herduin et Millant remontent en ligne à la tête de la poignée d’hommes qu’ils sont parvenus à ramener vivants à l’arrière. Ils se rendent vers le Bois de Fleury où sont regroupés les rescapés du 347ème régiment d’infanterie , environ 150 hommes placés sous le commandement du capitaine Delaruelle. Ils retrouvent les camarades qu’ils croyaient tués ou faits prisonniers, mais dont les visages sont graves. Le capitaine Delaruelle vient de recevoir un pli explicite signé du colonel Bernard : « Fusillez immédiatement les lieutenants Herduin et Millant, coupables d’abandon de poste ». Le lieutenant Herduin, estimé par ses collègues officiers et par ses hommes croit à une erreur . Il adresse une lettre au général Boyer afin de pouvoir s’expliquer devant lui, lettre accompagnée d’un pli du capitaine Delaruelle. Les messagers reviennent avec la lettre d’Herduin qui n’a pas été ouverte ainsi que le pli du capitaine Delaruelle sur lequel le colonel Bernard a mentionné « Pas d’observation, exécution immédiate ».
Tout ce tome , entrecoupé de flash back du front ce fameux jour, est consacré aux démarches de Fernande Herduin qui se heurte à un mur de politiciens qui se protègent mutuellement et la déboutent. Elle s’acharnera et aura la chance d’être aidée dans son combat par Mr Berthon, avocat et député, et par le journal « Le progrès civique » qui accusera les généraux mis en cause et le ministre qui les couvre.
En 1924 , une loi fut promulguée afin qu’une cour d’appel puisse prononcer la réhabilitation de condamnés à mort, même en cas d’exécutions sommaires. Et enfin, c’est deux ans plus tard, en 1926, soit dix ans après les faits que la cour d’appel de Colmar mit un point final à l’affaire Herduin et Millant en déclarant les deux fusillés innocents des faits qui leur étaient reprochés.
La dernière page , par les dessins magnifiques d’Inaki Holgado, nous invite à visiter le mémorial de Verdun et d’emprunter un petit chemin qui mène à une petite stèle de pierre blanche élevée en 2009 qui commémore le supplice des fusillés de Fleury.
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