80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
1665 : la grande peste de londres.
les snelgrave attendent la fin de la quarantaine, cloîtrés dans leur riche demeure londonienne. bunce, un jeune marin, et morse, une domestique de douze ans, se sont introduits dans la maison. kabe, le garde, veille à ce que personne ne sorte.
dans ce huis clos insolite entre riches et pauvres émergent les inégalités de classe, l'exploitation des uns par les autres. c'est aussi la rencontre de corps blessés, à la sexualité reniée, qui souffrent de ne pouvoir être regardés, touchés.
l'époque est lointaine, mais c'est notre société que naomi wallace questionne, comme si cette distance était nécessaire pour reconnaître le ségrégationnisme social ou l'instrumentalisation du corps féminin.
dans un jeu de renversement, l'auteur livre une véritable tragédie sociale et poétique servie par une langue dense et nerveuse, un style acerbe où affleurent la violence et la sensualité.
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