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« La photo a été prise il y a une bonne trentaine d'années, dans le camping d'un petit village de Provence, un jour avant que Joost, Peter et moi n'entamions l'ascension du mont Ventoux. Au dos, il est écrit : « Au camping, à Bédoin, juin 1982, de gauche à droite : David, Peter, Laura, Bart, Joost, André. » En arrière-fond, on distingue une tente bungalow bleue et une petite tente de randonnée orange. Un vélo est adossé à une barrière. La fille porte un bikini rouge et des tongs blanches. Un sourire hésitant flotte sur son visage, comme si elle s'inquiétait vaguement que ce soit ce moment-là, précisément, que nous allions éterniser. » Bart Hoffman, journaliste sportif récemment reconverti en reporter criminel, a presque cinquante ans lorsque ressurgissent dans sa vie ses amis d'enfance, et avec eux les souvenirs ensevelis.
Été 1982, l'Alpe d'Huez, des vacances passées entre amis. Cinq garçons et une fille, la belle Laura. Un été d'amour sans espoir, de trahison et de mort sur le mont Ventoux.
Cinq jeunes cyclistes de dix-huit ans partent faire l'ascension de la célèbre montagne ; seuls quatre d'entre eux reviennent. Peter, jeune poète prometteur, meurt dans un accident. L'amitié des rescapés n'y survit pas et Laura, sa muse, disparaît sans laisser de trace.
Trente ans plus tard, elle invite les quatre hommes chez elle, en Provence. Ils reprennent ensemble le chemin de la tragique ascension, à la recherche du temps perdu et de la rédemption. Une course éperdue à travers les souvenirs ; bicyclettes attachées sur le toit et années perdues dans le siège arrière, les démons enfouis les pourchassant.
Ventoux nous parle de la substance de l'amitié véritable, des choix que l'on porte une vie entière, de la recherche du pardon, des marques indélébiles laissées par le temps et des nouveaux départs. Avec fluidité et endurance, Bert Wagendorp dresse un portrait profond, parfois mélancolique, parfois hilarant mais toujours émouvant, d'une génération.
Merci d’avoir fait voyager ce livre et j’ai beaucoup apprécié cette lecture, qui, sans Libfly et mes copinautes, je n’aurai sûrement pas eu le bonheur de lire.Le narrateur fait le point sur sa vie et surtout se souvient de son enfance et surtout son adolescence. Il avait à l’époque un groupe d’amis, rencontré à l’école. Ces garçons formaient une sacrée équipe et il y avait aussi une fille, Laura. Cette jeune fille était la seule fille du groupe et elle était la muse de l’un d’eux. Peter était le poète du groupe. Le narrateur nous raconte la vie des ces jeunes garçons dans les Pays Bas des années 80. On les retrouve trente ans Ils ont décidé de se retrouver sur le Mont Ventoux. Pendant des vacances d’été, ils étaient déjà venus pour escalader le fameux mont Ventoux à vélo. Ces vacances adolescentes vont marquer de façon tragique leurs vies. J’ai beaucoup aimé ce livre car il raconte avec beaucoup de délicatesse les vies de ces garçons : l’adolescence et les espoirs, la vie adulte et ses désillusions, mais surtout les amitiés. Un beau portrait d’amis, qui se retrouve, trente ans plus tard et qui ont presque l’impression de s’être quittés la veille. J’ai aussi apprécié les descriptions des randonnées en vélo, j’avais un père qui, lors de sa retraite s’était mis au vélo et partait sur les routes avec des amis et avait gravi le Mont Ventoux, ce mont si mythique pour les personnes qui s’intéressent et se passionnent pour le cyclisme. Une lecture que je conseille aux passionnés de vélo mais pas que car c’est un bel hommage à l’amitié durable.« Quatre hommes qui pédalaient. Le sentiment d’amitié et de loyauté n’est nulle part aussi fort que dans un groupe d’hommes à vélo. On tient compte des autres, le plus fort fait le plus gros du boulot et protège les autres du vent. En se dépassant, on effleure un dos, comme une brève caresse. On sent la concentration, l’effort pour devenir une bête de course, un seul corps, un seul esprit. » (p184)
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