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Une tragedie sans héros ; essais critiques sur la politique, la guerre et la culture (1938-1957)

Couverture du livre « Une tragedie sans héros ; essais critiques sur la politique, la guerre et la culture (1938-1957) » de Dwight Macdonald aux éditions Encyclopedie Des Nuisances
Résumé:

« Tout le monde a le droit d'être stupide, mais le camarade Macdonald abuse de ce privilège. » Ce jugement, prêté à Trotski, réjouissait Dwight Macdonald (1906-1982), qui le citait souvent. Voilà qui rend assez bien compte du caractère entier, et fréquemment emporté, comme de la vivacité et de... Voir plus

« Tout le monde a le droit d'être stupide, mais le camarade Macdonald abuse de ce privilège. » Ce jugement, prêté à Trotski, réjouissait Dwight Macdonald (1906-1982), qui le citait souvent. Voilà qui rend assez bien compte du caractère entier, et fréquemment emporté, comme de la vivacité et de la liberté d'esprit de ce polémiste new-yorkais qui n'est pas oublié aux États-Unis mais méritait d'être mieux connu en France.
Rédacteur en chef de Partisan Review entre 1937 et 1943, avant de fonder sa propre revue politics (1944-1949), devenu trotskiste sans avoir été stalinien, puis pacifiste et anarchiste, ami d'Orwell qu'il accueillera dans politics, il fut, comme lui, inséparablement hostile au capitalisme et à la bureaucratie stalinienne. Singulier aussi par sa capacité à remettre en cause ses propres certitudes, réfractaire à l'esprit de parti et à tout dogmatisme, il fut l'un des premiers à discerner qu'Auschwitz et Hiroshima marquaient le début d'une époque nouvelle.
Souvent teintés d'humour, les textes réunis par nos soins couvrent une vingtaine d'années (1938 à 1957). Si Dwight Macdonald n'est certes pas un théoricien, la proximité de ses analyses avec celles d'Hannah Arendt ou de Günther Anders saute aux yeux. Mais il demeurera jusqu'au bout un essayist - ce qu'au XIXe siècle on appelait un publiciste. Il excellait autant à ferrailler contre les gros mensonges et les petites lâchetés (comme dans les textes consacrés à Hemingway et à Eisenstein) qu'il savait se montrer acéré dans la dénonciation du mythe du progrès, de la science, de l'aliénation moderne ou de la banalisation de l'horreur dans les sociétés de masse ; sans jamais vouloir perdre de vue les possibilités de renversement, en quoi il se distinguera définitivement de ce qu'allaient devenir la plupart des « intellectuels new-yorkais » de son temps.

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