Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
2004. Maggie Nelson travaille à un recueil de poésie, Jane : A Murder, livre qui revisite l'histoire de sa tante Jane Mixer, assassinée en 1969 dans le Michigan. Trente-cinq ans plus tard, l'affaire est encore irrésolue. Tout va basculer lorsque l'auteur reçoit un appel de sa mère lui annonçant que la police a trouvé un nouveau suspect, un certain Leiterman, sexagénaire et infirmier à la retraite. Un procès aura lieu. Nelson va y assister avec sa mère et son grand-père, contraints de se confronter à nouveau aux images choquantes du meurtre et à un passé enfoui dans la mémoire familiale. Nelson n'oublie pas. Celle que son grand-père ne peut s'empêcher d'appeler «Jane» par mégarde se reconnaît dans cette femme qu'elle n'a pourtant jamais rencontrée, dont la vie et le destin font écho à ses propres questionnements.
Avec Une Partie rouge, Maggie Nelson nous offre une méditation sur ces fantômes qui peuplent nos vies et que l'on tait. L'auteur crée une forme hybride et poétique qui impose une réalité brutale au silence pesant, la juge, la confronte et la fait plier par l'écriture.
Maggie Nelson, poétesse et essayiste américaine, est la nièce de Jane, assassinée en 1969 dans des circonstances sordides correspondant à l’œuvre d’un tueur en série identifié. Semblable à cette tante qu’elle n’a jamais connue de par ses goûts, son âge, ses interrogations, Maggie Nelson s’attache à reconstituer cette partie de la vie et surtout de la mort de sa tante et à sortir un recueil de poésie lui faisant référence lorsque sa famille reçoit un appel de la police. Grâce à des recherches ADN le réel meurtrier, qui n’est pas celui que l’on croyait, a été identifié et un procès va avoir lieu. Ce procès, Maggie et une partie de sa famille, notamment sa mère et son grand-père, vont y assister, ce qui va raviver des douleurs, questionnements et comportements anciens pour eux tous. Ils doivent de nouveau faire face aux photographies sordides de la scène du crime, à l’homme présenté comme le meurtrier, etc…
C’est un récit avec une part autobiographique très touchante et des touches de poésie indéniables que nous offre ici Maggie Nelson. La traduction est parfaite et rend justice à la recherche littéraire de l’auteure, qui force le respect en relatant cette histoire délicate. Les questionnements quasiment philosophiques, notamment sur la famille du « nouveau véritable » meurtrier et son ressenti par rapport au procès ; sur le rôle des médias lors de tels procès ; sur les phobies et peurs laissées par ces drames chez les proches des victimes et des enquêteurs sont abordés et Maggie Nelson nous offre son interprétation ou ses propres réponses, comme une méditation guidée. Une belle découverte que cet essai parfaitement réalisé, dont il ne faut pas oublier la véracité.
Bonsoir, Je n'ai pas aimé, je me suis ennuyée.
Un récit/témoignage qui prend des allures de thriller, rythmé et documenté.
Maggie NELSON est la nièce de Jane, assassinée en 1969 dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées.
En novembre 2004, la mère de Maggie (sœur cadette de Jane), reçoit un appel qui les sidère (je cite) car un coupable aurait été démasqué grâce à des traces d’ADN. L’enquête sur le meurtre de Jane est ré-ouverte.
Commence alors pour Maggie une reconstitution de son enfance et du meurtre de Jane au travers de ses souvenirs, de ses cauchemars qu’elle se remémore et de l’empreinte que cette affaire a laissée dans sa famille.
C’est d’autant plus troublant pour Maggie que ses dernières années avaient été consacrées à l’écriture d’un recueil de poèmes sur la vie et le meurtre de Jane.
J’ai été emportée par ce récit d’une tragédie personnelle qui touche à l’universel.
Comment une mort aussi violente impacte-t-elle les proches de la victime y compris Maggie qui n’était pas née lorsque Jane a été assassinée ?
Maggie a également été très marquée par le décès brutal de son père lorsqu’elle était enfant.
Les souvenirs douloureux de Maggie sont entrecoupés d’extraits de rapports de police ou d’autopsie pratiqués sur Jane.
L’auteure aborde aussi le délicat sujet du positionnement des médias, des défenseurs de la peine de mort.
Les derniers chapitres sont consacrés au procès, son déroulement, les acteurs au procès (experts, légistes, policiers, témoins, jury et bien sûr le Juge). Maggie est confinée et doit vivre jour et nuit avec sa mère.
Elle observe également la famille de l’assassin qui ne bénéficie pas de l’écoute bienveillante réservée aux familles des victimes et est reléguée dans une salle inconfortable du tribunal.
Pas de jugements, pas d’aprioris, des interrogations sur le sens du procès trente-quatre ans après les faits et le sens de la sentence. Un récit intelligent, généreux et profondément humain.
La fin marque peut être l’apaisement de Maggie, la vie qui continue malgré les blessures des deux évènements douloureux qui ont marqué son enfance, la mort de son père et le meurtre de Jane.
Les fantômes qui peuplent nos vies « sont immortels jusqu’à preuve du contraire » !
Ce récit de Maggie Nelson ne nous parle pas de n’importe quel crime : il s’agit celui de sa tante, et soeur de sa mère, Jane, survenu en 1969 dans le Michigan.
Alors que Maggie travaille sur un recueil de poésie autour de ce meurtre en 2004, elle apprend que l’enquête a été ré-ouverte et qu’un nouveau coupable est près d’être arrêté.
Au cours de ce récit, l’auteure nous parle de ses sentiments et de ses réflexions face à ce nouveau procès 40 ans après. Comment son enfance et celle de sa soeur ont été influencées par cet événement.
Mais elle revient aussi sur le décès de son père, arrivé de façon soudaine, alors que ses parents étaient séparés.
L’auteure s’interroge sur les fantômes qui peuplent sa vie, et nous amène à réfléchir sur notre propre psycho-généalogie, car nous ne sommes pas en mesure de changer ce qui a été fait.
J’ai aimé ce texte sans concession sur le crime et sur la propre vie de l’auteure.
L’image que je retiendrai :
Maggie Nelson ne met pas de photos dans son texte, mais nous décrit et commente quelques images projetées pendant le procès.
http://alexmotamots.fr/une-partie-rouge-maggie-nelson/
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