Kay Scarpetta est apparue sur la scène littéraire en 1990. Ce personnage récurrent de Patricia Cornwell est un médecin légiste, profession mise à l’honneur bien avant que la série « CSI: Crime Scene Investigation » (« les Experts » en France) ne la popularise, tout en véhiculant bien des...
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Kay Scarpetta est apparue sur la scène littéraire en 1990. Ce personnage récurrent de Patricia Cornwell est un médecin légiste, profession mise à l’honneur bien avant que la série « CSI: Crime Scene Investigation » (« les Experts » en France) ne la popularise, tout en véhiculant bien des erreurs. Après une vingtaine de romans, le monde de Scarpetta est donc bien installé. Pourtant, dans « Vent de glace », le vingtième volume de la série, Patricia Cornwell prend les cent cinquante premières pages pour nous (re)présenter tous les protagonistes (plus quelques nouveaux) et pour démarrer l’enquête avec une récupération de cadavre. Nous retrouvons à côté de cette femme d’origine italienne : Lucy Farinelli, sa nièce, génie de l’informatique, hackeuse, gay et immensément riche, un caractère fort ; Benton Wesley, son mari, profiler du FBI, très beau, charismatique et ayant de l’entregent ; enfin, il y a Pete Marino, ancien flic, élément incontrôlable (et incontrôlé) mais fidèle à Scarpetta.
Ce n’est donc qu’après cette longue introduction que commence les véritables investigations pour identifier la victime, son mode de vie et, grâce aux indices recueillis, son assassin. Quand une deuxième victime vient s’ajouter au tableau de chasse, le portrait de celui qu’on recherche se précise. Mais, en même temps, Marino, piégé sur Twitter, est impliqué, bien malgré lui, dans l’affaire. Il est même le principal suspect pour le FBI.
Toutes les analyses sont développées avec la minutie habituelle (normal, Patricia Cornwell a été pendant longtemps une journaliste spécialisée dans les faits divers criminels et les armes à feu), ce qui rend très bien le long et lent travail des enquêteurs de la médecine légale. Mais ce qui est, pour moi, une des qualités de l’ensemble des aventures de Kay Scarpetta est également un de ses défauts : tous ces détails scientifiques peuvent sembler bien laborieux au lecteur qui cherche seulement un moment de délassement. De plus, les relations entre les différents personnages évoluent au fil du temps (comprenez, des romans), si bien que dans cette histoire-ci, nous atteignons un certain point de rupture entre certains d’entre eux.
Je reconnais que « Vent de glace » m’a semblé un peu faiblard, même si cela reste un bon polar, par rapport à d’autres épisodes. Pour moi, « Postmortem » reste le meilleur. De plus, l’histoire, même si elle est plausible (le fossile vivant, par exemple), reste peu vraisemblable. Il fera donc le bonheur de celui qui ne connaît rien ou très peu de l’univers de Kay Scarpetta.